Phénylthiocarbamide

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Phénylthiocarbamide
Structure chimique du Phénylthiocarbamide
Général
Formule brute C7H8N2S
DCI {{{DCI}}}
Nom IUPAC Phenylthiourea
Numéro CAS 103-85-5
Numéro EINECS 203-151-2
Code ATC
Apparence Solide blanc
PubChem 676454
SMILES C1=CC=C(C=C1)NC(=S)N
Propriétés physiques
Masse moléculaire 152,218 g/mol
Température
de fusion
154°C
Température
de vaporisation
Se décompose
Densité 1,3 g/cm3
Solubilité Eau froide 1:400 - eau chaude 1:17.
éthanol.
Unités du SI & CNTP,
sauf indication contraire.

Le Phénylthiocarbamide, aussi connu sous le nom PTC, or phénylthiourée, est un composé organique possèdant la particularité de soit goûter très amer, soit d'être pratiquement sans goût, et ce en fonction d'un trait génétique du goûteur. La capacité de goûter le PTC est un trait génétique dominant. Le test déterminant la sensibilité au PTC constitue un des test génétique les plus commun chez l'humain.

Près de 70% des gens sont capables de déceler le PTC à de petites concentration, cette proportion variant d'un minimum de 58% chez les aborigènes d'Australie et de la Nouvelle-Guinée jusqu'à un maximum de 98% chez les peuples autochtone de l'Amérique. Une étude aurait démontré que les non-fumeurs ainsi que les gens n'étant pas accoutumés au café aurait statistiquement plus de chance d'être sensible au PTC que la population en générale. [réf. souhaitée]

Sommaire

[modifier] Histoire

Le lien entre l'hérédité et la sensibilité au PTC a été découvert en 1931 par un chimiste de DuPont nommé Arthur Fox lorsqu'il a accidentellement mis en suspension un nuage de fins cristaux de PTC. Un collègue à sa proximité se plaignit d'avoir un goût amer dans la bouche, alors que le Dr. Fox, qui était plus près aurait dû aussi le percevoir, la dose étant plus forte. Fox poursuivit en testant les papilles de son entourage, jettant ainsi une base importante pour des études génétiques futures. La corrélation avec l'hérédité était si forte qu'elle fut utilisée comme test de paternité avant l'arrivé de la comparaison de l'ADN.

[modifier] Rôle dans le goût

Il y a un grand nombre de preuves qui relient la capacité à détecter les composés de type thio-urée (PTC, 6-n-propylthiouracil) et les habitudes alimentaires. Voir l'article super-goûteur. De la même façon, les grands fumeurs sont plus susceptibles d'avoir un seuil de détection plus haut du PTC (donc y sont relativement peu sensibles), suggérant que cette détection par le gout pourrait jouer un rôle protecteur contre l'habitude de fumer du tabac.

[modifier] Notes et références de l'article

  • Fischer, R., Griffin, F. and Kaplan, A. R., « Taste Thresholds, Cigarette Smoking, and Food Dislikes », dans Medicina experimentalis. International journal of experimental medicine, 9, p. 151-67
  • Kaplan, A. R., Glanville, E. V. and Fischer, R., « Taste Thresholds for Bitterness and Cigarette Smoking », dans Nature, 202, p. 1366
  • L. Kameswaran, S. Gopalakrishnan, M. Sukumar, (1974). Phenylthiocarbamide and Naringin Taste Threshold in South Indian Medical Students, Ind. J. Pharmac., 6 (3). 134-140.

Traduction de l'article anglais

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes