Odonata

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Odonates
Libellula quadrimaculata
Libellula quadrimaculata
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Hexapoda
Classe Insecta
Sous-classe Pterygota
Ordre
Odonata
Fabricius, 1793
Taxons de rang inférieur
  • Voir texte
Position phylogénétique
Position :
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Les odonates (Odonata), ou odonatoptères, sont un ordre d'insectes à corps allongé, dotés de deux paires d'ailes membraneuses généralement transparentes, et dont les yeux composés et généralement volumineux leur permettent de chasser efficacement leurs proies. Ce sont des prédateurs, que l'on peut rencontrer occasionnellement dans tout type de milieu naturel, mais qui se retrouvent plus fréquemment aux abords des zones d'eau douce à saumâtre, stagnante à faiblement courante.

En langue française, le terme de libellule est en général employé au sens large pour désigner les odonates, qui regroupent les deux sous-ordres des demoiselles (Zygoptera) et des libellules sensu stricto (Anisoptera). Un troisième sous-ordre, les Anisozygoptères (Anisozygoptera) ne compte qu'une espèce himalayenne et une autre japonaise. En 1996, Günter Bechly regroupe les deux sous-ordres Anisoptera et Anisozygoptera en Epiproctophora notamment par leur analogie au stade larvaire (présence d'épiproctes et non de lamelles caudales comme chez les Zygoptères) (voir bibliographie).

Sommaire

[modifier] Morphologie et anatomie

Comme les autres insectes, le corps des odonates est composé de trois parties : la tête, le thorax et l'abdomen, chacun étant formé de plusieurs segments.

La tête porte les antennes (très courtes par rapport à d'autres insectes comme les papillons), les yeux composés de très nombreuses facettes, trois ocelles ou yeux simples, et les pièces buccales de type broyeur.

En arrière de la tête se trouve le thorax. Classiquement composé de trois segments comme chez tous les insectes, ici les deuxième et troisième segments à savoir le mésothorax et le métathorax sont fusionnés et donnent le synthorax. Le premier segment, le prothorax, est très court, et porte la première paire de patte. La partie dorsale du prothorax, appelée le pronotum, présente souvent des motifs colorés diagnostiques permettant de différencier des espèces proches, notamment pour les femelles de certaines espèces de zygoptères. Le synthorax porte quant à lui les deuxième et troisième paires de pattes, ainsi que les deux paires d'ailes.

L'abdomen est constitué de dix segments. Il peut être de forme variable, plus ou moins cylindrique ou aplati, épaissi ou rétréci à certaines segments, et présente très souvent des motifs colorés permettant d'identifier les espèces d'odonates. Le dixième segment, assez court, porte des appendices anaux permettant au mâle de saisir la femelle derrière la tête lors de l'accouplement. C'est également en observant l'abdomen que l'on peut distinguer les individus mâles et femelles. Les mâles portent les pièces copulatrices sous le deuxième segment abdominal. Chez les femelles, l'organe permettant la fécondation et la ponte des œufs, appelée ovipositeur, est située sous les huitième et neuvième segments.

[modifier] Différences morphologiques entre zygoptères et anisoptères

Les deux sous-ordres d'odonates correspondent à la description faite ci-dessus mais présentent quelques différences morphologiques permettant de les distinguer :

  • les yeux : gros et joints au moins en un point chez tous les anisoptères (exception faite des Gomphidae qui ont les yeux séparés), les yeux sont plus petits et toujours séparés chez les zygoptères,
  • les ailes : repliées au-dessus du corps en position de repos (chez les zygoptères), ou étendues à l'horizontale (chez les anisoptères),

[modifier] Reproduction et développement

Accouplement de Pyrrhosoma nymphula ; couple en position de « cœur copulatoire »
Accouplement de Pyrrhosoma nymphula ; couple en position de « cœur copulatoire »
Emergence d'un imago d'Aeshna cyanea
Emergence d'un imago d'Aeshna cyanea
Emergence finale d'une Aeschne bleue
Emergence finale d'une Aeschne bleue

Arrivés à maturité sexuelle, les mâles vont se mettre en quête d'une femelle à féconder. Le comportement varie d'une espèce à une autre : la recherche peut être active, le mâle parcourant alors son territoire, ou bien passive, le mâle se contentant de se placer en évidence sur un point de son territoire en attendant qu'une femelle passe à proximité.

La copulation débute par la formation du cœur copulatoire : le mâle saisit la femelle derrière la nuque, entre la tête et le prothorax, grâce à ses appendices anaux. Le couple forme alors un tandem. Une fois posés sur la végétation, la femelle recourbe son abdomen pour amener ses organes copulateurs (situés sous les segments 8 et 9, au bout de l'abdomen) en contact avec ceux de son partenaire (chez qui ces organes sont situés au début de l'abdomen, sous le deuxième segment). Le cœur copulatoire est alors formé (cf. photo à droite d'un couple de Pyrrhosoma nymphula). Le mâle procède ensuite à l'échange des spermatozoïdes.

La fécondation chez les odonates est indirecte, c'est à dire que les spermatozoïdes ne vont pas féconder immédiatement la femelle mais sont stockés par celle-ci.

Bien qu'ils puissent s'éloigner parfois très loin de toute zone humide, les odonates restent liés au milieu aquatique pour leur reproduction. La ponte s'effectue toujours dans ou à proximité de l'eau, la femelle déposant ses œufs soit directement dans l'eau, soit dans des tissus végétaux vivants ou morts, qu'ils soient aquatiques ou surplombant une zone d'eau. Selon les espèces, le comportement du mâle varie lors de la ponte. Chez certaines espèces, le tandem est maintenu lors de la ponte. Pour d'autres (notamment les espèces du genre Calopteryx, le mâle reste à proximité de la femelle, et surveille la ponte, afin de s'assurer qu'aucun autre mâle ne vienne féconder sa femelle et ne remplace ses propres spermatozoïdes. Les mâles d'autres espèces se contentent enfin de rompre le tandem et s'éloignent de la femelle et ne participent pas à la ponte.

Les œufs, une fois éclos, donnent une prolarve qui va alors commencer sa croissance dans l'eau. Après plusieurs mues successives, pouvant s'étaler sur une période plus ou moins longue selon l'espèce (de quelques semaines à quelques années), la larve grimpe sur un support végétal hors de l'eau pour effectuer sa dernière mue, dite mue imaginale, de laquelle va émerger l'adulte fini ou imago.

Lors de l'émergence, l'insecte ne peut bouger que très difficilement, son corps et ses ailes encore mous doivent sécher quelque temps avant de pouvoir permettre le vol. Durant cette période, l'adulte en devenir est très vulnérable à tous ses prédateurs.

[modifier] Classification

Parmi les odonates on trouve deux sous-ordres :

[modifier] Anisoptères (ou libellules au sens strict)

Ils sont caractérisés par des ailes étendues à plat, non pétiolées et inégales (les antérieures plus étroites que les postérieures), des yeux souvent contigus, un vol rapide, des larves trapues surtout fouisseuses, sans branchies (chambre respiratoire rectale).

On distingue chez les anisoptères, selon la classification basée sur la nervation alaire complexe, les familles suivantes :

  • Famille des Gomphidae
    • Gomphus
    • Onychogomphus
    • Lindenia
    • Paragomphus
  • Famille des Corduliidae
    • Cordulia
    • Epitheca
    • Somatochlora
  • Famille des Macromiidae
    • Macromia


    • Platetrum

[modifier] Les zygoptères ou demoiselles

Ce sont des odonates au corps fin, avec des ailes antérieures et postérieures identiques, une tête plus large que longue, des yeux largement séparés. Le vol est peu rapide et au repos, les ailes sont jointives et dressées au-dessus du corps (sauf pour les espèces du genre Lestes qui gardent leurs ailes étalées).

  • Famille des Platycnemididae
    • Platycnemis

[modifier] Menaces et conservation

Les libellules étant carnivores, leurs disparitions progressive est donc liée a la disparition de la microfaune. Notamment aquatique et volante. l'eutrophisation des milieux et le remembrement agricole sont les principaux facteurs de la disparition des populations. (à completer)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes

Taxinomie:

Autres:

[modifier] Bibliographie

  • BECHLY, G. (1996a): Morphologische Untersuchungen am Flügelgeäder der rezenten Libellen und deren Stammgruppenvertreter (Insecta; Pterygota; Odonata) unter besonderer Berücksichtigung der Phylogenetischen Systematik und des Grundplanes der *Odonata. - Petalura, spec. vol. 2: 402 pp, 3 tabls, 111 figs (revised edition with 60 pages English appendix on the phylogenetic system of odonates).
  • GRAND, Daniel et Boudot, Jean-Pierre 2006. Les libellules de France, Belgique et Luxembourg - Mèze : Biotope, 2006 Coll. Parthénope.
  • DIJKSTRA, Klaas-Douwe Benediktus 2007. Guide des libellules de France et d'Europe illustrations, R. Lewington ; traduction et adaptation française, Philippe Jourde. - Paris : Delachaux et Niestlé, DL 2007.