Quai des brumes

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Quai des brumes est un film français réalisé par Marcel Carné en 1938.

Il est adapté du roman quasi-éponyme de Pierre Mac Orlan Le Quai des brumes publié en 1927.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

Jean (Jean Gabin), un déserteur de l'armée coloniale, arrive au Havre d'où il veut quitter la France. Dans le bistrot de Panama, un original, il fait la connaissance de Nelly (Michèle Morgan), jeune fille mélancolique terrorisée par son tuteur Zabel (Michel Simon) qu'elle soupçonne d'avoir assassiné Maurice, son amant. Pour défendre Nelly, Jean tue Zabel. Alors qu'il s'enfuit pour le Venezuela, il est assassiné par Lucien (Pierre Brasseur), un jeune truand local dont il s'est attiré la haine.

[modifier] Fiche technique

  • Titre : Quai des brumes
  • Réalisation : Marcel Carné
  • Scénario d'après Le Quai des brumes de Pierre Mac Orlan (Gallimard 1927)
  • Adaptation et dialogues : Jacques Prévert
  • Société de production : Ciné-Alliance
  • Chef de production: Gregor Rabinovitch
  • Directeur de production: Simon Schiffrin
  • Distribution: Ciné Alliance Mondial - Les films Osso
  • Photographie : Eugène Schüfftan
  • Opérateur: Louis Page, assisté de Marc Fossard et Pierre Alekan
  • Assistants réalisateurs : Claude Walter et Guy Lefranc
  • Son : Antoine Archimbaud
  • Montage : René Le Hénaff; assisté de A.Chourat
  • Décors : Alexandre Trauner assisté de Paul Bertrand
  • Photographe de plateau: R.Kahan
  • Régisseur général: Mme Goulian
  • Costumes : Chanel
  • Musique : Maurice Jaubert
  • Affiche : Clément Hurel
  • Durée : 91 minutes
  • Format : 35mm, Noir et Blanc - 1,37:1
  • Mixage: R.C.A Photophone System
  • Tournage : janvier et février 1938
  • Lieux de tournages : Studios de Joinville et Le Havre pour les plans extérieurs
  • Sortie : 18 mai 1938 à Paris

[modifier] Distribution

[modifier] Dialogues

  • C'est dans ce film que Gabin prononce son célèbre « T'as de beaux yeux tu sais », dans une scène avec Michèle Morgan. On trouve également d'autres répliques savoureuses, comme « vaut mieux avoir cette tête-là que pas de tête du tout» prononcé par Michel Simon.

[modifier] Commentaire

Le réalisme poétique atteint ici un sommet. Ce film d'une profonde mélancolie nous montre tout à la fois l'aspiration à un ailleurs et la difficulté de partir, l'impossibilité d'échapper à son destin. La musique, superbe, entretient cette ambiance nostalgique et donne à cette œuvre des accents poignants.

[modifier] Récompenses

[modifier] Anecdote

Lors du tournage, Pierre Brasseur, qui parla en mal de Michèle Morgan, s'attira la rancune de Jean Gabin. Ce dernier, très fâché, lorsqu'il dut gifler Pierre Brasseur dans l'une des scènes, ne retint pas son coup. Et on obtint alors l'une des plus belles paires de claques de l'histoire du cinéma.

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