Discuter:Palmarès du simple messieurs des Internationaux de France de Roland-Garros

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Vu qu'on ne considère pas les vainqueurs avant 1925 comme des vainqueurs de tournois du grand chelem, je ne vois pas pourquoi les vainqueurs du Tournoi disputé entre 1899 et 1924 devraient être placés dans un tableau commun avec les vainqueurs des "Vrais" Internationaux de France dont le palmarès commence réellement en 1925. Source : site de Roland-Garros et Bud Collins, Tennis Encyclopedia

Laurent

peut-être... MAIS, le site officiel de Roland Garraos a ces victoires dans la liste... http://www.rolandgarros.com/en_FR/about/pastwinners.html --81.83.99.44 11 juin 2006 à 13:13 (CEST)


Le problème fondamental, c'est que dans les comptes officiels des victoires en grand chelem, aucune des victoires au tournoi de Paris ne sont comptabilisées. Si l'organisation de Roland-Garros, plus jeune des tournois du grand chelem se sent obligée de se rajouter artificiellement 26 ans de palmarès, grand bien leur fasse. Mais si vous allez le hall of fame du tennis, ces victoires ne sont pas comptabilisées. Sinon Max Decugis auraient le même nombre de titres du grand chelem que Ivan Lendl ou Jimmy Connors. Ce qui n'est indiqué dans aucune source.Tennis encyclopedia de Bud Collins (2002) - j'ai l'exemplaire sous la main - n'évoque pas le palmarès entre 1899 et 1924!
Quant au site de Roland-Garros, ils ont longtemps considéré Henry Austin comme un américain. Ce qui relativise beaucoup le sérieux de cette source!
allez, on peut aussi simplement ajouter une indication dans ce tableau, une ligne de démarcation entre les premiers vainqueur et les victoires officielles avec des annotations explicatives ? --LimoWreck 13 juin 2006 à 11:13 (CEST)
Je pense que laisser séparés les deux palmarès, en ajoutant une notice explicative justifiant de cette séparation serait un bon choix. Laurent

Sommaire

[modifier] A propos des championnats de France d'avant 1925 et des grandes épreuves en général

J'ai écrit dans pas mal de pages que la notion de Grand Chelem en tennis ne date que de 1933 et qu'en vérité elle n'est vraiment devenue importante que dans les années 1950. Par conséquent en toute logique les épreuves d'avant 1933 ne devraient même pas être considérées comme des épreuves du grand chelem mais "on" l'a décidé ainsi de manière "rétroactive". Les 1ers championnats des États-Unis en 1881 furent réservés aux seuls résidents et citoyens amateurs des États-Unis. D'ailleurs à la demande du britannique (irlandais) J.J. Cairnes qui ne figurait pas parmi les tous meilleurs britanniques un championnat "international" des États-Unis a été organisé et disputé dans les jours qui ont suivi celui qui est désormais considéré comme un tournoi du Grand Chelem : le vainqueur de ce dernier, Richard "Dick" Sears fut largement dominé par Cairnes en finale du tournoi international, 46 62 61 63. Ceci est une indication du faible niveau du tennis américain par rapport au tennis britannique à l'époque. Mais tous les autres tournois furent aussi des tournois nationaux. Wimbledon et l'Australie n'ont reçu des étrangers que bien des années plus tard après leur lancement : les 1ers étrangers jouèrent à Wimbledon en 1884 (4 joueurs), aux USA en 1889 (1 joueur) et en Australasie (englobant l'Australie et la Nouvelle-Zélande tennistiquement parlant (et la Nouvelle-Guinée et les îles environnantes géographiquement parlant)) en 1912 (avec notamment le vainqueur James Cecil Parke).

On peut aussi débattre du niveau des tournois du Grand Chelem vu qu'ils furent interdits aux professionnels jusqu'en 1968 (et certaines années postérieures) : Ashley Cooper qui a réalisé un petit chelem en 1958 chez les amateurs n'a par la suite jamais dépassé le 7ème rang chez les pros alors qu'il avait progressé dans leurs rangs. Rod Laver, vainqueur du grand chelem en 1962, s'est fait écraser chez les pros en 1963 par Rosewall et Hoad. Et de 1968 à 1982 plein de tournois du Grand Chelem ne méritait pas leur dénomination : l'Australie en 1970 et de 1972 à 1982 fut un tournoi de second rang pour ne pas dire plus. Roland Garros de 1970 à 1972 fut très faible, et en 1977, 5 des 10 meilleurs (Connors, Borg, Gerulaitis, Orantes et Stockton) furent absents. En 1974, 1975, 1976 et 1978 beaucoup de champions ne sont pas venus, par exemple en 1974 manquaient Laver, Rosewall, Newcombe, Connors qui tous auraient pu battre Borg à Roland Garros cette année-là (deux mois avant Laver avait battu Borg sur terre battue à Houston 76 62 où selon les témoins le vétéran australien avait donné une leçon de terre battue au Suédois). Wimbledon en 1972 et 1973 furent des sous-tournois (en 1973 seuls 4 des 20 meilleurs joueurs du monde furent présents). Les éditions 1968, 1973-1976, 1978 de Roland Garros, 1969, 1971, 1983-1994 de l'Australie et 1971 de l'US Open méritent le label "Grand Chelem" mais il ne faut pas oublier que quelques grands joueurs (c'est-à-dire susceptibles de gagner le tournoi) furent absents.

Conclusion : s'il est vrai que les championnats de France des 1ères années ne méritent pas le label "Grand Chelem" plein d'autres tournois par la suite ne le méritent pas. Disons que seulement depuis Roland Garros 1983 tous les tournois du Grand Chelem méritent plus ou moins ce label (depuis Roland Garros 1994 tous les tournois du Grand Chelem sont vraiment "irréprochables" sur ce point).

Pour en revenir à l'époque des premiers championnats de France il existait parallèlement des championnats de France en indoor qui eux étaient ouverts aux étrangers, le 1er en 1895 avec des vainqueurs prestigieux comme Vacherot (en 1895), Goodbody (en 1896, 1897), George M. Simond (en 1898, 1901), Ritchie (en 1899, 1902, 1905, 1908), Caridia (en 1900), Decugis (1903, 1904, 1909, 1910), Anthony Wilding (1906, 1907), Laurentz (1911, 1913), Gobert (1912), Lowe (1914) etc ... je ne continue pas la liste qui ne finit qu'en 1971. Histoire de foutre le bordel il y eut aussi des championnats France en indoor réservés aux seuls Français comme le tournoi "outdoor". Par exemple en 1910, Decugis a remporté le tournoi indoor international, le tournoi indoor national et soupçonné de professionalisme ne fut pas autorisé à disputer le tournoi "outdoor" national (celui qui figure dans la liste de cet article) remporté par Maurice Germot. Globalement les "internationaux de France indoor" d'avant la 1ère guerre mondiale avaient donc des tableaux plus denses que les nationaux de France "outdoor".

Il y eut aussi des championnats du monde amateurs sur terre battue entre 1912 et 1923 tous disputés à Paris sauf l'édition de 1922 à Bruxelles dont voici les vainqueurs : Froitzheim (1912), Wilding (1913, 1914), Laurentz (1920), Tilden (1921), Cochet (1922) et Johnston (1923) (de 1915 à 1919 il n'y eut pas de tournoi pour des raisons compréhensibles). Lors de leurs victoires Wilding était le meilleur joueur du monde sur terre battue de 1911 à 1914 (et le meilleur tout court de 1911 à 1913), Tilden le meilleur joueur du monde en 1921 (et plus globalement de 1920 à 1925 et en 1931), Johnston le meilleur joueur du monde en 1922 avec Tilden et le dauphin de Tilden en 1923. Les éditions de 1912, 1920 et de 1922 étant un peu moins fortes (Froitzheim en 1912 était certes le meilleur joueur de terre battue ... d'Europe continentale, Laurentz a remporté en 1920 sa dernière grande victoire et Cochet n'était en 1922 "que" le deuxième ou troisième joueur européen derrière le belge Jean Washer et peut-être l'Espagnol Alonso). Globalement ce "championnat du monde amateur sur terre battue" même si pas mal de grands joueurs furent absents était quand même sportivement parlant plus important que le championnat de France dont on parle. En 1924 les jeux olympiques furent organisés sur terre battue à Paris où Vincent Richards a dominé Lacoste, de Morpurgo et Cochet. Pourquoi ne pas aussi considérer ce tournoi ?

Quand Trabert a remporté l'édition internationale amateure en 1954 il a posé avec des anciens vainqueurs pour une photo officielle : figuraient Rosewall (vainqueur de l'édition précédente en 1953) ainsi que Borotra, Cochet et Lacoste vainqueurs d'éditions internationales mais aussi Samazeuilh, Decugis et je ne sais plus quel autre vainqueur du tournoi national d'avant 1925. Enfin si vous allez au stade de Roland Garros vous pourrez constater que les vainqueurs des éditions 1891 à 1927 sont inscrits bien que le tournoi de Roland Garros n'existe que depuis 1928 (et les 1ers internationaux amateurs de France que depuis 1925). Et pourquoi les vainqueurs des Internationaux de France professionnels ("French Pro") (pourtant presque tous joués à Roland Garros) n'y figurent pas ?

Souvent de 1897 (date de sa 1ère édition) à 1924 (voire 1939) le tournoi de Monte Carlo fut le plus grand (ou le deuxième plus grand) tournoi amateur de terre battue d'Europe voire du monde. Wilding s'est imposé comme le plus grand joueur de terre battue du monde de 1911 à 1914 en particulier parce qu'il avait remporté Monte Carlo ces années-là en battant notamment Decugis chaque fois qu'il l'a rencontré sur le Rocher (et le championnat du monde amateur sur terre en 1913 et 1914)

Conclusion finale : la manière dont certaines compétitions de tennis ont été sélectionnées parmi les tournois du Grand Chelem est absurde.

Si je devais sélectionner les 4 plus grandes épreuves de chaque année, d'un point de vue sportif et non pas d'un point de vue "gloriole théorique" sur la période 1950-2007 (pour la période antérieure j'ai encore trop de lacunes pour faire un choix relativement compétent) pour comparer avec l'époque moderne où les tournois du Grand Chelem sont vraiment depuis 1995 (voire 1983) les 4 plus grandes épreuves du tennis voici quelle serait ma liste (pas encore définitive et qui pourra légèrement changer en fonction de mes futures découvertes). Vous verrez que les tournois du Grand Chelem ne méritaient pas leur "gloriole" dans les années passées. Par exemple je reviens sur l'année 1958 mais cette année-là les 6 meilleurs joueurs du monde (Gonzales, Sedgman, Rosewall, Hoad, Trabert et Segura) étaient interdits de "Grand Chelem". Selon le classement 1960 de Robert Roy publié dans l'Équipe les 10 premiers joueurs du monde étaient tous professionnels et donc eux aussi interdits de tournois du Grand Chelem : que valaient donc ces tournois en terme sportif ? Rien, bien que c'étaient les plus prestigieux. Une des raisons pour lesquelles ma liste n'est pas entièrement figée c'est la difficulté de choisir les plus grandes épreuves sportives parce que les circuits amateurs et professionnels étaient complètement séparés et même certaines fois le circuit professionnel lui-même était scindé en deux avec les tournois d'un côté et les tournées (succession de matches opposant deux (voire plus) joueurs) de l'autre. Un exemple de difficulté de choix est l'année 1950 : Kramer a battu Gonzales 96 matches à 27 en tournée mais pendant une courte pause dans cette tournée ils ont disputé le tournoi le plus important de l'année avec l'US Pro, le tournoi pro du Philadelphia Inquirer où Gonzales a dominé Kramer. J'ai du mal à établir une hiérarchie entre la tournée Kramer-Gonzales, l'US Pro et le Philadelphia (Inquirer) Pro. Une constante cependant dans mon approche est déterminé par le fait que depuis 1948 le meilleur joueur du monde a toujours été un joueur professionnel (sauf peut-être en 1952 où les amateurs Sedgman et Drobny étaient probablement au même niveau que les pros Gonzales, Segura et Kramer) et non pas un joueur amateur : donc sur la période 1948 à 1967 je privilégie donc les épreuves professionnelles et je "discrédite" les tournois du grand chelem (à partir de 1968, début de l'ère open, la plupart des pros, aux exceptions indiquées par ailleurs dans ma bafouille, ont disputé les tournois du grand chelem)

Voici donc ma liste personnelle (au jeudi 18 octobre 2007) des 4 plus grands événements tennistiques d'un point de vue sportif (dans l'ordre sauf quand je n'arrive pas à établir un classement bien net) avec le nom du vainqueur en italique (quand je m'en rappelle) :

1950 : 1) la tournée pro Kramer-Gonzales Kramer, l'US Pro (Cleveland) Segura, Philadelphia Pro Gonzales, 4) peut-être Paris Pro indoors Segura ou le début de la tournée pro Kramer-Segura (terminée en 1951) Kramer

1951 : l'U.S. Pro (disputé cette année-là à Forest Hills, le site habituel du tournoi amateur US du grand chelem) Segura, Philadelphia Pro Kramer, la partie principale de la tournée pro Kramer-Segura Kramer, 4) Wembley Pro Gonzales (ou German Pro à Berlin Segura)

1952 : 1) Wembley Pro Gonzales, 2) l'U.S. Pro (Cleveland-Lakewood) Segura et Philadelphia Pro Gonzales, 4) Berlin Pro-Rot Weiss Tennis Club Gonzales et/ou Wimbledon amateur Sedgman (voire Roland Garros amateur Drobny)

1953 : 1) Wembley Pro Sedgman, 2) la tournée pro Kramer-Sedgman Kramer, 3) probablement le tournoi de Paris Pro Sedgman ou celui de New York Pro Indoors Kramer ou celui de Caracas pro Segura ou celui de Lyon pro Segura (et peut-être celui de Genève mais résultats de la finale inconnus) (ici il est très difficile de choisir parmi ces tournois qui furent les seuls où à chaque fois 3 des 4 meilleurs joueurs du monde furent présents : dans aucune épreuve de 1953 les 4 meilleurs joueurs du monde (Segura, Sedgman, Kramer et Gonzales) furent ensemble).

1954 : 1) l'US Pro (Cleveland) Gonzales, 2) l'Australian Pro Sedgman, 3) la tournée pro Gonzales-Segura-Sedgman-Budge (et Earn) Gonzales, 4) la tournée pro australienne Gonzales-Sedgman-Segura-McGregor Gonzales ou l'US Pro Hardcourt (Los Angeles) Gonzales ou la tournée pro en Extrême Orient Segura-Gonzales-Sedgman-Kramer probablement Segura

1955 : 1) l'US Pro (Cleveland) Gonzales, 2) la tournée pro australienne Gonzales-Sedgman-Segura-Ayre le vainqueur est inconnu, 3) l'US Pro Hardcourt (Los Angeles) Gonzales , 4) peut-être Scarborough Pro Gonzales (ou même certains matches professionnels opposant Gonzales-Sedgman-Segura-McGregor à Rome en Juin) vainqueur inconnu

1956 : 1) Wembley Pro Gonzales , 2) le premier Pro Tournament of Champions (à Los Angeles et pas à Forest Hills cette année) Gonzales, 3) l'US Pro (Cleveland) Gonzales et le French Pro (Roland Garros) Trabert

1957 : 1) le Pro Tournament of Champions (Forest Hills, à ne pas confondre avec le tournoi du Grand Chelem amateur disputé dans le même stade) Gonzales, 2) le Masters Round Robin Pro à Los Angeles Gonzales, 3) l'Australian Pro (Sydney) Segura, 4) l'U.S. Pro (Cleveland) Gonzales (5) Wembley Pro Rosewall).

1958 : 1) le Pro Tournament of Champions (Forest Hills) Gonzales, 2) Wembley Pro Sedgman, 3) le French Pro (Roland Garros) Rosewall, 4) le Masters Round Robin Pro à Los Angeles Segura ou Melbourne Pro Hoad ou l'Australian Pro (Sydney, il y eut seulement 3 Australian Pro dans l'histoire du tennis, 1954-1957-1958) Sedgman

1959 : 1) le Pro Tournament of Champions (Forest Hills) Hoad, 2) [New South Wales Pro-Sydney (the February edition) Gonzales, Victoria Pro-Melbourne Sedgman, South Australia Pro-Adelaide Hoad, Western Australia Pro-Perth Hoad, Masters Round Robin Pro-Los Angeles] Gonzales avec les 6 meilleurs joueurs du monde à chaque fois et peut-être à égalité le tournoi pro de Wembley Malcolm Anderson et le French Pro Trabert car ces deux derniers tournois bénéficiaient d'une petite tradition mais Richard (Ricardo) Alonso Gonzales dit "Pancho" Gonzales (qui pendant un moment a écrit son nom "Gonzalez"), alors le possible meilleur joueur du monde, n'a pas disputé ces deux tournois car il était en conflit juridique et financier (pour des raisons valables) avec Kramer devenu alors le principal promoteur (et organisateur) du circuit professionnel. 1959 est donc une année très épineuse pour choisir les plus grandes épreuves.

1960 : 1) la tournée pro Gonzales-Rosewall-Segura-Olmedo Gonzales, 2) Wembley Pro Rosewall, 3) le French Pro (Roland Garros) Rosewall, loin derrière 4) l'Australian Pro Indoor à Melbourne en Mai Rosewall (à ne pas confondre avec le Victorian Pro à Melbourne en Janvier) ou Santa Barbara Pro Hoad (ou peut-être le Masters Round Robin Pro à Los Angeles Rosewall ou San Francisco Pro Rosewall ?)

1961 : 1) Wembley Pro Rosewall, 2) le French Pro (Roland Garros) Rosewall, loin derrière 3) Vienna Pro Gonzales et le Scandinavian Pro-Copenhagen Gonzales

1962 : 1) Wembley Pro Rosewall, 2) le French Pro (Roland Garros) Rosewall, loin derrière 3) Geneva Pro Rosewall et Milan Pro Rosewall (et peut-être la Kramer Cup ?). Cette année illustre bien la différence de niveau entre les pros et les amateurs. Chez les amateurs Laver a réussi le Grand Chelem mais il aurait été écrasé par Rosewall, si ce dernier ainsi que tous les pros, avait été autorisé à disputer les tournois du Grand Chelem. Rosewall a remporté en 1962 10 tournois pros dont 7 parmi les 8 plus grands. En 1963 tous les témoins ont estimé que Laver devenu pro était bien meilleur qu'en 1962 et pourtant il s'est fait dominé par Rosewall dans presque toutes les grandes compétitions. En 1962 c'est donc Rosewall qui aurait mérité le Grand Chelem si on se réfère à ma sélection et non Laver qui n'était en réalité que le 4ème ou 5ème joueur du monde en 1962.

1963 : 1) Wembley Pro Rosewall, 2) le French Pro (Coubertin) Rosewall, assez loin après 3) l'U.S. Pro-Forest Hills Rosewall, puis 4) Kitzbühel Pro Laver ou Cannes Pro Laver

1964 : 1) Wembley Pro Laver, 2) le French Pro (Coubertin) Rosewall, 3) l'US Pro (sans Sedgman, présent dans les deux grands tournois européens) Laver, loin derrière 4) l'US Pro Indoor-White Plains Gonzales ( 5) le Masters Round Robin Pro-Los Angeles et St Louis Pro, 6) College Park Pro)

1965 : 1) Wembley Pro (sans Gonzales) Laver, 2) l'US Pro (sans Gimeno) Rosewall et le French Pro (Coubertin) (sans Gonzales) Rosewall, loin derrière 4) l'US Pro Indoor-New York City (sans Hoad) Laver ou le Victorian Pro-Melbourne (sans Gimeno) Laver ou le New South Wales Pro-Sydney (sans Gimeno) Gonzales

1966 : 1) New York City-Madison Square Garden Pro Rosewall, 2) l'US Pro Laver, 3) Wembley Pro Laver et le French Pro (Coubertin) Rosewall (5) Pro Clay Court Championship-Barcelona et possiblement Forest Hills Pro)

1967 : 1) Wimbledon Pro (bien que le tableau fut réduit à 8 joueurs ce fut probablement le plus important tournoi professionnel d'avant l'ère open, disputé 2 mois après le tournoi amateur du Grand Chelem, car les succès médiatique et financier de ce tournoi pro ont incité le directeur de Wimbledon à officiellement inviter les joueurs professionnels avec les amateurs pour l'édition "grand chelem" suivante en 1968 : ce tournoi pro est donc à l'origine de l'ère open) Laver, 2) l'US Pro (le tableau le plus dense de tous les tournois de 1967) Laver, 3) Wembley Pro Laver et le French Pro (Coubertin) Laver, ( 5) Los Angeles Pro, 6) New York City-Madison Square Garden Pro et Berkeley Pro). Si Laver ne méritait absolument pas le Grand Chelem en 1962 (cf. mon explication plus haut) il le méritait tout à fait en 1967 (bien qu'à son tour, en tant que pro, il ne put disputer les tournois du Grand Chelem en 1967).

Vint ensuite le début de l'ère open où comme dans la période précédente la hiérarchie des épreuves fut aussi très changeante jusqu'en 1982 inclus parce que les tournois du Grand Chelem ne s'imposaient pas de manière indiscutable comme maintenant

1968 : 1) Wimbledon Open Laver, 2) l'U.S. Open Ashe, loin derrière 3) Roland Garros Open Rosewall (d'une part pas mal de joueurs ne purent venir à cause des événements de mai 1968 : grèves qui ont notamment conduit à la non disponibilité de carburant pour se déplacer (essence, kérosène) et donc plein d'étrangers (et même des français) n'ont pu venir à temps disputer les premiers tours; d'autre part Dave Dixon, le patron de WCT (avant Lamar Hunt) a interdit à ses joueurs (professionnels sous contrat avec WCT et donc avec Dixon) de disputer le 1er Roland Garros open de l'histoire car il y avait les joueurs sous contrat de l'organisation professionnelle concurrente, NTL; au final parmi les meilleurs joueurs du monde sur terre battue il manqua dans ce tournoi Newcombe (WCT), Tony Roche (WCT, ex-entraîneur de Lendl, Federer et actuel entraîneur de Lleyton Hewitt), Okker (joueur amateur) et Santana (amateur)) et le Pacific Southwest Open à Los Angeles Laver (où tous les meilleurs joueurs du monde furent présents) (5) US Pro, French Pro, Wembley Pro et peut-être le tournoi du Queen's dont la finale ne s'est pas joué à cause de la pluie)

1969 : 1) Wimbledon Open Laver, 2) l'U.S. Open Laver, 3) Roland Garros Open Laver, 4) l'Australian Open Laver (5) le Pacific Southwest Open à Los Angeles ou le Howard Hughes Open à Las Vegas ou le Philadelphia Open ou peut-être le South African Open ou le German Open à Hambourg ou l'Italian Open à Rome) : voici le seul Grand Chelem officiellement réalisé qui ait un sens et qui est mérité car cette fois tous les meilleurs joueurs du monde ont pu disputer ces tournois

1970 : 1) Wimbledon Open Newcombe, 2) l'U.S. Open Rosewall, loin derrière 3) Philadelphia Open Laver, 4) Dunlop Open Sydney Laver (organisé en mars, à ne pas confondre avec l'Australian Open disputé en janvier sur le même stade, l'autre grosse différence est que le Dunlop Open avait dans son tableau les grands joueurs absents à l'Australian Open comme Laver, Rosewall, Gonzales, Emerson, Gimeno et Stolle) (5) le Masters (le premier de l'histoire du tennis, à Tokyo), l'US Pro (Boston), le Pacific Southwest Open à Los Angeles et Wembley Pro. J'ai du mal à établir une hiérarchie pour ces derniers).

1971 : 1) Wimbledon Open Newcombe, 2) l'U.S. Open Stan Smith, 3) l'Australian Open Rosewall, 4) les finales WCT-Houston&Dallas Rosewall ou l'Italian Open (Rome) Laver (là aussi j'ai du mal à départager Dallas et Rome)

1972 : 1) l'U.S. Open Nastase et loin derrière 2) le Pacific Southwest Open à Los Angeles Stan Smith (la deuxième compétition de l'année en terme de densité du tableau après l'U.S. Open car à la fois des professionnels sous contrat avec WCT et des professionnels indépendants pouvaient (et ont) participer - les Finales WCT-Dallas (réservés aux pros WCT) Rosewall, 4) Stockholm Open Stan Smith (3ème plus beau tableau de l'année) et/ou peut-être la Coupe Davis. Rappel : la guerre entre la Fédération Internationale et les promoteurs professionnels de WCT a abouti au bannissement en 1972 du circuit traditionnel des professionnels sous contrat avec WCT : retour à la scission d'avant l'ère open. Les pros WCT ont donc été interdits de Coupe Davis (comme les années précédentes) mais aussi de Wimbledon et de Roland Garros. Heureusement à l'été un accord a été trouvé et les premiers tournois « open » de 1972 furent ceux de Merion et Orange en août juste avant l'U.S. Open qui fut la seule compétition de l'année où tous les grands joueurs participèrent, de Smith à Rosewall, de Nastase à Laver, de Ashe à Newcombe, d'Emerson à Connors, de Stolle à Borg, d'Okker à Gimeno). Pendant la 1ère semaine de Wimbledon 1972, tournoi du circuit du Grand Prix (le circuit considéré comme le circuit traditionnel car réservé alors aux pros indépendants et aux amateurs), les pros sous contrat (WCT) disputèrent le tournoi de St. Louis WCT (qui n'est donc pas du tout un tournoi du Grand Prix comme cela est indiqué sur le site web de l'ATP) : le vainqueur de St Louis fut John Newcombe qui, incidemment était aussi double tenant du titre de Wimbledon (1970-1971) et finaliste 1969. Quelques jours après sa victoire à St Louis Newcombe commenta à la télévision la finale de Wimbledon qu'il aurait très bien pu disputer s'il n'avait été rebouté par les officiels du tournoi (Newcombe s'était quand même inscrit bien que ses chances d'être accepté étaient quasi nulles).

1973 : 1) l'U.S. Open Newcombe, 2) Roland Garros Open Nastase et loin derrière 3) le Masters Nastase, 4) l'Italian Open-Rome Nastase et/ou les Finales WCT-Dallas Stan Smith ( 6) la première Coupe Davis Open car ouverte pour la première fois à tous les professionnels et en particulier les joueurs WCT (peut-être que si le système du challenge round avait été abandonné dans les années 50 (au lieu de 1972) et si la Coupe avait été open dès 1968, elle serait peut-être encore la plus grande épreuve de tennis du monde : dans mes hiérarchies la Coupe Davis ne figure pas en bonne place (car je ne débute ma liste qu'en 1950) mais il faut savoir que dans les années 20 c'était la plus grande épreuve du tennis (circuits amateur et pro confondus) et que de 1931 à 1959 c'était la plus grande épreuve amateure loin devant le championnat amateur des Etats-Unis ou Wimbledon amateur)

1974 : 1) Wimbledon Open Connors, 2) l'U.S. Open Connors, loin derrière 3) les Finales WCT-Dallas Newcombe et/ou Roland Garros Open Borg

1975 : 1) Wimbledon Open Ashe, 2) l'U.S. Open Orantes, loin derrière 3) Roland Garros Open Borg, 4) le Masters Nastase ( 5) the WCT Finals-Dallas)

1976 : 1) Wimbledon Open Borg, 2) l'U.S. Open Connors, loin derrière 3) Roland Garros Open Panatta et/ou l'U.S. Pro Indoor-Philadelphia Connors

1977 : 1) Wimbledon Open Borg, 2) l'U.S. Open Vilas, loin derrière 3) le Masters Connors, 4) l'U.S. Pro Indoor-Philadelphia Stockton et/ou Roland Garros Open Vilas

1978 : 1) Wimbledon Open Borg, 2) l'U.S. Open Connors, loin derrière 3) Roland Garros Open Borg, 4) the U.S. Pro Indoor-Philadelphia Connors

1979 : 1) Wimbledon Open Borg, 2) l'U.S. Open McEnroe, 3) Roland Garros Open Borg, et loin derrière 4) le Masters Borg (5) les Finales WCT-Dallas)

1980 : 1) Wimbledon Open Borg, 2) l'U.S. Open McEnroe, 3) Roland Garros Open Borg, et loin derrière 4) le Masters Borg

1981 : 1) Wimbledon Open McEnroe, 2) l'U.S. Open McEnroe, 3) Roland Garros Open Borg et loin derrière 4) le Masters Lendl (5) the Davis Cup)

1982 : 1) Wimbledon Open Connors, 2) l'U.S. Open Connors et Roland Garros Open Wilander, et loin derrière 4) le Masters Lendl (5) the Davis Cup)

1983-1985 : 1) Wimbledon Open McEnroe, McEnroe, Becker, 2) l'U.S. Open Connors, McEnroe, Lendl et Roland Garros Open Noah, Lendl, Wilander, et loin derrière 4) l'Australian Open Wilander, Wilander, Edberg ( 5) the Masters) (en 1983 un petit miracle se produisit quand a) McEnroe et Lendl décidèrent de jouer l'Australian Open et b) la Suède devait disputer la finale de la Coupe Davis à Kooyong, stade de l'open d'Australie, face au pays hôte quelques jours après le tournoi du Grand Chelem : Wilander décida à son tour de jouer l'Australian Open en guise d'entraînement pour la Coupe Davis, c) Pat Cash, Australien, commença à devenir un grand joueur. Toutes ces conditions réunies plus le déménagement du site de l'Australian Open de Kooyong à Flinders Park (actuellement Melbourne Park) en 1988 ont permis à ce tournoi du Grand Chelem très dévalorisé de retrouver une certaine grandeur : entre 1983 et 1994 pas mal de grands joueurs ne firent pas le déplacement régulièrement mais seuls Connors et Agassi ne vinrent jamais (Connors disputa les éditions 1974-1975 et Agassi ne rata aucune épreuve (sauf sur blessure) à partir de 1995) : à partir de 1995 tous les grands vinrent chaque année (sauf blessure) et en 2007 tous les joueurs du Top20 au classement ATP furent là)

1986 : 1) Wimbledon Open Becker, 2) l'U.S. Open Lendl et Roland Garros Open Lendl, et assez loin derrière 4) le Masters Lendl : l'Australian Open ne fut pas organisé en 1986 car il avait été repoussé d'un mois (de Décembre 1986 à Janvier 1987)

1987-2007 : 1) Wimbledon Open, 2) l'U.S. Open et Roland Garros Open, 4) l'Australian Open ( 5) le Masters). Je n'énumère pas la liste des vainqueurs que vous pouvez connaître facilement.

Cette liste pourra légèrement varier à l'avenir notamment pour les années 50 et peut-être ai-je intégré l'Open d'Australie un peu trop vite à partir de 1983 car bien qu'il a attiré à nouveau des grands joueurs il en a manqué pas mal entre 1983 et 1994. Néanmoins cette liste permet de rendre à César ce qui est à César : le palmarès des joueurs pros d'avant 1968 est totalement occulté car ils étaient interdits des épreuves traditionnelles (Coupe Davis, tournois du Grand Chelem et autres internationaux amateurs) alors qu'ils étaient les meilleurs sans conteste.

C'est la raison pour laquelle je crédite des joueurs tels que Gonzales, Rosewall et Laver de nombreuses grandes victoires. Pour être plus précis et si je me réfère à ma sélection précédente je pense que "Pancho" Gonzales (à ne pas confondre avec le chilien Fernando Gonzalez de maintenant) a probablement remporté entre 19 et 24 épreuves majeures équivalentes aux tournois modernes du grand chelem de notre époque (c'est-à-dire les 4 plus grandes épreuves de tennis d'une année donnée). Mon manque de précision dans l'estimation de Gonzales est due à la difficulté, évoquée à plusieurs reprises précédemment, de sélectionner les véritables plus grandes compétitions en particulier avant l'ère open quand les professionnels ne pouvaient rencontrer les amateurs : les comparaisons ne sont vraiment possibles que lorsque les amateurs passaient professionnels; c'est là qu'on constate que les amateurs étaient moins bons puisque lors de leurs débuts professionnels ils se faisaient toujours largement dominer par les meilleurs pros quelle que soit la surface). Dans le cas particulier de Gonzales il a toujours largement battu tous les néo-pros qui lui étaient opposés et qui avaient collectionné les grands titres amateurs (Sedgman, Trabert, Rosewall, Hoad, Cooper, Anderson, Rose, Olmedo). En 1964 Gonzales, 3ème joueur pro à ... 36 ans, était encore capable de dominer Laver, de 10 ans son cadet et nouveau champion du monde dans les face-à-face : sur 13 rencontres cette année-là entre les deux joueurs l'Américain est sorti victorieux 8 fois (en 1970 à 42 ans il dominait encore Laver 3 victoires à 2 et en 1971 à 43 ans il battait le jeune Connors 2 fois sur 2, la 2ème fois Connors venait de dominer Stan Smith, alors meilleur joueur du monde du moment, au tour précédent). Pour l'ensemble de sa carrière je crédite aussi Rosewall de 20 ou 21 grands titres et Laver entre 18 et 20.

Si je regarde les grandes victoires des grands joueurs de l'ère open (Gonzales, Rosewall et Laver ne sont pas pris en compte ici du fait qu'une (grande) partie de leur carrière a débuté avant), les leaders au nombre des grandes victoires dans ma vision révisée de l'histoire du tennis depuis 1950, sont Sampras avec 14 victoires majeures, Borg avec 13 grandes victoires (ses 11 victoires en tournois du Grand Chelem bien que dans certains Roland Garros manquaient quelques grands (cf. par exemple ce que j'ai dit pour Roland Garros 1974) ainsi que ses 2 victoires au Masters quand celui-ci était la 4ème véritable compétition de l'année : Borg a ainsi remporté 13 épreuves équivalentes aux tournois du Grand Chelem de l'époque moderne), Federer 12 (en 2007), Lendl 11 (ses Masters 1981 (disputé en janvier 1982), 1982 (disputé en janvier 1983) et 1986 sont dans le même cas, cf. ma liste, que les Masters 1979 et 1980 de Borg (eux aussi disputés en janvier de l'année suivante) (enfin le Masters 1986 (vraiment disputé en 1986) est d'autant plus la 4ème épreuve de cette année-là qu'il n'y a pas eu d'Open d'Australie); par contre je ne considère pas les victoires de Lendl aux Masters de 1985 (janvier 1986) et 1987 comme des victoires vraiment majeures car l'Australie méritait probablement ces années-là la 4ème position à la place du Masters), Connors avec 10 victoires majeures (j'inclus son Masters 1977 (1er disputé en janvier de l'année suivante) mais j'exclus l'Australian Open de 1974 dévalué, par contre j'intègre les US Pro indoor-Philadelphia de 1976 et 1978), Agassi avec 8 (les classiques tournois du Grand Chelem), McEnroe & Wilander chacun avec 7 (et peut-être moins pour Wilander si je change un peu d'avis pour les Australian Open de la période 1983-1994).

En conclusion vous aurez compris que les tournois du Grand Chelem du passé ont une gloire extrêmement usurpée

En ouverture vers une autre réalité que j'ai occultée dan mon long blablabla précédent : il y a une chose qu'il ne faut pas oublier et que m'a appris en particulier l'histoire du tennis professionnel d'avant 1968 c'est-à-dire avant l'ère open : toutes les matches comptent sans exception. Par conséquent le palmarès d'un joueur ne se limite pas aux seuls grandes épreuves telles que je viens de les lister mais il prend en compte toutes les rencontres qu'il a disputés. J'estime par exemple que bien que Federer ait gagné plus de grandes épreuves (au nombre de 12, définies selon mon concept personnel auparavant) que Lendl (11) ou Connors (10) je pense que le palmarès de ces deux derniers joueurs est encore supérieur à celui du Suisse (fin 2007) car ils ont accumulé bien d'autres succès que les 11 et 10 grandes épreuves que je leur ai respectivement attribuées. Lendl a une foultitude de finales du grand chelem en plus (11 pour être précis), a gagné 143 tournois dont 94 listés par l'ATP (il est vrai que beaucoup étaient mineurs), la Coupe Davis etc ... Connors lui a atteint plus de demi-finales de tournois du Grand Chelem que n'importe qui dans l'ère open, a gagné 138 tournois dont 109 du Guide de l'ATP des Joueurs dont 105 sur le site web de l'ATP (là aussi je reconnais qu'il y a des "tournois de plage") tout en ayant boudé Roland Garros pendant 5 ans et n'avoir joué que 2 Australie dans toute sa carrière : il a remporté (et disputé) plus de matches que n'importe quel joueur de l'ère open, etc ... On peut avoir l'impression que Federer a un plus beau palmarès que Lendl ou Connors car ces derniers n'ont remporté aucun Masters Series pour la bonne et simple raison que la notion n'existait pas mais Connors ou Lendl ont gagné une foultitude d'équivalents des Masters Series d'aujourd'hui. Ceci ne veut pas dire que Federer ne va pas dépasser Lendl et Connors en terme de palmarès dans les années qui viennent mais fin 2007 bien qu'il a plus de grands titres qu'eux, son palmarès est moindre que celui de Lendl ou celui de Connors.

Petite remarque à propos du tournoi indoor de Philadelphia (US Pro indoor) : de 1969 à 1979 il fut souvent un sommet de la saison et presqu'à chaque fois le 1er grand événement de l'année (à la place de l'open d'Australie qui n'attirait que peu de vedettes sauf en 1969 et 1971) : dans tous les magazines de tennis de l'époque ce tournoi était considéré comme le vrai coup d'envoi de la saison. Les tableaux de 1969, 1970, 1974, 1976, 1977, 1978 furent bien plus denses que ceux de Roland Garros ou de l'Australie et que la plupart des autres épreuves de l'époque, Wimbledon et US Open exceptés. Souvent les Masters du circuit du Grand Prix (ancêtre du Masters actuel) ou les Masters du circuit WCT disputés à Dallas (qu'on appelle la plupart du temps Finales WCT et dont la dernière édition date de 1989) étaient bien plus négligés que le tournoi de Philadelphie c'est pourquoi ce dernier était une des plus grandes épreuves du circuit et en particulier mérite la place (autour de la 4ème) que je lui accorde en 1970, 1976 et 1978 (voire en 1969 et 1977)

PS1 : un de ces jours je m'attaquerai à la période 1877-1949 car j'ai déjà pas mal d'éléments. Par exemple dans les années 1879 à 1892 les internationaux amateurs d'Irlande disputés à Dublin étaient aussi importants que Wimbledon et je répète de 1920 à 1930 la Coupe Davis désignait le meilleur joueur du monde (bien différent de maintenant où elle n'accorde aucun point ATP)

PS2 : en lisant des remarques en haut de la page de discussion. Bud Collins n'est pas non plus une source des plus fiables. 1) Avant 1968, c'est-à-dire quand même un siècle de compétition tennistique (1er tournoi connu en 1876 à Nahant, Massachussetts), il se limite essentiellement à la Coupe Davis et aux tournois du Grand Chelem des amateurs or le tennis amateur ne se limitait pas du tout à ces épreuves (cf. mes allusions à Monte Carlo ou autres tournois que je n'ai pas évoqués dans cette page de discussion) : il ne consacre en général pour chaque année qu'un petit paragraphe ridicule consacré aux pros et si vous lisez ces hommages vous verrez qu'il a pompé les infos du circuit pro dans le bouquin "The history of professional tennis" pondu par Joe McCauley qui lui-même a tiré plein d'infos du plus grand historien selon moi du tennis pro, l'Autrichien Robert Geist. Collins ne fournit quasiment aucune info sur le Pacific Southwest Championship de Los Angeles qui fut quasiment le 3ème tournoi amateur du monde après Forest Hills et Wimbledon entre 1927 et 1967 et qui pendant les 5 ou 10 premières années de l'ère open fut encore une très grande épreuve (cf. ma liste). Il n'évoque quasiment rien sur les grands tournois amateurs aux EU, en Europe et en Australie autres que les "chelems". Au début du siècle le championnat international de l'Etat du Victoria était plus important que le championnat international du pays possédant l'état du Victoria, à savoir l'Australie c'est-à-dire le "chelem" local.

Ca y est j'ai enfin fini : désolé pour ceux que j'ai ennuyés. Carlo Colussi 19 octobre 2007 à 08:43 (CEST)

[modifier] Quelques changements de nationalité

Henry Austin, finaliste 1937 était britannique http://www.tennisfame.org/enshrinees/henry_austin.html Jan Kodes et Petr Korda étaient tchécoslovaques lors de leurs finales. Ivan Lendl n'est devenu américain qu'en 1992. Il doit être comptabilisé comme tchécoslovaque pour ses succès antérieurs. Enfin Franulovic et Pilic étaient yougoslaves lors de leurs finales

Laurent

super --81.83.99.44 11 juin 2006 à 13:13 (CEST)
J'ai également édité le palmarès en raison du cas problématique de Jaroslav Drobny http://www.tennisfame.org/enshrinees/jaroslav_drobny.html Ce joueur a été tchécoslovaque jusque 1949, puis il quitta le bloc de l'est et se réfugia en Egypte, dont il eut le passeport de 49 à 54 (c'est à mon avis le point le plus épineux). Il ne devint britannique qu'après cette date. Les sources sont en générales discordantes sur le cas Drobny. Je trouve qu'on devrait retenir la solution que j'ai adoptée, à savoir respecter les nationalités sous lesquelles il a été inscrit à Roland (Tchécoslovaque pour ses finales de 46 et de 48, Egyptienne par la suite)
Une autre source, qu'en tant que spécialiste de tennis je reconnais être très sérieuse
http://bmarcore.club.fr/tennis/champions/Drobny/drobny.html
Laurent
  • Petit rajout : je ne connais pas bien les dates mais Drobny fut successivement tchécoslovaque, apatride, égyptien puis britannique : il a donc eu 4 "nationalités" si on considère qu'apatride est un cas extrême de nationalité. Je suppose que lorsqu'il a gagné Wimbledon amateur 1954 il était déjà citoyen britannique (il résidait alors à Londres et son épouse ainsi que sa fille tout juste née, étaient britanniques) mais cela reste à vérifier. En 1949 il a disputé sa dernière rencontre de Coupe Davis pour la Tchéco... puis peu de temps après lors d'un tournoi il (avec son collègue et compatriote Cernik) a définitivement quitté le pays avant que le roi Farouk d'Égypte ne lui procure l'asile. Dans le classement égyptien de tennis de 1953 il était classé 1er. Voilà quelques éléments mais je reconnais qu'ils sont confus et ne résolvent pas entièrement la question. Carlo Colussi 11 septembre 2007 à 18:39 (CEST)

[modifier] Modification de l'article

J'ai un peu modifié l'article (vous pouvez voir les modifs à mon nom ainsi que sous 212.23.162.37 et 212.23.162.39) car je pense :

a) qu'il faut effectivement séparer les tournois d'avant 1925 qui en gros étaient des championnats amateurs français mais en 1954 lorsque Trabert a gagné le tournoi amateur international il a posé pour la phot avec d'anciens vainqueurs du tournoi d'avant 1925 comme Samazeuilh (victoire en 1922),

b) naturellement il faut mettre les tournois du Grand Chelem (tournois amateurs internationaux 1925-1967 et tournois open depuis 1968),

c) il faut je pense mettre aussi les Internationaux de France professionnels qui à cinq exceptions près (stade Pierre de Coubertin) ont tous eu lieu à Roland Garros (en septembre généralement) : ceux-ci ne sont généralement pas intégrés dans les records car ils ne furent pas organisés par la Fédération Française (ou Internationale) néanmoins notamment après-guerre ils furent d'un niveau sportif bien supérieur à leur "équivalent amateur du Grand Chelem". Par exemple : entre 1958 et 1962 les vainqueurs du tournoi amateur du Grand Chelem à Roland Garros furent Rose, Pietrangeli, Santana et Laver; sur cette période Rosewall a remporté le tournoi professionnel à Roland Garros chaque année sauf en 1959; ni Pietrangeli ni Santana ne sont jamais passés professionnels mais Rose et Laver sont passés professionnels l'année qui a suivi leur triomphe à Roland Garros amateur, ces deux joueurs se sont fait écrasés par Rosewall (et d'autres pros) sur toutes les surfaces lors de leur 1ère année chez les pros. On peut en déduire qu'à la fin des années 50- début des années 60 le vainqueur de Roland Garros "pro" à cette époque était bien meilleur que le vainqueur de Roland Garros "amateur" (tournoi officiellement du Grand Chelem). Si les tournois avaient été "open" (dans le sens autorisés aussi aux joueurs professionnels) les records de Roland Garros (et de Wimbledon et des championnats des États-Unis) seraient fort différents. Dans les années 60 Rosewall a autant voire plus dominé sur terre battue que Borg dans les années 70 mais Rosewall étant un pro banni à l'époque (comme tous ses collègues pros) on a rarement considéré ses exploits chez les pros : il a pourtant gagné 10 internationaux de France de tennis, 1 chez les amateurs (comptant pour le Grand Chelem), 8 chez les pros dont 7 de suite (aucun ne comptant pour le Grand Chelem) et quand il fut autorisé à revenir pour le 1er Roland Garros open après 11 ans d'exil il a encore remporté 1 tournoi open (comptant enfin pour le grand chelem). Parmi ces 10 victoires, 6 ont eu lieu à Roland Garros sur terre battue, surface la plus lente et 4 à Coubertin sur bois, surface la plus rapide jamais utilisée (bien plus rapide que le gazon du 20ème siècle lui-même plus rapide que le gazon du 21ème siècle). Autre exemple très bref : extrêmement peu de gens savent que Henri Cochet, le plus grand champion français, a remporté lui aussi un Roland Garros professionnel en 1936.

d) Les 1ers championnats de France n'ont jamais eu lieu à Roland Garros avant 1928, même les premières éditions internationales de 1925 à 1927. Dans l'article je précise que le stade de Roland Garros a été construit pour que la France défende en 1928 la Coupe Davis remportée en 1927. Il se trouve que la France devait disputer le challenge round de Coupe Davis fin juillet 1928 mais que le stade fut construit au printemps. Étant donné qu'à l'époque les internationaux de France amateurs se disputaient dans la 2ème quinzaine de mai (1ère semaine consacrée globalement aux doubles et 2ème aux simples), les organisateurs du tournoi ont décidé d'inaugurer le stade de Roland Garros avant la Coupe Davis elle-même : c'est ainsi que les Internationaux de France amateurs organisés au Stade de la Faisanderie à Saint-Cloud (victoire de Lacoste 11-9 au 5ème set sur Tilden) ont été transférés l'année suivante en 1928 à Roland Garros (sans Tilden cette année-là). Tout ce baratin pour dire que je trouve le titre de l'article pas très juste : je l'aurais intitulé Palmarès du simple messieurs des Internationaux de France sans mentionner "Roland Garros" car outre les éditions antérieures à 1928, les éditions professionnelles des Internationaux de France se sont joués à Coubertin entre 1963 et 1967. Mais je n'ai pas osé changer le titre de l'article car il est lié à pas mal d'autres articles.

Carlo Colussi 11 septembre 2007 à 18:39 (CEST)

[modifier] Largeur de tableau

J'ai rajouté un tableau dans le paragraphe "Palmarès des Internationaux de France de tennis professionnels (1930-1968 et 1920-1932)" mais il est trop large. Si quelqu'un pouvait le réduire ce serait bien. Merci. Carlo Colussi (d) 7 mai 2008 à 08:45 (CEST)