Révolution autrichienne de 1848
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La révolution autrichienne de 1848 consiste en une série de soulèvements libéraux et/ou nationalistes qui ont d'abord vaincu le régime autrichien de Metternich, pour ensuite, du fait de leurs propres divisions, se faire finalement vaincre par les forces loyaliste et conservatrices.
[modifier] La Révolution
Les événements français de la révolution de février servent de déclencheur à un mouvement révolutionnaire viennois qui existait déjà depuis quelque temps à l'état latent. Une manifestation d'ouvriers et de paysans à Vienne le 13 mars va ainsi provoquer la chute inattendue du gouvernement Metternich qui dominait la vie politique autrichienne depuis près de 27 ans . Le prince de Metternich est forcé de s'enfuir dans un sac de linge sale. Il fait cette remarque acerbe : « J'ai gouverné l'Europe, jamais l'Autriche ». Parallèlement l'empereur Ferdinand accorde une constitution, tandis que les Italiens profitent des événements pour chasser le 18 mars les garnisons autrichiennes d'Italie centrale.
[modifier] La constituante
Au printemps est élu au suffrage universel une assemblée constituante qui abolit les droits féodaux. Cette initiative démocratique entraîne une décomposition de l'empire. Ainsi les tchèques réclament et obtiennent leur autonomie sous l'égide de Frantisek Ladislav Rieger qui exige une constitution libérale reconnaissant les droits historiques des peuples de Bohême. Les Hongrois, quant à eux, instaurent un ministère parlementaire ce qui les place de facto hors de l'empire. La bourgeoisie autrichienne et autrichianisée n'est pas sans craindre les effets pervers de ce mouvement centrifuge, ni sans redouter les conséquences sociales d'une révolution à la française.
[modifier] Le reflux
Après la victoire de Custozza sur le Piémont qui permet d'interrompre les velléités unificatrices de la péninsule italienne et la répression en juin du soulèvement tchèque de František Palacký, l'armée et la réaction parviennent à reprendre Vienne le 31 octobre, grâce à l'action de Schwarzenberg et de son beau-frère, Windischgrätz, qui rétablissent un nouvel empereur, François-Joseph Ier d'Autriche le 21 novembre, tandis que Ferdinand Ier d'Autriche se voit contraint d'abdiquer le 2 décembre. Pour ses bons et loyaux services, Schwarzenberg est nommé chancelier, ce qui permet à la réaction de se poursuivre et de s'étendre à l'ensemble de l'empire : les Hongrois sont matés en 1849 avec l'aide de la Russie
