Utilisateur:Ps4/Citations/Poésie

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Sommaire

[modifier] Le poète

  • « Le poète est chose légère, ailée » (Platon)
  • « rêveur sacré », « homme des utopies », « Les pieds ici, les yeux ailleurs » (Hugo, Les Rayons et les Ombres)
  • « Poète est celui-là qui rompt avec l'accoutumance » (Saint-John Perse)
  • Le poète « ne peut à lui tout seul, produire son fruit. Il faut être deux pour faire un poème. Celui qui parle est le père, celui qui écoute est la mère, le poème est leur enfant » (René Daumal, Les dernières paroles du poète)
  • « grotesque du genre humain » (Montesquieu)

[modifier] La poésie

  • « La création poétique est d'abord une violence faite au langage. Son premier acte est de déraciner les mots. » (Octavio Paz, L'Arc et la Lyre)
  • « arme chargée de futur » (Gabriel Celaya)
  • « Mes sonnets [...] perdraient en charme à être expliqués, si la chose en était possible » (Nerval)
  • « donner un sens plus pur aux mots de la tribu » (Mallarmé)
  • « La poésie est à la fois Musique, Statuaire, Peinture, Eloquence : elle doit charmer l'oreille, enchanter l'esprit, représenter les sons, imiter les couleurs, rendre les objets visibles, et exciter en nous les mouvements qu'il lui plaît d'y produire. » (Théodore de Banville)
  • Roger Caillois raconte qu'un passant avait écrit sur la pancarte d'un mendiant aveugle, à la place de « Aveugle de naissance », « Le printemps va venir, je ne le verrai pas » ; pour Roger Caillois, la deuxième pancarte est poétique, parce que l'idée est suggérée, plus frappante encore parce que formulée de façon inhabituelle.
  • La poésie est « une insurrection » (Pablo Neruda, poète chilien)

[modifier] Les mots en poésie

  • « Mes outils d'artisan / sont vieux comme le monde [...] verbes adverbes participes [...] Je les pose sur la table / Ils parlent tout seuls et je m'en vais. » (Tardieu, Poème pour la main droite)
  • « C'est le poème en moi qui écrit mon poème, / le mot part le mot engendré » (Alain Bosquet, Un jour après la vie)
  • « Ce n'est pas avec des idées que l'on écrit, c'est avec des mots. » (Mallarmé)
  • La poésie « ne se sert pas des mots comme la prose ; et même elle ne s'en sert pas du tout ; je dirais plutôt qu'elle les sert. [...] Et comme le poète n'"utilise" pas le mot, il ne choisit pas entre des acceptions diverses et chacune d'elles [...] se fond sous ses yeux avec les autres acceptions [...] Florence est ville et fleur et femme, elle est ville-fleur et ville-femme et fille-fleur tout à la fois.» (Sartre, Qu'est-ce que la littérature ?)
  • « Mes vers ont le sens qu'on leur prête. Celui que je leur donne ne s'ajuste qu'à moi et n'est opposable à personne. C'est une erreur contraire à la nature de la poésie, et qui lui serait même mortelle, que de prétendre qu'à tout poème correspond un sens véritable, unique et conforme ou identique à quelque pensée de l'auteur. » (Valéry)

[modifier] Le rôle de la poésie

  • La poésie montre « nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent et que nos sens enregistraient machinalement. » (Cocteau, Le Secret professionnel)
  • Le lecteur se découvre lui-même : « Insensé qui crois que je ne suis pas toi » (Hugo)
  • Le lecteur se découvre lui-même : « Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère » (Baudelaire, Les Fleurs du Mal)
  • Les poètes « ont maintenant l'assurance de parler pour tous » (Paul Eluard, L'Evidence poétique)
  • « Le poème qui n'est pas écouté est une semence perdue ; (il) devient un oeuf pourri » (Daumal)
  • Le poète ne parle que pour une poignée de gens : « Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx, / Aboli bibelot d'inanité sonore ... » (Mallarmé)
  • « Il n'y a vraiment de beau que ce qui ne peut servir à rien » (Théophile Gautier)
  • « La poésie crie, accuse, espère » (Paul Eluard)
  • Le poète doit « faire flamboyer l'avenir » (« Fonction du poète », Victor Hugo)

[modifier] Exemples

[modifier] Poésie pathétique

  • « Souvenir de la nuit du 4 », Les châtiments, Victor Hugo.

[modifier] Poésie qui dénonce la guerre

  • « Chansons des rues et des bois », Victor Hugo.
  • « Le Mal », Rimbaud.
  • « Le Dormeur du Val », Rimbaud.

[modifier] Poésie engagée

  • « Ce coeur qui haïssait la guerre », Robert Desnos
  • « J'écris ton nom ... J'écris ton nom ... Liberté », Paul Eluard

[modifier] Le décalage de la poésie

  • « Moi, je vis la vie à côté, / Pleurant alors que c'est la fête / Les gens disent : "Comme il est bête" » (Charles Cros, Le Collier de griffes)
  • « Je suis nulle part. » (Pierre Reverdy, Tard dans la vie)
  • Le poète « parle trop tard ou trop tôt » (Daumal)