Principauté d'Hyderâbâd

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Ex-principauté
d'Hyderâbâd
Fondateur Asaf Jâh Ier
Fondée en 1724
Dynastie Asaf Jahi
Religion islam
Superficie 224 722 km²
Salve 21 coups de canon

L'Hyderâbâd était un État princier autonome de l'Inde de 1724 à 1948, ayant à sa tête un Nizâm héréditaire. Sa capitale était la ville d'Hyderâbâd. Par métonymie, on appelle cette région le Nizâm. La dynastie qui a régné sur cet état est appelée dynastie des sept Asaf Jahi car tous ses membres hormis les numéros 2, 3 et 4 portent le titre d'Asaf Jâh[1] (digne d'Asaf[2]). On les appelle aussi les Nizâm d'Hiderâbâd.

Sommaire

[modifier] Histoire

Drapeau actuel d'Hyderâbâd
Drapeau actuel d'Hyderâbâd

La principauté devint un État indien de 1948 à 1956. Sa capitale, la ville d'Hyderâbâd, étant, durant la majeure partie de cette période, une des quatre plus grandes villes de l'Inde.

Hyderâbâd fut fondée en 1586 par Muhammad Qulî Qutb Shâh, le cinquième sultan de la dynastie des Qutb Shâhi de Golkonda. En 1686, l'empereur moghol Aurangzeb faisait campagne dans le Deccan pour contrôler les prétentions des Marathes et pour faire la conquête des sultanats du Deccan. Avant cette campagne, le territoire moghol s'arrêtait à la Godâvarî. Lorsqu'Aurangzeb eut conquis Golkonda et Bijapur en 1687, son empire s'étendit jusqu'au sud de la Krishnâ.

Cependant, l'empire ne tarda pas à s'affaiblir après la disparition d'Aurangzeb. En 1724, Un fonctionnaire moghol, Asaf Jâh, défit le gouverneur moghol des provinces méridionales de l'empire et s'établit à leur tête, se déclarant Nizâm al-Mulk de Hyderâbâd, l'empereur, affaibli et occupé à lutter contre les Marathes, ne pouvant s'y opposer. En 1763, le Nizâm Ali Khan déplace la capitale de son État d'Aurangâbâd à Hyderâbâd.

Hyderâbâd, un des États princiers les plus importants et les plus riche du Raj britannique, comme le prouve l'honneur de la salve de 21 coups réservée à son souverain par les Anglais , s'étendait sur 212 000 km². À son apogée, durant les années 1930, le Nizâm était l'un des hommes le plus riches au monde, son palais employant quelques 11 000 domestiques.

Quand l'Inde devint indépendante le 15 août 1947, le Nizâm, de religion musulmane, refusa d'intégrer sa principauté dans l'Union indienne, bien que son territoire fût entièrement enclavé, exigeant la création d'un État séparé - cette possibilité ayant été prévue - de 18 millions d'habitants, en très forte majorité hindou, la situation inverse de celle du Cachemire. Après une courte guerre, du 13 au 17 septembre 1948, les troupes de l'armée indienne s'emparent de la principauté qui est devient l'année suivante un nouvel Etat de l'Inde à laquelle elle est incorporée.

En novembre 1956, l'État d'Hyderâbâd est divisé suivant des considérations linguistiques, la région nord-est de langue télougou, comprenant la ville de Hyderâbâd, composant l'État de l'Andhra Pradesh, tandis que région occidentale de langue kannada formant le Karnataka, et le Marathwada, la région du nord-ouest, de langue marathe, intégrant l'état de Bombay, d'ou est issu le Maharashtra.

[modifier] Dirigeants : Nizâm

Carte de l'ex-province d'Hyderâbad
Carte de l'ex-province d'Hyderâbad

[modifier] Titres de noblesse

L’état d’Hyderâbâd a suivi la coutume mongole en termes de titres et de grades. Le statut dépend de la taille de l’état. Ce sont le plus souvent des commandements militaires avec les revenus afférents pour payer les troupes. À Hyderâbâd, ces revenus sont devenus des pensions sans réel lien avec les militaires. Les titres s’ajoutent les uns aux autres, le plus élevé ne fait pas disparaître les titres inférieurs.

Dans l’ordre croissant[4] :

  • Muslim (arabe : muslim, مسلم, musulman)
  • Khân (turc : han; arabe : ḫān, خان, khan)
  • Khân Bahâdur (persan : ḫān bahādur, خان بهادر, khan audacieux / valeureux)
  • Nabâb (persan : novāb, نواب, monseigneur)
  • Dawla (arabe : dawla, دولة, dynastie / empire; persan : dawleh, دوله)
  • Mulk (arabe : mulk, ملك, royaume)
  • Umarâ' (arabe : umarāʾ, أمراء, émirs, pluriel de amīr, أمير, émir / commandant)
  • Jâh (urdu : jâh, جاہ, digne de / égal de)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. urdu : ʾaṣaf jāh, آصف جاہ, digne d'Asaf.
  2. Asaf ben Berakhya est un personnage qui rend à Salomon son anneau magique dans la tradition musulmane.
    « Asaf savait le grand nom de Dieu et c'est lui qui disposait de tout dans le maison de Salomon » (Tabarî, La chronique, Histoire des prophètes et des rois, Volume II, De Salomon à la chute des Sassanides, Ed. Actes Sud, (ISBN 978-2742-733170), pp. 25-27)
  3. Asaf ad-Dawla Mir Ghazi ad-Dîn Khân Bahadur Firuz Jang :, prétend à la succession de son frère Mir Ahmad Nasir Jang. Il est empoisonné par la mère de Fateh Jang Nizâm ad-Dawla `Alî Khan Bahadur Nizâm al-Mulk, Asaf Jâh II
  4. Christopher Buyers, (en) Hyderabad