Projet:Psychologie/Évaluation/Comité

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Comité d'évaluation

Cette page recense les contestations en rapport au Tableau d'évaluation de l'importance du projet psychologie.

Veuillez laissez un message expliquant la contestation en question avec un lien vers l'article. Vous pouvez également voir directement avec la personne qui a apposé et rectifié le bandeau.

Les changements seront visibles dans l'historique.

N'importe qui peut faire une demande sur cette page, et n'importe quel membre du projet psychologie peut donner son avis par la suite. Dans tous les cas, le plus important est de trouver un consensus.

Cette page peut être utilisée pour :

  • Demander l'évaluation d'un article, si l'on n'ose pas le faire soi-même,
  • Débattre de l'importance d'un article, si celle-ci est contestée.


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Sommaire

[modifier] Jean Laplanche

  • Demande de vérification: Importance de Jean Laplanche. Je propose un début plus élaboré que le précédent pour l'article "Jean Laplanche". J'ai aussi commencé d'étoffer la suite de l'article.--Bruinek 16 janvier 2008 à 15:43 (CET)
  • Je continue de demander la vérification du niveau d'importance de Jean Laplanche pour le porter au moins à "élevé". Je m'étais permis de modifier l'évaluation moi-même, mais quelqu'un à remis une importance "moyenne" sans justifier ses raisons, ou bien je n'ai pas compris le protocole. Après un assez gros travail sur cet article, je pense que l'importance "élevée" de cet auteur ressort suffisamment et correspond au tableau d'évaluation du projet Psychologie de Wikipedia. Le niveau d'importance "moyenne" est devenu caduc, car en contradiction avec la teneur de l'article désormais en lecture. --Bruinek 29 janvier 2008 à 17:44 (CET)
    Bonjour, j'arrive alerté par Alvaro.
    En fait, c'est assez simple. Il ne faut pas confondre l'importance du sujet de l'article (qui n'a rien à voir avec Wikipédia) et le développement de l'article (ici et maintenant). Vous ne faîtes peut-être pas cette confusion, mais le fait que l'article soit bien meilleur avec les compléments que vous avez ajoutés ne change pas l'importance du sujet (son état d'avancement lui peut avoir changé). Le fond de la question est Jean Laplanche est-il un acteur de la psychologie de tous les temps et de tous les lieux pour rentrer dans la catégorie des sujets importants ? en-dessous des articles essentiels ? Moi, ça ne me paraît pas évident ; je crains par exemple qu'il soit complètement inconnu dans beaucoup de pays hors de France. Il est dans la moyenne+, mais dans la moyenne quand même. De toute façon, cette classification n'est pas essentielle, elle sert juste à mettre un peu d'ordre.
    Bonne continuation ; il y a beaucoup à faire. TigHervé (d) 4 février 2008 à 23:01 (CET)
  • à TigH

Je reviens quand même sur "l'importance de Jean Laplanche", après m'être rendue à tes raisons un moment [selon lesquelles l'importance "moyenne" ou "élevée" n'était pas si "importante" par rapport à la mise en ordre pour l'instant, si j'ai bien compris, du portail "psychologie" où il y a beaucoup de travail à faire]. Quelque chose ne va pas du tout, selon moi: J'ai consulté l'article André Green gratifié d'importance "élevée". Et il est évident que, parmi les psychanalystes contemporains de cette "troisième génération", Jean Laplanche est largement aussi important que André Green, même si ce dernier bénéficie d'une présence médiatique peut-être un peu plus "élevée". Je trouve donc que cela fait "tache" au portail Wikipedia France psychologie, branche psychanalyse, de maintenir seulement une importance "moyenne" à Jean Laplanche un peu pour des raisons "d'intendance", et qu'il ne faut pas attendre pour "rendre justice" à une oeuvre et à un engagement scientifiques de cette envergure...--Bruinek 6 février 2008 à 18:16 (CET)

[modifier] Importance de l'article Process Communication

Je pense qu'il faudrait élevé au moins à Moyenne sinon à Elevé, l'importance de l'article sur la process communication. Car il s'agit aujourd'hui d'un des principaux outils de recrutement et de formation des astronautes américains ainsi que des agents du FBI et de la CIA (par exemple, tous les agents de la cellule anti-terroriste de la CIA sont formés à la process com...) Cela commence également à être utilisé dans l'enseignement aux Etats-Unis pour former les instituteurs et les professeurs.

Bonjour, je ne suis pas d'accord avec vous et ceci pour deux raisons principales (+ 1 remarque):
  1. Tout d'abord (et c'est ma remarque) il faut bien comprendre qu'un niveau faible est déjà un bon niveau car cela veut déjà dire que ca rentre dans les critères de wikipédia.
  2. Même si c'est un outil de plus en plus utilisé aux Etats- unis (ce qui est déjà circonscrit géographiquement et reste à sourcer en plus), cela reste confiné à des secteurs très particuliers.
  3. Enfin le plus important, c'est qu'il faut bien considérer l'importance de l'article en considérant l'ensemble de la psychologie... et là c'est très vaste.
Bon après ça ne veut pas dire que j'ai raisonClin d'œil, d'autres avis sont les bienvenus. Cordialement. --Yugiz (me répondre; p; c) 6 mars 2008 à 20:07 (CET)
Ta réponse est remarquablement complète. Ce n'est pas la notoriété qui fait l'importance, mais la valeur du point de vue de la psychologie comme science. TigHervé (d) 6 mars 2008 à 22:02 (CET)
Que veut dire "la valeur du point de vue de la psychologie comme science" ? Deuxièmement,il y a un argument qui me parait de taille, que j'ai apporté et qui n'a pas été distcuté : la Process Com n'est qu'un chapitre/un sous-élément de l'analyse transactionnelle. Pourquoi dois-ton traiter une partie de l'analyse transactionnelle d'une certaine manière et une autre partie d'une autre manière ? Je ne comprends pas cette logique... Je me sens incompétent à qualifier l'importance d'un article, mais dans les arguments apportés par Yugiz, aucun ne contredit celui qui a motivé ma modification et qui est la process com et l'AT doivent être classés et qualifiés de la même manière car la process com n'est qu'une évolution de l'AT. Autrement dit : Process Com = AT version 2.0. Après, qu'on me dise que l'AT et la process com doivent être classé d'une manière ou d'une autre pour telle ou telle raison, je n'ai aucun problème avec ça, à partir du moment où ils sont classés pareil. Discussion Utilisateur:Dallem
Votre argument va au contraire dans notre sens, et la logique est simple. Si "la Process Com n'est qu'un chapitre/un sous-élément de l'analyse transactionnelle", alors il ne peut pas être classé sur un même niveau d'importance. Pour que ce soit le cas, il faudrait montrer que son niveau de notoriété est au moins aussi important que l'AT, ce qui est loin d'être le cas. Ce n'est pas parce qu'on parle d'articles connexe qu'il doivent être évalués sur un même niveau d'importance. Après peut être qu'il y a confusion (je ne sais pas, alors je précise au cas où). Le classement par thème des articles se fait à l'aide des catégories que l'on trouve en bas de l'article, et dans ce cas, en effet, il est logique qu'elles soient identiques entre l'article process com et AT (puisque d'un sujet connexe). J'espère que cela a pu vous éclairer. Cordialement. --Yugiz (me répondre; p; c) 14 mars 2008 à 12:14 (CET)
D'accord, je comprends, en effet, la logique : merci pour ces explications. Pour moi, la discussion est close. Juste une chose, je serais intéressé de savoir ce que TigH entend par "la valeur du point de vue de la psychologie comme science".--Dallem (d) 14 mars 2008 à 16:20 (CET)

Pardon si je m'incruste comme un cheveux dans la soupe dans une discutions close, mais je voudrais juste rappeler que la process com c'est une marque et des mécanismes commerciaux (très lucratifs). Dans ces conditions il est difficile (voir impossible) de parler sérieusement d'une science. Implicitement ce mécanisme de classement agit comme une pub, (bonne ou mauvaise). Perso, je me demande si cet article peut avoir directement une place dans le projet psychologie.

[modifier] De quelle "PNL" parle-t-on ?

Bonjour,

désirant vérifier si je pouvais indiquer WIKIPEDIA (dont j'appréciais ce que je connaissais) comme source d'information sur la "PNL", j'ai été plus que surpris par l'article que j'y ai trouvé.

Je me suis formé à la PNL à partir de 1984. Je l'ai enseigné de 1997 à 2000 au sein de l'institut REPERE, à Paris, en coopération avec Brian Van Der Horst, Jan Ardui et John Grinder (co-fondateur)de cette discipline.

Cette article a manifestement été écris par quelqu'un qui n'a pas la maîtrise de cette pratique ni même la simple compréhension de son cadre méthodologique et de ses présupposés comportementaux. Je m'interroge aussi quant à l'intention de l'auteur de cet article.

Je ne reconnais ni les atouts spécifiques de la PNL ses limites propres.

Tenté un moment par l'idée de présenter mes "rectifications", j'ai vite été découragé par l'ampleur de la tâche. Tout est à réécrire.

Voyant un lien ( tout en bas du texte) vers une réponses des formateur à la PNL, j'ai un instant espéré. Hélas le lien ne fonctionne pas.

Comme dirait Watzlawick, tout cela est "désespéré mais pas grâve".... et la caravane passe.

Je ne suis simplement pas en mesure d'indiquer WIKIPEDIA comme source d'information sur la PNL

Cordialement,

Laurent Huguet "Enseignant certifié en PNL"

Alors l'article restera comme ça encore un moment ;
sinon, votre message n'est pas à sa place ici, vous auriez du le mettre dans la page de discussion de l'article, il y aurait eu plus de poids au moins comme avis de mise en garde de tout lecteur un peu sceptique de l'article.
TigHervé (d) 11 mars 2008 à 20:10 (CET)

[modifier] rêve éveillé

Si l'article est clair en soi, il est gênant de constater que les approches en fait sont différentes dans la forme et le temps, ce qui n'est pas mentionné ,et les formations des thérapeutes sont très différentes aussi! D'autre part je ne comprends pas pourquoi les sites du girep et de l'aire sont en bleu et donc tout-de-suite accessibles , et pas celui de l'adrel:on ne peut donc cliquer dessus;manquent aussi les références autobiographiques du fondateur de l'adrel qui a pourtant énormément ouevré au rêve éveillé; bref , quelque chose est loin d'être neutreet laisse un goût bizarre.

[modifier] « Engrenage des Troubles de l'Attachement © »

Le Trouble réactionnel de l'attachement est actuellement plus simplement appelé « Trouble de l'attachement », en abrégé « TA ».

La problématique des "Troubles de l'Attachement" est désignée dans le DSM IV sous l'appellation de "RAD" (Reactive Attachment Disorder) sous le n° ('DSM IV) 313.89, ce qui en fait, de manière extrêmement contestable, une maladie mentale plutôt qu'un retard de développement (Myriam Monseur).

Elle affronte les tenants de la responsabilité exclusive de l'histoire précoce de l'enfant ("infans") et ceux qui soupçonnent la responsabilité parentale (adoptive le cas échéant) dans « l'engrenage des troubles de l'attachement» © [terminologie de Pierre Roggemans], dans la mesure où l'enfant en ce cas est le miroir du ou des parents dont certaines blessures restent vives (rupture précoce d'avec la figure d'attachement principale, stérilité, deuil d'enfant,...). Cas où les parents deviennent eux-mêmes maltraitants et harceleurs à l'égard de leurs enfants, voire même de leur partenaire (dans la mesure où ce dernier tente de faire comprendre cette éventualité à l'autre parent).

La particularité de cet « engrenage » est que chacun sert, réciproquement, de miroir grossissant pour l'un pour l’autre.

Dans la théorie de la Psychologie de la forme (la « Gestalt »), le « TA » constitue un, ou une séquence de traumatismes vécus pas le sujet suite à rupture d'avec sa « figure d’attachement ».

La « figure d’attachement » peut être primitive (la mère de naissance) ou secondaire ( la « nounou », le parent adoptif ou un parent d’accueil).

Elle peut également être principale (le plus souvent, la mère, dans le couple adoptif ou d'accueil, ou la nounou de référence dans un foyer) ou substitutive (le plus souvent le père, dans le couple adoptif ou d'accueil).

La f'igure d'attachement principale est celle qui a la charge principale de l'enfant, qui le soigne et qui d'une manière générale pourvoit à ses besoins de manière adéquate.

La figure d'attachement substitutive est celle qui pourvoit à ces mêmes besoins de manière occasionnelle.

Ces figures d’attachement peuvent avoir été successives (cas fréquents des enfants adoptés issus de Haïti) qui passent de « nounou » en « nounou », et avec lesquelles l’attachement n’a pu s’achever, se conclure. Pareillement, l’enfant issu des pays de l’Est européen présente souvent un déficit total d’une quelconque tentative d’attachement, les personnes les ayant eu en charge étant trop peu nombreuses et trop occupées à faire « tourner » une institution de « placement » (parlons plutôt d’enfermement.)

Il n’y a, on ne le sait que trop bien, pas que dans nos pays que l’on enferme les enfants.

Chaque rupture d’attachement constitue un deuil pour l’enfant. Deuil qui, comme chaque deuil doit avoir la possibilité de se vivre jusqu’au bout. Le deuil est un traumatisme socio-psychologique qui doit pouvoir se clore, ainsi que le démontre la théorie de la « Gestalt » ou « de la forme ».

Selon cette théorie, le cerveau, l’intelligence est en « appétence » pour des « formes complètes », achevées. Chaque individu peut interpréter des formes visuelles de sa propre manière, tout en étant parfois capable de « voir » l’image que l’autre perçoit. Cette théorie avance aussi que dans le cerveau, le « tout » est plus que la somme des parties. Ainsi, l’image d’un objet n’est pas que la somme des lignes qui le compose, mais « représente » pour le cerveau un objet qu’il connaît déjà.

Un bon exemple, bien connu, des différentes perceptions d’une « forme » que l’on peut donner est celle de deux visages identiques mais opposés l’un à l’autre, et qui permet également d’y voir un vase échancré.

Le fait de ne pas pouvoir, psychiquement, « achever » cette image préoccupera le cerveau un bon bout de temps et le bloquera dans sa psychogenèse si cette non « reconstruction cérébrale » présente pour le sujet un traumatisme.

Il en est certes ainsi du deuil inaccompli, inachevé, forme psycho-sociale de la perte douloureuse.

L’enfant adopté réjouit en général toute la famille. Sourires, cadeaux, câlins… Mais sans comprendre qu’il s’agit d’enfant en deuils, parfois répétés, et inachevés.

Pareil enfant est en très grande souffrance. Les enfants adoptés roumains et haïtiens sont à ce titre dans la souffrance la plus extrême, qui l’incite encore plus que d’autres adoptés à rejeter toute proposition d’attachement.

Face à lui, deux cas (pour simplifier) peuvent se présenter, selon la motivation de l’adoption.

Est-ce pour l’enfant lui-même qu’il est adopté, ou s’agit-t-il d’un « enfant-médicament © » P.Roggemans)  ? L’enfant est alors ici instrumentalisé, il est devenu, comme dans de nombreuses autres familles à problèmes, un véritable objet utilitaire. L'enfant devient objet transitionnel pour l'adulte...

Les enseignants en savent quelque chose lorsque se présentent des parents agressifs : comme s’ils prenaient la place de leur enfant.

En effet, pour ne retenir que cette hypothèse, puisque c’est cette dernière qui est impliquée dans l’ « engrenage de l’attachement © », si la motivation de cette adoption est la « couverture » d’un deuil ou, pire encore, de plusieurs deuils eux-mêmes inachevés d’un ou de ses parents adoptifs, apparaît alors souvent une dynamique ; dynamique, malsaine de l’ « engrenage des ‘TA’ © » qui se manifeste avec d’autant plus d’acuité que les deuils réciproques sont vifs : maltraitance psychique et physique, harcèlement...

Le désir d’enfant est souvent très puissant chez la mère. Dan un couple, la stérilité peut être un moteur puissant, mais aussi un deuil persistant. Il en est de même des situations d’enfants morts-nés.

L’enfant qui a vécu plusieurs deuils successifs non « accomplis » se trouve donc, dans cette hypothèse visée plus haut, confronté à des parents dans la même situation. Ceci prend la figure d’une véritable « réaction en chaîne incontrôlée ». En physique nucléaire, l’on parle de réacteur devenu incontrôlable (ch Tchernobyl et le fameux « syndrome chinois » qui y fait songer).

Dans une famille (le « noyau »…) qui présente pareil engrenage, la réaction est également violente. En ce sens, elle apparaît au thérapeute averti comme une véritable bombe nucléaire.

Dans pareille situation, c’est donc la famille… « nucléaire », et non l’enfant seul, qui doit être suivi.

Dans une telle famille, seuls les parents 'pourraient' apparaître comme « raisonnables », digne et porteur de « raison ». Et pourtant… !

Si par malheur cela n’est pas le cas ils chargeront leur enfant de tous les maux face à la société, et en deviendront des « victimes » devant elle. Ils ne feront pas faute d’appuyer cette image par tous les moyens, médiatiques, associatifs et revendicateurs, soulignant leur propre souffrance de voir… leurs enfants incompris par la société.

A l'occasion, ils plaindront leur enfant interné ou en menace de l'être, emprisonné ou en menace de l'être, pour attirer l'attention sur la souffrance de l'enfant, peut-être, mais surtout pour attirer l'attention du public sur leurs propres doléances et revendications à l'égard de la société. Car, faut-il y insister, leur responsabilité est première dans les troubles de leur enfant.

Etaient-ils dans semblable souffrance dans leur pays d'origine?? Comment s'explique sinon l'évolution négative de l'enfant dont ils sont les éducateurs de première ligne?? (M. Monseur).

La souffrance des parents ne doit, évidemment, pas être négligée. Il en va de leur propre santé (au sens de l'OMS) que de celle de leur enfant. Mais elle doit être prise en charge personnellement, en dehors de la présence de l'enfant, sans nier que cette présence puisse être nécessaire dans le cadre bien circonscrit d'une thérapie familiale.


Devant cette victimisation des parents, nous entrevoyons alors le cercle infernal, ou plutôt le « Triangle de Karpman », selon la théorie de l’analyse transactionnelle ; triangle où chaque protagoniste devient, parfois en quelques minutes, victime, bourreau et sauveur.

Les parents confrontés à cette mise en évidence, constatent qu’ils peuvent, dans cette réaction en chaîne, être eux-mêmes les « atomes » visés par la décharge de « protons » de la part de l’enfant.

Ce mécanisme libére ainsi inévitablement une énergie destructrice pour le noyau familial. Les parents entrent alors dans un processus de dénégation.

Le refus de ces parents remis en cause au cours de la thérapie, d'accepter la réalité, leur réalité, les conduit à renoncer aux interventions du ou de la thérapeute. Ce qui renforce encore leur image sociétale de victime de leur enfant, qui, lui, souhaiterait vraisemblablement pourtant poursuivre la thérapie entreprise avec succès. L'enfant ne peut que réagir négativement de différentes manière devant l'arrêt de la thérapie (colère, délinquence, repli sur soi, manque d'assurance et manifestations exacerbées d'attachement, fugues, etc).

Les parents, manifestement maltraitants dans pareil cas de figure, se font alors eux-mêmes passer vis-à-vis de la société pour des victimes face à enfant « bourreau » qui n’est en réalité que le miroir dénié de leurs propres souffrances et deuils inachevés... Dans pareil cas, ils deviennent également et inévitablement bourreaux, maltraitants et harceleurs, à l'égard du ou de la thérapeute à la source de cette prise de conscience.

Pareils parents seraient très malvenus de prétendre que jusqu’à présent, les « problèmes » (on parlerait plutôt d’ « immenses souffrances ») de leur enfant ne seraient pas pris en charge. Ils en sont les seuls responsables, exploitent et ont exploité par narcissisme et à leur profit les souffrances de leur enfant…

Les « trouble de l’attachement » ne sont pas un « handicap », dans lequel les parents voudraient bien voir leur enfant circonscrit, mais au contraire un trouble du développement par retard pris dans la construction de la structure émotionnelle de l’enfant (M. Monseur).

Il existe un retard émotionnel de l’enfant « présentant des troubles de l’attachement » équivalent au moins au tiers de son âge physiologique. Il s’avère que ce retard est souvent beaucoup plus grave que cela (M. Monseur). Ce qui pose l’immense problème de la psychogenèse, et notamment de l’oedipe qui n’a parfois pas l’heur de s’initier ni de s’accomplir, même à plusieurs stades de l’évolution psychogénétique (Piaget).

S’interpose ainsi le respect de l’autorité (du latin « auctor » « qui aide à grandir »).

Il n’existe incontestablement en Belgique qu'une seule spécialiste véritablement compétente dans les cas graves du syndrome familial des troubles de l’attachement et de leur diagnostic, et ce depuis les années 1970, Madame Myriam Monseur, actuellement totalement déconsidérée tant la rage parentale peut être puissante.

Françoise Dolto d'ailleurs, que l’on traitait de folle pour parler aux nourrissons, et, à sa suite, notamment Caroline Eliacheff (fille de Françoise Giroud) qui lui a succédé dans la « pouponnière d’Antony », ont bien démontré que le langage pouvait à lui seul résoudre les différentes affections psychyques ou somatiques de ces enfants. Ceci par le parler vrai chargé de l’émotion, que l’enfant, lui, comprend.

Cette méthode n’est certes pas la seule, surtout si l’on se trouve devant des enfants ou adolescents présentant divers syndromes ou pathologies, comme la psychose assortie de syndrome de West comme de troubles de l’attachement.

Madame Monseur a ainsi réussi à transformer - en treize ans ! – une jeune fille présentant ces symptômes, vouée à la psychiatrisation, en une jeune femme qui travaille, rédige un livre, tout en étant à peine capable d’exprimer ses émotions verbalement et ne reconnaît toujours pas son visage dans un miroir (âge psychoaffectif de huit ans dans l'échelle de Piaget).

Les méthodes utilisées sont innombrables: analytiques, verbales ou sensorielles, psychomotricité, somatothérapie, thérapies de groupe, constellations familiales (Alexandra Bosworth) mais permettent de démontrer l’inanité de la psychiatrisation ou la médicalisation, si faciles, dans de nombreux cas, comme l’incapacité de nombreux professionnels de prendre sérieusement, et dans la durée, pareille symptomatologie.

L'« Engrenage des Troubles de l'attachement © » concerne approximativement 30% des familles adoptives. C'est donc une importante minorité. Il est absolument indispensable que ceci soit réellement pris au sérieux.

Mais ceci est également rassurant, puisque 70% de ces familles en sont épargnées.

L'on peut expliquer ceci par le concept repris de John Bowlby (qui l'avait lui-même importé de la physique) par Boris Cyrulnik : la Résilience (psychologie).

Dans certaines familles, l'enfant adopté trouve face à lui des « tuteurs de résilience » (Cyrulnick), ou des «parents adéquats». Ceux-ci parviennent, avec calme, écoute, tact, franc parler et émotions, à comprendre ce qui se passe derrière le comportement de l'enfant, qui manifeste un besoin : celui, entr'autre, d'être... compris ! Le parent « adéquat » peut, s'il a commis une erreur lui-même, s'excuser sincèrement auprès de l'enfant. Expliquer qu'il ne comprends pas encore tout à fait l'enfant, mais qu'il fait un effort pour y parvenir.

Dans d'autres familles, l'enfant se trouvera face à des parents « inadéquats » qui, tout au contraire, réagiront négativement face à l'attitude de l'enfant. La Psychologie de la forme, comme on l'a vu, explique cette réaction, dont question plus haut, de tel parent.

Pierre Roggemans

sociopsy@roggemans.be