Philippe-Claude de La Motte-Baracé

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Armes de la Motte-Baracé : d'argent au lion contourné de sable accompagné aux cantons de 4 merlettes contournées du même, sur le tout (ou: brochant en abîme sur le lion) d'argent à la fasce fleurdelysée et contrefleurdelysée de gueules
Armes de la Motte-Baracé : d'argent au lion contourné de sable accompagné aux cantons de 4 merlettes contournées du même, sur le tout (ou: brochant en abîme sur le lion) d'argent à la fasce fleurdelysée et contrefleurdelysée de gueules

Philippe-Claude de la Motte-Baracé (3 octobre 1656, Senonnes), militaire français de la famille des seigneurs de Senonnes, fils de Pierre de la Motte-Baracé et d'Adrienne de Salles , nommé par Jean-Marquis, son frère aîné. Il eut une carrière mouvementé.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il passa son enfance familiale au Château de Senonnes et il commença ses études sous la direction du curé de Senonnes, Jean de Guillot. Destiné d'abord à l'état ecclésiastique, doué d'ailleurs de dispositions pour l'étude et d'une vraie piété, il fut l'un des premiers et des meilleurs élèves du nouveau séminaire d'Angers. Etant cadet de noblesse, dit Grandet, il était si peu avancé qu'il étoit à demi-pension et ne prenoit point de vin.

A Paris, où il alla étudier en Sorbonne, ses parents le laissaient mourir de faim. Il quitta donc les études et en entendant un jour un Suisse qui battait le tambour pour enrôler des soldats pour les gardes du pape, il donna son nom, s'arrêta à Modène, chez le duc, avec lequel il avait fait ses études à La Flèche, y resta un an comme gentilhomme servant, se fit capitaine de vaisseau marchand à 10 écus par mois, puis revint à Senonnes.

Ses parents lui procurèrent enfin une commission d'artillerie. Il s'y comporta si bien, grâce à ses connaissances en mathématiques, que le Duc du Maine, auquel il avait dédié un livre sur les fortifications, le fit connaître au roi. Bientôt, il partit au service du Duc de Lude, alors Grand maître de l'artillerie de France. Philippe-Claude fut nommé Commissaire ordinaire de l'artillerie en 1682 [1].

La Guerre de la ligue d'Augsbourg terminée, il tint garnison à Tournai en Flandre. Son grade était lieutenant-général d'artillerie. En 1698, il reçut l'ordre de se rendre à Douai pour y commander une école établie depuis peu par Louvois, pour l'instruction du Régiment royal d'artillerie et du régiment royal de bombardiers.

Il songea à cette époque à fonder un foyer, alors âgé de 42 ans. Il sollicita un congé et le Duc du Maine lui répondit en ces termes : il est bien juste que vous donniez ordre à vos affaires après avoir si bien fait celles du Roi. Il épousa en l'église de Meigné, Marie-Henriette de Guillot, fille de René de Guillot, chevalier, seigneur du Doussai, et d'Anne-Marie Valière. Ils eurent un fils : René-Claude, né le 17 septembre 1699.

En 1703, Philippe-Claude fut nommé chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis, et désigner pour commander le Train de l'équipage d'Artillerie devant suivre l'armée envoyée en Espagne. A la première pormotion, Louis XIV le créa lui même brigadier de ses armées avec 600 livres d'appointement par mois qui s'ajoutaient à pareille somme pour sa lieutenance. Grandet, qui était fier de son ancien élève pronostiquait qu'ayant beaucoup d'esprit, de probité et d'honneur, se sentant de l'éducation reçue au séminaire... il cheminerait plus loin.

Le 6 octobre 1704, il fut nommé général de brigade en considération des services rendus par lui en divers emplois de guerre dans lesquels il a donné des preuves signalées de valeur, expérience et courage. On ne le trouve plus employé à partir de 1706, écrit Pinard.


Les événements du règne de Louis XIV (1643-1715)

Victoire de Rocroi • La Fronde • Traités de Westphalie • Traité des Pyrénées • Emménagement au Château de Versailles • Guerre de Dévolution • Traité d'Aix-la-Chapelle • Guerre de Hollande • Traité de Nimègue • Guerre des Réunions • Guerre de la ligue d'Augsbourg • Guerre de Succession d'Espagne • Mort de Louis XIV


[modifier] Notes

  1. Ses états de service sont indiqués dans la généalogie manuscrite de Chérin, à la Bibliothèque Nationale de France : En considération de son courage, vaillance, capacité au fait d'artillerie, fidélité, affection, et bonne diligence au service du Roi, et spécialement au siège des ville et châteaux de Namur, où il a eu une épaule et deux côtes cassées d'un coup de boulet de canon, Philippe-Claude de la Motte, fut nommé Commissaire Provincial d'artillerie. Daté du camp, devant le château de Namur, le dernier juin 1692.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Grandet, Le Séminaire d'Angers, t. I, p. 456 ;
  • Pinard, Chroniques militaires, t. VIII, p. 161 ;
  • Registre paroissial de Senonnes.

[modifier] Sources