Orgue électronique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

L'orgue électronique est un instrument de musique pourvu d'un ou plusieurs claviers manuels, produisant les sons à l'aide de circuits électroniques.

Le modèle le plus simple est constitué d'un seul clavier généralement transportable. Les circuits d'amplification et les haut-parleurs sont intégrés dans le boîtier. Néanmoins les modèles les plus répandus comportent deux claviers et un pédalier. Dans ce cas, l'instrument se présente sous une forme comparable à celle d'une console d'orgue d'église ou d'un piano droit. C'est généralement dans le panneau vertical qui est face au musicien et va du sol jusqu'aux claviers que sont placés les haut-parleurs.

À la hauteur du pied droit se trouve généralement une pédale de volume, semblable à la pédale d'expression de l'orgue à tuyau, sauf que dans le cas de l'orgue électronique il s'agit en fait d'un potentiomètre permettant de régler le volume sonore général de l'instrument.

Depuis l'arrivée des orgues numériques à partir de la fin des années 70, l'orgue électronique a progressivement fini par ne désigner que les instruments antérieur à cette époque, dont la technologie de production des sons reposait essentiellement sur des circuits oscillants construits à base de lampes ou de transistors (et autres systèmes n'utilisant pas la technologie numérique).

Très répandus dans les années 60, les orgues électroniques avaient un positionnement de marché assez imprécis. Si certains fabricants proposaient des modèles qui se voulaient clairement des imitations d'orgues d'église, instruments que l'on a eu coutume de désigner sous le terme générique d'« orgue liturgique », la plupart des autres modèles étaient polyvalents, à mi-chemin entre l'orgue de variété ou l'orgue jazz, et l'orgue classique. Ils étaient souvent équipés d'une boîte à rythmes et d'un accompagnement automatique aux capacités rudimentaires.

Sommaire

[modifier] Description

[modifier] Production des notes

Le principe de fonctionnement de l'orgue électronique des années 60 à 70 s'appuie généralement sur une batterie d'oscillateurs qui génèrent en permanence toutes les notes. La méthode primitive consistait à assembler douze circuits générateurs, chacun produisant une des douze notes de la gamme chromatique déclinée en plusieurs octaves. Ainsi chaque circuit produit soit tous les do, du plus grave au plus aigu, soit tous les do♯, soit tous les ré, etc. L'ensemble des notes produites pouvait couvrir de 7 à 11 octaves selon la qualité requise.

Les notes générées sont en fait des signaux électriques alternatifs dont les fréquences correspondent à chacune des notes. Il existe généralement deux méthodes pour produire un signal oscillant : le générateur de signal en dent de scie et le générateur de signal rectangulaire.

[modifier] Les claviers

Dans l'orgue électronique les touches des claviers agissent comme des interrupteurs. Quand la touche est relevée, le circuit est ouvert. Quand on abaisse la touche, celle-ci pousse une languette métallique souple ou bien un fil métallique souple qui entre en contact avec une autre languette ou un autre fil collecteur. Sur les claviers de bonne qualité les zones de contact étaient généralement argentées pour assurer un bon contact. Sur les claviers standard –la majorité– les contacts étaient en alliages de cuivre et finissant par s'oxyder, produisaient des crachements désagréables (« mauvais contact »).

[modifier] Production des timbres

Une fois le signal envoyé par le contact de la touche dans le fil collecteur, celui-ci passe par un filtre passif censé l'enrichir ou l'appauvrir en harmoniques. Pour obtenir des timbres se rapprochant des jeux de fonds (flûtes, bourdons, principaux), le filtre est essentiellement constitué de condensateurs qui atténuent ou coupent les harmoniques élevées et "arrondissent" le son. Pour obtenir des timbres se rapprochant des jeux d'anches (trompettes, bassons, hautbois), le filtre est essentiellement constitué de selfs ou d'une combinaison self-condensateur qui renforce les harmoniques supérieures et atténue les harmoniques inférieures. Il va sans dire que cette méthode donne des résultats plus qu'approximatifs. Le son réellement produit et entendu ne correspond jamais au nom inscrit sur le registre.

Néanmoins, le « son électronique » très typé et comparable à nul autre que produisent ces instruments va créer des émules et être à la mode pendant une dizaine d'années, entre les années 60 et 70. Nombre de musiques de films emploient l'orgue électronique, non seulement pour faire de la musique mais aussi pour faire des « effets spéciaux » qualifiés aujourd'hui de kitch ou rétro.

[modifier] Schéma de fonctionnement d'un orgue électronique

Principe général de fonctionnement de l'orgue électronique à composants discrets.
Principe général de fonctionnement de l'orgue électronique à composants discrets.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

Autres langues