Pin de montagnes
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| Port du pin de montagne, Pinus mugo var. rostrata | |||||||||
| Classification classique | |||||||||
| Règne | Plantae | ||||||||
| Division | Pinophyta | ||||||||
| Classe | Pinopsida | ||||||||
| Ordre | Pinales | ||||||||
| Famille | Pinaceae | ||||||||
| Sous-famille | Pinoideae | ||||||||
| Genre | Pinus | ||||||||
| Nom binominal | |||||||||
| Pinus mugo Turra, 1764 |
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| Classification phylogénétique | |||||||||
| Ordre | Pinales | ||||||||
| Famille | Pinaceae | ||||||||
| Synonymes | |||||||||
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| Statut de conservation IUCN :
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Le pin de montagne ou pin mugo (Pinus mugo) est un arbre relique des périodes glacières n’habitant que les régions montagneuses d’Europe. Son port varie selon ses races, dont la plus connue, le pin mugo, est souvent cultivé en parcs et jardins. L’espèce est relativement proche du pin sylvestre.
Sommaire |
[modifier] Description
Arbre ou arbuste à aiguilles par deux, non vrillées. Rhytidome gris-noir. Poussant sur des sols ingrats (tourbières, affleurements calcaires), là où les autres espèces ne s’installent pas, l’espèce est également pionnière. Il faut distinguer plusieurs variétés, dont le port et le cône diffèrent :
- Pinus mugo var mughus (syn. Pinus montana, Pinus mugo, Pinus pumilio, var. applanata, var. prostata), dit « pin mugo » : Arbuste plus ou moins rampant ne dépassant pas 2-3 mètres de haut, il différe des autres variétés en partie par son cônelet presque sessile, symétrique, globuleux, aux écailles d'un brun-orangé et non renflées (2-5 cm). Son aire est comprise sur la partie orientale des Alpes (Suisse, Autriche…), Balkans, Tatras, Carpathes entre 1500 et 2500 mètres d’altitude ; on le trouve jusqu’en Haute-Savoie (aire à préciser), en vallée d’Aoste (Italie) et dans les Alpes-Maritimes (Mercantour, Queyras...).
- La variété Pinus mugo var. pumilio (Haenke, 1791), au port plus grand (3-5 m), lui est très semblable : cône plus grand (4 cm), Alpes centrales et Bohème, généralement considérée comme une appellation synonyme de la variété type.
- Pinus mugo var. rostrata (syn. Pinus uncinata, Pinus montana…), dit « pin à crochets » : Arbre à tronc unique atteignant 15-25 mètres de haut, cône dissymétrique (2-7 cm) à écailles brun-jaunâtre, formant un crochet sur la partie renflée du cône. Son aire est comprise dans les montagnes d’Espagne (Nord-est), Pyrénées, Alpes (du sud jusqu’au Valais), rare dans le Jura (Haute-Chaîne), aire comprise généralement entre 1600 et 2200 mètres d’altitude.
- Pinus mugo var. rotundata (syn. Pinus uliginosa…), dit « pin de tourbières » : Arbre ne dépassant pas 15 mètres, semblable à la variété précédente, cône dissymétrique, mais écailles sans véritable crochet. Aire : morcelée, tourbières du Massif Central, du Jura, des Vosges, Alpes centrales et Pologne. Variété souvent considérée à tort comme hybride entre les deux variétés précédentes.
- Forme intermédiaire entre var. mughus et var. uncinata : Arbuste ou arbre de 2-15 mètres poussant dans les pierriers et sols ingrats, cône dissymétrique de petite taille, semblable à la variété rotundata, mais plus arrondi. Aire comprise là où les deux variétés sont en contact.
[modifier] Hybrides
Il existe de nombreuses formes hybrides entre les variétés ci-dessus, telles que Pinus x humilis (Link.), Pinus x pseudopumilio (Willk.) Bech ; Pinus x obliqua (Sauter)ou Pinus mugo f. mughoides (Willk.) K.I. Christensen.
Il arrive que l’espèce s’hybride avec le pin sylvestre (Pinus silvestris), produisant alors Pinus x rhaetica (Brügger) (syn. P. x bougeti, P. x celakovskyorum, P. x digenea…), mais également avec le pin noir (Pinus nigra) et le pin blanc (Pinus heldreichii).
[modifier] Écologie
Le pin de montagne a peu d’exigences écologiques : il supporte une saison de végétation très courte, pousse sur des sols superficiels, calcaires et même tourbeux. L’espèce est une relique de l’époque glacière, c’est pourquoi on la trouve dans des stations très éloignées les unes des autres, composant alors une aire très morcelée.
Il se mélange avec l’épicéa (Picea excelsa), le mélèze (Larix decidua), le pin cembro (Pinus cembra), le pin sylvestre (Pinus silvestris), -dont il peu s’en hybrider-, et en tourbière le bouleau (Betula pendula).
[modifier] Usages
S’il n’avait pas autant de nœuds, son bois serait assez intéressant. Il était autrefois utilisé pour la fabrication de torches. Aujourd’hui, les beaux bois de la variété rostrata sont utilisés pour la caisserie, la menuiserie et même parfois la charpente. Le pin de montagne est utilisé pour les reboisements de haute montagne. Le pin mugo est souvent utilisé en parcs et jardins ; il en existe plusieurs cultivars.
[modifier] Sources et liens complémentaires
- Manuel des Conifères. E. F. Debazac, 1977 (seconde édition).
- Guide de Dendrologie. Marcel Jacamond, 2001 (quatrième édition).
- Flore Forestiere Francaise. J.C. Rameau, D. Mansion, G. Dume, 1994 (Tomme 2 : montagne).
- The Pinus mugo complex – its structuring and general overview of the used nomenclature J. Hamerník, I. Musil, 2007 [1].
- Effectiveness of neutral RAPD markers to detect genetic divergence between the subspecies uncinata and mugo of Pinus mugo Turra. Monteleone, I., Ferrazzini, D. & Belletti, P. 2006. [2]
- Le pin de montagnes sur The gymnosperm database [3]
