Paul Delaroche

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Paul DelarochePortait par Eugène-Ferdinand Buttura
Paul Delaroche
Portait par Eugène-Ferdinand Buttura
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Paul Delaroche, né le 17 juillet 1797 à Paris où il est mort le 4 novembre 1856, est un peintre français.

Sommaire

[modifier] Biographie

Né Hippolyte De La Roche[1], il est issu d'une famille aisée. Il était fils d'un expert en tableaux. Paul Delaroche est élève de Louis Étienne Watelet puis de Jean-Antoine Gros. Delaroche débute au Salon de 1822.

Il ne commence à être remarqué qu'au salon de 1824 où sont exposés Saint Vincent de Paul préchant pour les enfants trouvés et Jeanne d'Arc dans sa prison. Il est surtout connu pour être l'initiateur de l'anecdote historique, un genre à vocation documentaire et à sensibilité dramatique qui connaît un grand succès. Si Paul Delaroche est un des maîtres les plus célèbres de son temps, c'est en grande partie dû au fait que le genre dont il s'est fait une spécialité convient parfaitement à l'idéal de juste milieu de la Monarchie de Juillet.

Il expose dans les années suivantes : La Mort d'Elisabeth, Miss MacDonald secourant le Prétendant, Les Enfants d'Edouard, le plus populaire de ses tableaux, Richelieu traînant ses prisonniers sur le Rhône, Mazarin mourant, Strafford marchant au supplice, Charles Ier insulté par dès soldats, Cromwell regardant le cadavre de Charles Ier, Le Supplice de Jane Gray, L'Assassinat du duc de Guise.

Il est admis en 1832 à l'Institut et nommé, peu après, professeur à l'École des beaux-arts. Il enseigne jusqu'en 1843 date à laquelle un bizutage tragique, qui cause la mort d'un élève, le contraint à fermer son atelier.

À partir de 1837, il cesse d'exposer, mais n'en continue pas moins à travailler sans relâche : il termine en 1841, après quatre années d'assiduité, l'Hémicycle de l'École des beaux-arts, admirable peinture à fresque, qui rassemble les plus grands artistes de toutes les époques (on y compte 75 figures).

Parmi les autres fruits de sa retraite, on remarque Bonaparte franchissant les Alpes, Napoléon à Sainte-Hèlène, Marie-Antoinette après sa condamnation, La Cenci marchant au supplice, Le Dernier adieu des Girondins, et plusieurs sujets religieux : Moïse exposé sur le Nil, Le Christ à Gethsemani, Le Christ sur la croix, Le Christ des affligés, L'Ensevelissement du Christ, la Vierge au pied de la croix, la Vierge chez les saintes femmes, la Vierge en contemplation devant la couronne d'épines, une Jeune martyre.

Paul Delaroche a peint en outre, pour le musée de Versailles, le Baptême de devis, le Sacre de Pépin, le Passage des Alpes par Charlemagne et son Couronnement à Rome et a exécuté un grand nombre de portraits, parmi lesquels ceux de Guizot, Salwndy, Rémusat et Thiers.

Il avait épousé une fille d'Horace Vernet, dont la mort prématurée assombrit ses dernières années.

Après avoir vu pour la première fois un daguerréotype il aurait prophétisé : « À partir d'aujourd'hui la peinture est morte ». On compte parmi ses élèves les peintres Eugène-Ferdinand Buttura, Charles-François Daubigny, Félix Hullin de Boischevalier, Jean-Léon Gérôme, Jacques-Émile Lafon, Jean-François Millet, François Tabar ainsi que trois parmi les plus importants photographes de leur temps : Gustave Le Gray Henri Le Secq, Charles Nègre.

[modifier] Galerie

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[modifier] Références

  1. Le petit Robert des noms propres

[modifier] Liens externes

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[modifier] Source partielle

« Paul Delaroche », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)