Olof Palme

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Olof Palme

Premier ministre de la Suède
Mandat
14 octobre 1969 - 8 octobre 1976 – 8 octobre 1982 - 28 février 1986
Précédé par Tage Erlander
Thorbjörn Fälldin
Suivi par Thorbjörn Fälldin
Ingvar Carlsson
Naissance 30 juillet 1929
Stockholm Suède
Décès 1er mars 1986
Stockholm Suède
Parti politique Parti social-démocrate des travailleurs

Sven Olof Joachim Palme, né le 30 janvier 1927 dans une famille bourgeoise et conservatrice, mort assassiné le 28 février 1986 dans une rue de Stockholm, alors qu'il sortait d'un cinéma avec son épouse, était un homme politique socialiste réformiste suédois.

Sommaire

[modifier] Biographie

Palme étudia le droit à l'université, puis se lança dans la politique. Il dirigea le secrétariat du Premier ministre Erlander qui le nomma ministre après son élection au Parlement. Il dirigea le Parti social-démocrate de son pays dès 1968 jusqu'à sa disparition et fut Premier ministre entre 1969 et 1976 et entre 1982 et 1986. Ingvar Carlsson lui succéda.

Plaque commémorative sur le lieu de l'assassinat d'Olof Palme
Plaque commémorative sur le lieu de l'assassinat d'Olof Palme

A la fois pragmatique et homme de conviction, Palme mena une politique internationale courageuse, pour certains, risquée pour d'autres (contre la guerre du Viêt Nam, l'apartheid et la prolifération des armes nucléaires). Il provoqua la rupture des relations diplomatiques entre la Suède et les Etats-Unis pour avoir participé à une manifestation d'opposants à la Guerre du Viet-nam. Durant la crise des Euromissiles, il prit fermement position contre le déploiment des Pershings américains en Europe, ce qui le rapprochait de l'Union Soviétique. Enfin, il ne manifesta jamais la moindre tolérance pour l'Apartheid sud-africain et milita toujours pour son abolition immédiate.

Il réalisa des réformes ambitieuses sur le plan interne, telles l'introduction de la codécision des travailleurs et travailleuses dans les entreprises, ainsi que les « fonds salariaux ». Ces fonds d'investissements collectifs alimentés par l'impôt étaient destinés à racheter le capital des entreprises privées et permettre ainsi une sorte de socialisation en douceur de l'économie privée. Ils ont été supprimés en 1991 et jamais rétablis depuis.

[modifier] Assassinat

Son assassinat n'a jamais été élucidé : deux théories sont le plus souvent défendues. Un complot monté par les services secrets sud-africains à cause de son opposition déterminée à l'Apartheid, ou un complot monté par les protagonistes du contrat Bofors ; cette entreprise avait remporté un marché avec le gouvernement indien pour la livraison de matériels d'artillerie, ce qui avait donné lieu aux versements de pots de vins à des hauts-fonctionnaires indiens. Olof Palme aurait voulu rendre le scandale public. Aucune preuve tangible ne permet d'étayer ces théories.

[modifier] Citations

  • « Je suis fier d'être un socialiste démocrate » (lors du dernier débat télévisé précédant les élections de 1980)

[modifier] Sources

  • Hans Haste, Olof Palme, Paris: Descartes & Cie, 1994
  • Cyril Mizrahi (avec la collaboration de Joël Burri), « Olof Palme, "fier d'être socialiste" », in Pages de gauche, mensuel d'opinions socialistes, n°43, Lausanne, 2006

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Olof Palme.