Pa Ariki

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La dynastie des Pa Ariki (API : /paː ariki/) est l'une des deux lignées d’Ariki avec celle de Kainuku Ariki, de la tribu (vaka) de Takitumu sur l’île de Rarotonga (îles Cook). Selon la tradition orale, Tangiia Nui, fondateur de la tribu, aurait au cours de sa fuite de Tahiti vers Rarotonga, conclu une alliance avec Iro Nui Ma Ota, l’Ari’i de Vavau (ancien nom de Bora-Bora) et adopté son fils Tai te Ariki. A sa mort, Tangiia l’aurait placé à la tête de la chefferie, faisant de lui le premier des Pa Ariki. Il est généralement estimé que son règne aurait eu lieu durant la seconde moitié du XIIIè siècle ou au tout début du XIVè. L'ancien koutu (siège de la chefferie) appelé Pu kuru va'a nui est situé à Ngantangiia. Celui-ci semble aujourd'hui abandonné. La construction d'un palais est néanmoins en projet depuis quelques années, mais retardée pour des raisons de financement.

[modifier] Succession au titre de Pa Ariki

Cette succession au titre de Pa Ariki est tirée de la généalogie (papaanga) publiée par le Journal of the Polynesian Society en 1892 sous le titre,"e tuatua teia no te tupuanga mai o Pa, Ariki o Takitumu, no roto aia i te uanga ariki a Atea ma Papa mei Avaiki". Elle aurait été recueillie en 1857 par le missionnaire Charles Pitman auprès de Pa Upoko Takau Ariki. A noter qu’avant Pa Te Pou Ariki, 43è du nom et père de cette dernière, cette succession repose entièrement sur la tradition orale et ne peut être confirmée par aucune source écrite.

  • 1 Tai te Ariki, appelé également selon les sources Te Ariki upoko tini, fils de Iro Nui Ma Ota, ari’i de Vavau (Bora Bora), aux îles de la Société, adopté par Tangiia Nui (circa 1250).
  • 2 Taputapuatea
  • 3 Te Ariki upoko tini
  • 4 Te Ariki o te rangi
  • 5 Tu te rangi
  • 6 Rongo
  • 7 Te Ariki upoko tini
  • 8 Te Ariki noo rangi
  • 9 Rongo i te uira
  • 10 Te akariki
  • 11 Rangi
  • 12 Te Tumu
  • 13 Te aio
  • 14 Tapa rangi
  • 15 Pare
  • 16 Mauri Rangi
  • 17 Te Ariki vananga rangi
  • 18 Te Ariki mou taua
  • 19 Mai o taranga nuku
  • 20 Te au tanga nuku
  • 21 Takave
  • 22 Tui kuporu
  • 23 Te ariki eraka
  • 24 Nga poko akaturanga
  • 25 Tutu aenga
  • 26 Te vei
  • 27 Ara ki vare vare
  • 28 Tingia
  • 29 Rangi
  • 30 Te Ariki upoko tini
  • 31 Vaerua
  • 32 Tautu
  • 33 Iria
  • 34 Ai tupao
  • 35 Moe te rauri
  • 36 Ako
  • 37 Ie akariki
  • 38 Te Ariki upoko tini
  • 39 Tamaru
  • 40 Mata
  • 41 Te rua roa
  • 42 Taputapuatea ou selon les sources Pa Puretu
  • 43 Pa te Pou Ariki , ariki en titre en 1823, lors du premier passage du missionnaire de la LMS, John Williams, et l’installation de Papehia. Ses deux fils Te Ariki upoko tini et Taputapuatea, pressentis pour lui succéder décèdent avant sa mort ayant eu lieu en 1855. C’est donc sa fille Upoko Takau qui avec l’appui des missionnaires lui succède au titre de Pa Ariki.
  • 44 Pa Upoko Takau Ariki appelée également selon les sources Mere Pa ou Mary Pa, est la fille de Pa te Pou et de son épouse chrétienne Te Upoko, elle même soeur de Makea Pori. Elle succède à son père en 1855. Elle est la seconde femme à obtenir ce statut à Rarotonga. Elle épouse Opura, le fils de Maretu[1]. Ne pouvant avoir d’enfants, ils adoptent le fils d’une Rarotongienne et d’un Français. Celui-ci lui succède dans les années 1890 sous le nom de Pa Maretu.
  • 45 Pa Maretu Ariki, fils adoptif d’Upoko Takau et Opura. Il accède au titre grâce au soutien des autorités néo-zélandaises. S'ensuivent de nombreux troubles au sein de la tribu. Il décède en 1906. Le titre passe ensuite à une autre lignée de la famille dont est issue l'actuelle Pa Ariki.
  • 46 Pa Tetianui Ariki est l'épouse de Makea Vakatini Daniela (lignée des Makea Vakatini Ariki)[2]
  • 47 Pa Tepaeru Terito Ariki. Née le 14 août 1923, elle est intronisée en 1943. Elle épouse en 1979 en seconde noce, Tom Davis. Elle décède en février 1990. Sa fille aînée Marie Peyroux lui succède
  • 48 Pa Tepaeru Teariki Upokotini Marie Ariki, intronisée le 27 juin 1990.

[modifier] Notes

  1. Célèbre pasteur originaire de Ngatangiia formé par les missionnaires de la London Missionary Society. On lui doit un récit autobiographique, traduit et publié en 1982 par Marjorie Tuainekore Crocombe sous le titre « Cannibals and Converts »
  2. Dick Scott l'évoque rapidement dans "Years of the Pooh-Bah" p.92