Ottoia

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L'ottoia est l'un des plus gros et plus abondants vers trouvés dans les fossiles des schistes de Burgess en Colombie-Britannique. C'est un des plus anciens priapulien connus, et sa longueur moyenne est d'environ 80 mm.

Utilisant le principe d'uniformitarisme (ou actualisme), les épines sur la trompe du ver ont été interprétées comme étant des dents servant à la capture des proies. Son mode de vie est incertain, mais il est généralement accepté que l'ottoia creusait des tunnels dans la vase dans laquelle il vivait, se déplaçant parmi les sédiments en quête de proies, et qu'il habitait un tunnel en forme de U qu'il se frabriquait dans le substrat. De cet endroit relativement sûr, il pouvait étendre sa trompe à la recherche de proies. Des analyses du contenu de leurs intestins ont montré qu'il était un prédateur, se nourrissant fréquemment de l'haplophrentis, un hyolithe (sorte de mollusque) qu'il avalait la tête la première. Des preuves de cannibalisme ont également été apportées, une caractéristique commune chez les priapuliens modernes.

Étant donné qu'il habitait dans les fonds marins, et considérant que les schistes de Burgess se trouvent au pied de falaises calcaires, il est facile de présumer que l'animal était très vulnérable aux avalanches de boue sous-marines, qui pouvaient facilement les entraîner au loin, voire les enterrer. Cela peut expliquer pourquoi l'animal est l'un des plus communs de la faune de Burgess.

On connaît près de 1500 spécimens fossiles d'ottoia. Parmi les autres priapuliens de la faune de Burgess, on trouve les genres Ancalagon, Selkirkia et Louisella.

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