Séquanes

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Les Séquanes étaient l'un des peuples gaulois influents de l'est de la Gaule au contact des Helvètes. Ils s'opposaient à leurs voisins à l'ouest les Éduens. Si la Saône figure chez César sous ne nom d'Arar, il est probable que le terme *sequana soit l'appellation primitive de la rivière (la même forme est connue pour désigner la Seine.

Les peuplades de Gaule
Les peuplades de Gaule

Sommaire

[modifier] Protohistoire

Ils contrôlaient un vaste territoire correspondant aujourd'hui à la Franche-Comté, entre la Saône, le Rhône, le Jura et les Vosges. Le toponyme *Bourbonne-les-bains (Haute-Marne) -en référence au dieu gaulois *Borvo- pourrait marquer un point frontière entre les Séquanes, les Lingons et les Leuques.

Leur capitale était Vesontio (Besançon). Parmi les autres villes importantes connues on trouve Epomanduodurum (Mandeure), Segobodium (Seveux) et Luxovium (Luxeuil).

Potin à la grosse tête, avers
Potin à la grosse tête, avers
Potin à la grosse tête, revers
Potin à la grosse tête, revers

Le potin à la grosse tête est une monnaie gauloise retrouvée fréquemment sur le territoire des départements de la Haute-Saône, de la Côte-d'Or, du Jura, du Doubs et de Saône-et-Loire. Cette répartition permet d'en attribuer le monnayage aux Séquanes.

L'animal stylisé au revers est interprété comme un bouquetin ou plus vraisemblablement comme un taureau bondissant.

[modifier] Fin de l'indépendance

Vers 60 av. J.-C, « Quand César arriva en Gaule, un de ces partis avait à sa tête les Héduens, et l’autre les Séquanes. Ces derniers qui, réduits à leurs seules forces, étaient les plus faibles, car les Héduens jouissaient depuis longtemps d’une très grande influence et leur clientèle était considérable, s’étaient adjoint Arioviste et ses Germains, et se les étaient attachés au prix de grands sacrifices et de grandes promesses »[1].

Cependant, les Suèves s'installent sur les terres des séquanes (vers l'Alsace actuelle), puis demandérent l'aide des romains afin de les chasser. Jules César bat les germains (58 av.n.è.), fait hiverner ses légions chez les Séquanes et renforce le pouvoir des Eduens. Les Séquanes fourniront 12 000 hommes à l'armée de secours d'Alésia[2].

Selon Dion Cassius, c'est sur leur territoire que se déroula la bataille d'Alésia en -52. Ce passage de l'historien grec tardif amena dès le XIXe siècle un certain nombre de chercheurs à penser que, contrairement aux affirmations de Napoléon III partisan d'Alise-Sainte-Reine (Côte-d'Or), le site d'Alésia se situerait probablement dans le Jura. Plusieurs sites furent proposés puis pour la plupart abandonnés, le dernier à avoir été proposé est Chaux-des-Crotenay (Jura). Si l'hypothèse d'une Alésia jurassienne est farouchement défendue par ses partisans, elle est aujourd'hui très minoritaire dans la communauté scientifique.

[modifier] Époque impériale

Durant l'Empire romain, les Séquanes sont restés une cité puissante intégrée aux provinces de Gaule et de Germanie. L'archéologie témoigne essentiellement de cette période, avec certains monuments importants comme la Porte Noire de Besançon datant du deuxième siècle.

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre VI, 12.
  2. Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre VII, 75.