Pierre-Julien Eymard

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Saint Pierre-Julien Eymard
Apôtre de l'Eucharistie
Naissance 4 Février 1811
La Mure
Décès 1er août 1868  (à 57 ans)
La Mure
Nationalité Française
Béatification 3 août 1925
par Pie XI
Canonisation 9 décembre 1962
par Jean XXIII
Vénéré par l'Église catholique romaine
Fête le 2 août
Serviteur de Dieu - Vénérable - Bienheureux - Saint

Pierre-Julien Eymard, né à La Mure le 4 février 1811 et mort le 1er août 1868 à La Mure, est considéré comme l'apôtre de l'Eucharistie.

Sommaire

[modifier] Sa jeunesse

Pierre-Julien est issu d'une famille très chrétienne mais très pauvre. Très vite, l'enfant se sentit attiré par l'église que sa mère Marie-Anne fréquentait assiduement. Alors qu'il était tout jeune, cette dernière l'a trouvé un jour, la tête penchée vers le tabernacle, il lui a dit : « C'est que j'écoute, et je l'entends mieux d'ici ».

Dès sa première communion, à l'âge de 12 ans, il ressent une profonde attirance vers la vie religieuse, mais son père, qui souhaitait le voir reprendre son commerce d'huile d'olive s'oppose à sa vocation.

Toutefois, il rencontre l'abbé Desmoulins qui obtient de Monsieur Eymard l'autorisation de l'emmener avec lui à Grenoble pour le faire étudier gratuitement, moyennant quelques services. Sa mère meurt peu après, et, malgré quelques réticences, son père accepte de le laisser partir à Marseille, pour y étudier chez les Pères Oblats.

Monsieur Eymard meurt le 3 mars 1828. Pierre-Julien entre alors au grand séminaire de Grenoble et suit sa vocation. Il est ordonné prêtre à l'âge de 23 ans, le 20 juillet 1834. On lui confie le ministère de vicaire puis de curé dans le diocèse. Mais, secrètement, il souhaitait devenir religieux.

Le 20 août 1839, il entre au noviciat des Pères maristes, congrégation fondée par le Père Colin. Après son noviciat, il est nommé successivement directeur spirituel du collège de Belley (Ain), puis Provincial de France et Directeur du Tiers-Ordre de Marie.

[modifier] Sa vie chez les Maristes

Le 20 août 1839, le Père Eymard devenait membre de la Congrégation mariste en faisant profession des vœux de pauvreté, de chasteté et d'obéissance.

Avec une foi inébranlable et une grande énergie, il fut un remarquable organisateur d'associations laïques, un éducateur dévoué, un prédicateur recherché.

En 1851, après une révélation survenue au sanctuaire lyonnais de la Basilique Notre-Dame de Fourvière - pendant qu'il priait, il devint fortement impressionné par la pensée de l'état d'abandon spirituel dans lequel se trouvaient les prêtres séculiers, du manque de formation des laïcs, de la pitoyable dévotion envers le Saint-Sacrement et des sacrilèges commis contre la sainte Eucharistie - il lui vint à l'idée de fonder un Tiers-Ordre masculin dévoué à l'adoration réparatrice ; projet qui, dans les années suivantes, deviendra celui de créer une congrégation religieuse entièrement consacrée au culte et à l'apostolat de l'Eucharistie.

[modifier] La congrégation du Saint-Sacrement

Après de nombreuses et difficiles péripéties, dues à des conflits de personnalités, et des problèmes financiers, le Père Eymard réussit à ouvrir sa première communauté rue d'Enfer, à Paris. Sa congrégation ayant été définitivement approuvée le 3 juin 1863, par Pie IX.

le Père Eymard accepte son élection à vie comme Supérieur général des Prêtres du Saint-Sacrement, alors qu'il espérait redevenir simple religieux.

Peu de temps après, il est contraint de quitter sa maison de Paris, vouée à la démolition pour laisser la place au percement d'un boulevard et de s'installer ailleurs, tandis que la pauvreté de la nouvelle congrétation était si grande qu'elle devait accepter l'aide matérielle de couvents voisins.

Le 21 juillet 1868 au soir, le Père Eymard usé, amaigri, incapable de prendre la moindre nourriture, arrive à La Mure, sur ordre formel du médecin, pour se reposer. Il meurt le 1er août suivant, épuisé de fatigue, succombant à une hémorragie vasculaire cérébrale. Il avait 57 ans.

[modifier] Béatification et canonisation

  • Le Pape Pie XI l'a béatifié le 3 août 1925.
  • 33 ans plus tard, le 9 décembre 1995, il est inscrit au calendrier grégorien et présenté à toute l'Église comme l'apôtre de l'Eucharistie.

[modifier] Son œuvre aujourd'hui

Les Prêtres du Saint-Sacrement sont environ un millier, répartis en 140 maisons à travers 18 nations. Les Servantes du Saint-Sacrement (près de 300 religieuses) ont des maisons en France, en Belgique et aux États-Unis.

[modifier] Citations

  • « Donnez-moi la croix, Seigneur, pourvu que vous me donniez aussi votre amour et votre grâce.»
  • « Au témoignage de la Parole de Jésus-Christ, l'Église ajoute celui de son exemple, de sa foi pratique. Ces splendides basiliques sont l'expression de sa foi envers le Très Saint-Sacrement. Elle n'a pas voulu bâtir des tombeaux mais des temples, mais un ciel sur la terre, où son Sauveur, son Dieu, trouve un trône digne de Lui. Par une attention jalouse, l'Église a réglé jusqu'aux moindres détails le culte de l'Eucharistie; elle ne se décharge sur personne du soin d'honorer son Époux divin: c'est que tout est grand, tout est important, tout est divin quand il s'agit de Jésus-Christ présent. Elle veut que tout ce qu'il y a de plus pur dans la nature, de plus précieux dans le monde, soit consacré au service royal de Jésus »
  • « La sainte Eucharistie est Jésus passé, présent et futur... C'est Jésus devenu sacrement. Bienheureuse l'âme qui sait trouver Jésus dans l'Eucharistie, et en Jésus-Hostie tout le reste »
  • De Jean XXIII, lors de sa canonisation : « À partir de ces années-là (l'approbation pontificale de la congrégation en 1863) les religieux du Saint-Sacrement commencèrent à être, dans l'Église, de valeureux soutiens et propagateurs de ce mouvement des âmes vers la Très Sainte Eucharistie, l'une des perles les plus brillantes de la substantielle piété chrétienne»

[modifier] Fête

Le 2 août

[modifier] Liens externes