Réservoir (épidémiologie)

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En épidémiologie ou en infectiologie, une espèce réservoir d'un organisme pathogène (virus, bactérie), est l'espèce dans laquelle cet organisme prolifère de manière prépondérante. La plupart du temps, cette espèce réservoir ne souffre pas de l'infection, suite à une longue co-évolution. Parfois, le pathogène provoque bien une maladie, mais bénigne ou suffisamment lente pour se transmettre.

Ce concept est à rapprocher de celui d'hôte définitif d'un parasite, mais ne comporte pas de notion de cycle de reproduction : la vie du pathogène est la même dans le réservoir que dans l'hôte occasionnel ; il y déclenche généralement des symptômes plus importants. Contrairement à l'hôte définitif, la disparition de l'espèce réservoir n'implique pas forcément la disparition du pathogène.

Dans certains cas, l'Homme est l'unique espèce réservoir d'un organisme, et cet organisme ne contamine aucun autre animal: c'est le cas pas exemple pour le virus de l'hépatite B. C'est cette caractéristique qui en fait un candidat à l'éradication.

Par contre, dans d'autres cas, l'être humain n'est pas réservoir, mais hôte occasionnel. On ne peut alors rien prévoir de la survenue d'épidémie tant que l'hote réservoir n'est pas identifié. Ainsi, certains réservoirs sont-il très surveillés : c'est le cas des oiseaux, et particulièrement des canards, qui sont des réservoirs de nombreuses formes de virus de la grippe.

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