Réseau écologique

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Le bocage traditionnel (ici du Cotentin, en France, vers 1945) est un exemple de maillage écopaysager : Il offrait un compromis intéressant entre protection et exploitation des sols et des agro- et éco-systèmes. Le réseau des haies, fossés et talus, y compris au niveau souterrain permet la circulation et le maintien d'espèce qui dispaissent dans un paysage d'openfield, dont de nombreux « auxiliaires de l'agriculture ».
Le bocage traditionnel (ici du Cotentin, en France, vers 1945) est un exemple de maillage écopaysager : Il offrait un compromis intéressant entre protection et exploitation des sols et des agro- et éco-systèmes. Le réseau des haies, fossés et talus, y compris au niveau souterrain permet la circulation et le maintien d'espèce qui dispaissent dans un paysage d'openfield, dont de nombreux « auxiliaires de l'agriculture ».

Le réseau écologique est un concept théorique de l'Écologie du paysage. Il décrit le complexe constitué par la somme (physique et fonctionnelle) des infrastructures naturelles.

Il est visible à nos yeux (une vallée, un fleuve) ou non (Par exemple, le corridor de migration d'une espèce de papillon est invisible à nos yeux, mais il correspond à une réalité écologique. Et il peut être interrompu par ex par une zone où des insecticides le tuent ou où la pollution lumineuse le perturbe..).

L'Organisation des Nations unies a reconnu à Rio l'importance cruciale de la Biodiversité, puis au Sommet mondial de Johannesburg sur le Développement durable l'urgence d’une restauration et du développement durable des réseaux écologiques, incluant pour cela dans son plan de mise en oeuvre des engagements précis « En vue d’assurer la préservation et l’utilité durable de la biodiversité, promouvoir et appuyer les initiatives en faveur des zones de richesse biologique et autres zones essentielles pour la biodiversité et promouvoir la mise en place de réseaux et de couloirs écologiques aux niveaux national et régional », en ajoutant l'objectif de parvenir, d’ici à 2010, à une réduction substantielle de l'érosion de la biodiversité (L'europe vise, elle à stopper cette érosion), et une concentration des efforts pour délimiter de nouvelles zones marines protégées au profit des poissons et autres formes de vie marine.

Sommaire

[modifier] Réseau multiscalaire

Le réseau écologique est efficient à plusieurs échelles spatiales et temporelles. Il est en effet fonctionnel, dès les échelles les plus locales (ex réseau bactérien ou de mycélium de champignons), aux échelles écopaysagères [biosphère|biosphériques]].
Ses représentations en sont nécessairement souvent théorique, très grossièrement simplifiées et simplificatrices, car il est un système ouvert et d'une extrême complexité. C'est probablement le système le plus complexe qu'on puisse trouver sur la planète.

Le réseau écologique n'est jamais figé, il est en équilibre dynamique. Il évolue à échelle planétaire au cours des millions d'années au gré de la dérive des continents, au rythme des glaciations et des catastrophes biogéologiques. Il se structure dans l'espace et dans le temps, autour des espèces qui évoluent et se reproduisent en modifiant leur environnement, et des infrastructures naturelles (vallées, littoraux, zones ou bandes boisées, lisières et autres écotones qu'elles consruisent et/ou utilisent pour se déplacer (passivement ou activement), c’est-à-dire du maillage de corridors biologiques.

[modifier] Aménagement et « ménagement » du territoire

La notion de réseau écologique commence à trouver des traductions politiques stratégiques, et dans l'aménagement du territoire, à des échelles globales et/ou plus locales. Ils sont de plus en plus pris en compte dans les études d'impact et dans les modalités de gestion des bords d'infrastructures linéaires (où l'on cherche à développer leur vocation de corridor biologique de substitution, tout en diminuant leurs effets négatifs (roadkill, fragmentation écologique, pollution lumineuse..).

[modifier] Exemples de réseaux écologiques à grande échelle

réseau

  • Réseau Natura 2000 de l’Union Européenne qui dans l'esprit de ses concepteurs était un réseau qui devait relier des noyaux représentatifs des habitats européens par des corridors biologiques, mais qui n'est encore qu'un réseau virtuel de sites désignés comme nécessitant une protection et une gestion particulière en raison de leur intérêt européen.

Avant eux des projets existaient dans les anciens pays de l'Est-Européen, plus ou moins bien intégrés dans le réseau écologique paneuropéen.

Ce sont des projets de réseau minimal vital visant à restaurer, protéger et gérer durablement la biodiversité, à échelle 'pancontinentale', incluant les réseaux immatériels de migration des oiseaux, insectes, poissons, mammifères marins, plantes, champignons, etc. Les pays européens doivent le décliner le REP à échelle locale en un réseau écologique national à protéger. Le réseau écologique paneuropéen s'appuie sur Natura 2000 et l'accord AEWA pour les oiseaux L'importance et l'urgence de sa restauration et protection est exacerbée par le risque de changement climatique et le fait qu'il est de plus en plus fragmenté par les activités et réseaux d'infrastructures de transports de biens, personnes, matières et énergies (gaz, électricité..)

[modifier] Le cas de la ville

Le réseau écologique urbain est l'un des plus difficiles à appréhender et restaurer, or la ville et la périurbanisation ne cessent de gagner du terrain. Le concept de ville renouvelée sur elle-même augmente encore la pression sur les derniers espaces verts urbains et les éléments qui pourraient contribuer à la trame verte urbaine.
Les espaces verts et les jardins individuels sont des éléments plus ou moins essentiels d'un réseau écologique urbain, mais ils ne constituent pas une trame. La connectivité entre ces milieux et avec les milieux naturels ou semi-naturels périphériques à la ville peut souvent être notablement développée à partir des voies ferrées ; Ex : Petite couronne à Paris, anciens « cavaliers » (voies ferrées industrielles, abandonnées) dans les bassins miniers) et des canaux, ripisylves ou berges de rivières quand ils existent.
Sinon, c'est à partir de la végétalisation des murs, toitures vertes, terrasses et clôtures HQE, et par des stratégies adaptées d'aménagement urbain que la ville peut évoluer en créant des trames vertes de plus en plus fonctionnelles (bonne connectivité écologique). ainsi la structure urbaine (en étoile, en cercles concentriques de périphériques, en quadrillage...) déterminent aussi la capacité de la nature sauvage à circuler dans la ville.


[modifier] Voir aussi

[modifier] Lire

  • Réseau écologique national. Eléments d’étude des zones d’intérêt biologique terrestres et aquatiques de niveau national et supra national provenant des contributions régionales (IFEN, 2000. 22p.)

[modifier] Liens externes