Paul Esprit Marie de La Bourdonnaye

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Paul Esprit Marie de la Bourdonnaye, marquis de la Bourdonnaye et comte de Blossac né le 29 Août 1716 à Rennes et décédé le 18 Février 1800 à Goven. Il est le fils de Louis Gabriel de la Bourdonnaye (1691-1729) et de Françoise Charlotte Ferret du Tymeur (1692-1758). Il épouse le 3 Mai 1740 en l'Eglise Saint Sulpice de Paris Madeleine Louise Charlotte Le Peltier de la Houssaye (1723-1764) dont il aura 8 enfants dont Esprit Charles Clair de La Bourdonnaye, Charles Esprit Marie de la Bourdonnaye.


Conseiller au Parlement de Paris en 1737, maître des requêtes en 1742, il est intendant du Poitou de 1750 à 1784. Il y acquit la réputation d'un des plus habiles administrateurs de son temps.

Voici le portrait qu'en fait l'auteur d'un article publié dans une revue de Poitiers en 1841[1] : "Il était de petite taille, d'une affabilité remarquable, ses manières respiraient la simplicité. Il était, dit on, grand seigneur qu'à table : alors, il se montrait magnifique. Quelques uns l'ont accusés d'aimer un peu trop ses loisirs, mais d'autres ont prétendu que ce reproche n'était pas fondé. Nous préférons cette dernière opinion."


Pour donner de l'ouvrage aux ouvriers pauvres, pendant une année de disette, il entreprit la magnifique promenade de Blossac, à l'entrée de laquelle subsiste encore une très belle grille surmontée de ses armes, et où une statue lui a été érigée en 1924. Il dota les villes de la région de promenades qui portent toujours son nom (Chatellerault, Fontenay, Saint-Maixent, Lusignan, Melle).

Il encouragea l'agriculture (culture du mûrier, élevage des vers à soie), les arts (école de dessin créée par Boucher à Poitiers), l'industrie (manufacture de coton). Son action dans la province fut considérable, et son départ causa d'unanimes regrets.

Nommé avec son fils cadet, Charles Esprit Marie de la Bourdonnaye, Intendant de Soissons en 1784, il offrit sa démission en 1789 ; les députés du Soissonnais supplièrent qu'on ne l'acceptât point.

Il émigra à Bruxelles en 1790, après le pillage de son château de Blossac par une horde de 600 individus. Il revint en France en 1792, résida à Paris, puis à Rouen.

Arrêté le 3 thermidor an II, il fut conduit à la conciergerie le 6, puis, le 13, à la maison d'arrêt du Plessis. Sauvé par la réaction de thermidor, il fut libéré le 19 vendémiaire an III, retourna vivre à Rouen chez son neveu Le Bret, et ne put rentrer à Blossac qu'à la levée du séquestre sur ses biens, en 1797. Il acheva sa vie dans cette demeure qu'il avait profondément remaniée entre 1760 et 1770.


Il crée des parcs à Poitiers et à Lusignan sur l'emplacement du château fort.

Le parc de Blossac est un des plus beaux parcs de Poitiers et des alentours. Terminé en 1770, il est bordé au sud et à l’est par les remparts de la ville. Jardin à la française, il est traversé par des allées parfaitement rectilignes et planté essentiellement de tilleuls de Hollande. En 1905, un « jardin anglais » fut créé à l’angle nord-ouest du parc. Le parc de Blossac abrite un petit jardin zoologique avec des cervidés, des coatis et une belle collection d’oiseaux. C´est un parc magnifique.

[modifier] Notes et références

  1. « Paul Esprit Marie de La Bourdonnaye », dans Prosper Levot, Biographie Bretonne, recueil de notices sur tous les bretons qui se sont fait un nom, 1852-1857, [détail édition]