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[modifier] François Louis Angenard chouan du Pays de Fougères

François Louis Angenard chouan surnommé Francoeur est né le 13 juillet 1770 à Laignelet et décédé le 23 juillet 1812 à Lécousse .

François Louis Angenard
Surnom : Francoeur
Naissance : 13 juillet 1770
Laignelet
Décès : 23 juillet 1812 42 ans)
Lécousse
Origine : Breton, Français
Allégeance : Association bretonne Chouan
Arme : Grenadier
Grade : Lieutenant colonnel
Service : 1791 - 1800
Conflits : Chouannerie
Guerre de Vendée
Commandement : Colonne du centre
Colonne du sud de Fougères dite la Brutale
Faits d'armes : Bataille du Mans
Bataille de Fougères
Premier combat de La Bataillère
Combat de la Bataillère
Bataille du Rocher de La Piochais
Distinctions : Chevalier de Saint-Louis
Famille : Parents: René Angenard & Jeanne Perrine Delaunay
Frère : René Angenard chouan dit la Rigueur, capitaine de la compagnie de la Chapelle Janson

[modifier] EvênementFRANCOEUR chouan du Pays de Fougères

Intrépide et téméraire pour les uns fougeux et redouté pour les autres, François Angenard fit partie de ces jeunes gens qui suivirent les dirigeants royaliste dès 1791, année de l' association Bretonne d' Armand Tuffin de La Rouërie . Blessé à plusieurs reprises, dont deux fois grièvement, la première fois à Monthault où il eut le sein gauche déchiré par une balle lors d'une attaque de trois colonnes républicaines, la seconde fois il eut la jambe cassée par un coup de feu lors d'un attaque commandée par du Boisguy sur Fougères, évènements survenus entre mars et décembre 1795 . Capitaine des grenadiers de la colonne du centre qu'il avait formé, puis major général. Remarqué pour sa bravoure et mis en avant par le comte de Chalus pour sa vaillance au combat, il fut honoré de la décoration de l' Ordre royal et militaire de Saint-Louis par le comte Joseph de Puisaye. Celui-ci le nomma chef du canton de Javené, ce qui lui donnait le grade de lieutenant-colonnel dans la colonne du Sud, dite colonne brutale. Il fut surpris par la trahison et arrêté le 30 janvier 1799 par Pinoteau commandant l'arrondissement de Fougères puis par la suite obtint du général Schilds sa mise en liberté avec un cautionnement de 5000 F, ce qui ne l'empêcha pas quelque mois plus tard de reprendre les armes. Après le 18 brumaire (9 novembre 1799) Bonaparte voulait rétablir la paix et envoya dans l'ouest, avec des consignes précises, le Général Brune qui sut persuader les principaux chefs de déposer les armes. Parmi les chouans ayant déposés les armes devant le général Labarolière; François Angenard le 1 mars 1800, suivi quelques jours plus tard des principaux chefs, dont Aimé Picquet du Boisguy et Auguste Louis Hay de Bonteville, le 6 mars.

[modifier] Dépot des armes (1800)

Le 10 ventôse an VIII (1 mars 1800). Fiche signalique : Angenard François, 29 ans (19 inscrit par erreur), origine Laignelet, domicilié Romagné, taille 5 pieds 3 pouces (environ 1,70m), front ordinaire, yeux roux, nez court, bouche moyenne, lèvres grosses, menton rond, barbe brune, visage ovale, cheveux et sourcils bruns. Dépôt d'un bon fusil de munition.

[modifier] Lettre du comte de Chalus (1824)

Les archives départementales d'Ille et Vilaine conservent une lettre adressée à Marie Machard, veuve Angenard, en date du 22 juin 1824 par le comte de Chalus, maréchal de camp, ancien major général des armées royales de Bretagne, lettre en faveur de la veuve Angenard afin d'obtenir une revalorisation de sa pension. Elle constitue un magnifique hommage à l'action de François Angenard dit Francoeur;

"Madame, je me suis toujours rappelé avec satisfaction des mérites militaires de Mr Angenard votre mari, et dans beaucoup de circonstances, je l'ai cité comme un modèle de bravoure et de dévouement. J'ai bien des fois répété que si j'avais eu six cents hommes sous mes ordres aussi braves que la compagnie de grenadiers qu'il avait formé, j'aurais été assuré de battre dans toutes les occasions un corps de douze cent hommes de grenadiers de la république. Je dois dire pour rendre hommage à la vérité que c'est à sa bravoure et à celle de sa compagnie que j'ai dû nombre de victoires que nous avons remporté sur l'ennemi. J'ai à regretter que son intrépidité lui ai fait éprouver deux blessures graves; la première au bourg de Monthault où il eut le sein gauche déchiré par une balle dans une attaque imprévue de trois colonnes républicaines que nous avons battues et mis en fuite, ayant éprouvé la perte d'une dizaine des leurs (l'estimable Tuffin de la Rouërie et le général Duboisguy étaient à cette action). La seconde à une attaque que commanda Mr Duboisguy sur la ville de Fougères, où il eut malheureusement la jambe cassé d'un coup de feu de l'ennemi, auprès du brave chevalier de Saint Gilles surnommé Duguesclin. Quelques temps avant la rédition des armes je fus le voir et lui porter quelques secours, et je le trouvais avec regret encore retenu dans le lit de douleur par la fracture qu'il avait reçu. Je vous rapporte ici quelques unes des principales actions de votre mari pour vous prouver que sa mémoire m'a toujours été chère. ce fut son estimable conduite et sa bravoure distinguée qui m'engagérent à le faire connaitre au général en chef et aux membres du conseil général de l'armée et d'après mon rapport il fut nommé major de la colonne que j'avais l'honneur de commander, ayant continué de mériter l'estime et la considération de ses supérieurs dans ce nouveau grade il fut honoré de la décoratoin de chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint louis et fut reçu chevalier au front de la colonne par le général en chef en présence de Mr le Cte de Sérent par qui SAM Monsieur avait envoyé des brevets de St Louis pour les officiers les plus distingués des armées royales de Bretagne. Je désirerais ,madame, que le souvenir que je conserverai toujours des mérites de votre mari peut vous être utile mais j'ai le regret d'être assuré que l'hommage que je puis rendre à la vétité sur la conduite ne pourra vous faire obtenir la pension que vous sollicitez, vous devez vous procurer toutes les preuves et pièces exigées par son excellence le ministre de l'intérieur dans l'instruction adressée par ses ordres à tous les maires des communes. Recevez l'assurance de la part que je prends à votre position et du regret avec lequel je suis. Votre très humble et obéissant serviteur". Signé de Chalus.

[modifier] Décès (1812)

Toujours fidèle au roi légitime, il mourut assassiné le 23 juillet 1812 pour son attachement à la cause royale et à la famille des Bourbons, par un particulier alors gendarme et d'autres personnes opposées d'opinion et conséquemment par esprit de parti, dans une auberge à Bliche en Lécousse lors d'une altercation verbale.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Archives départementales d'Ille et Vilaine., Rennes, Série R
  • Jean Madelain, La curieuse rencontre du chouan Francoeur et du général J.F. Moulin futur membre du directoire - 1799, Société d'histoire et d'archélogie du Pays de Fougères - tome XLIII, 2005
  • Vicomte Christian Le Boutellier, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, 1989
  • Toussaint Du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand, Y. Salmon, 1988
  • Théodore Lemas, Le district de Fougères pendant les Guerres de l'Ouest et de la Chouannerie 1793-1800, Rue des Scribes Editions
  • Abbé Joseph Louet, La Chouannerie dans le Pays Fougerais, Rue des Scribes Editions, 1990