Robert III Estienne

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Robert III Estienne, fils de Robert II Estienne, imprimeur français.

[modifier] Biographie

Il fut élevé par le célèbre Desportes, qui lui inspira le goût de la poésie. Il commença à exercer l'imprimerie en 1572, et deux après il eut le brevet d'imprimeur du roi. Il traduisit du grec en français les deux premiers livres de la Rhétorique d'Aristote, et les imprima lui-même en 1629, in-8°. Il prend en tête de cet ouvrage le titre de poète et interprète du roi pour les langues grecque et latine. C'ëtait un homme de beaucoup d'esprit, ayant la repartie vive et piquante. On lui accordé aussi un talent particulier pour les devises, et on cite celle qu'il fit pour le duc de Sully, grand-maître de l'artillerie ; elle-représentait un aigle tenant la foudre dans une de ses serres, avec ces mots au bas : Quo jussa Joins. Il mourut en 1620 sans postérité.

Outre la traduction de la Rhétorique d'Aristote et plusieurs petites pièces de vers en grec et en latin, on a encore de lui :

  1. Vers chrétiens au comte du Bouchage, 1587, in-4° ;
  2. Discours en vers au connétable de Montmorency, 1595, in-4° ;
  3. Epître de Grégoire de Nysse touchant ceux qui vont à Jérusalem, traduite en français, avec une préface contre l'abus des pèlerinages modernes, écrite avec assez de liberté pour avoir fait soupçonner que l'auteur n'était pas éloigné des principes des protestants.

[modifier] Source

« Robert III Estienne », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail édition]