Network Centric Warfare

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Le Network Centric Warfare est un concept popularisé sous le nom de guerre en réseau et qui est apparu à la fin du XXe siècle dans les doctrines militaires. Terme d'origine américaine, il décrit une manière de conduire des opérations militaires en exploitant les capacités des systèmes d'informations et des réseaux disponibles à cette époque. L'évolution principale par rapport aux doctrines antérieures concerne le partage de l'information.

Il s'agit de la capacité de relier entre elles les différentes armées (terre, air, marine) ainsi que les armées de pays alliés, de récupérer des informations grâce à des drones, des satellites, de les diffuser en temps réel aux unités afin de frapper plus vite et plus précisément.

Sommaire

[modifier] Historique

Le Network Centric Warfare est apparu aux États-Unis à la première guerre du Golfe en 1991. Le concept network-centric, initialement développé par IBM et Boeing, s'est d'abord étendu à tout un consortium d'industriels, essentiellement américains, de l'informatique et de l'armement : [1].

[modifier] Principe

[modifier] Échanges entre les armées

L'échange d’informations entre les intervenants est obtenu au moyen d’un réseau numérique.

Exemples parmi d'autres de ce concept :

Un avion de reconnaissance ou de surveillance répérant un adversaire peut prendre le contrôle d'un missile air-air tiré depuis un avion de chasse, qui n'utilisant pas son radar, peut s'approcher sans être répéré.

Un navire comme les futurs Littoral combat ship décelant un missile mer-mer peut prendre les commandes des systèmes d'armes d'un autre bâtiment se trouvant à proximité de la cible.

[modifier] Stratégie données en réseau-centré

La Net-Centric Data Strategy (NCDS, 2003) définit trois éléments clés :

NCDS introduit sept objectifs aux données :

  • Visible,
  • Accessible,
  • Gestion institutionalisée des données,
  • Compréhensible,
  • Fiable,
  • Interopérable
  • Répondant aux besoins des utilisateurs.

Source : Net-Centric Data Strategy, mai 2003

[modifier] En France et au Canada

Les industriels et spécialistes français parlent de Combat en réseau infocentré mais le pour le ministère français de la défense, l’appellation retenue n’est pas technologique, mais opérationnelle.

On parle alors de Bulle Opérationnelle Aéroterrestre (BOA), qui suggère un théâtre d’opérations où les actions terrestres et aériennes se prêtent assistance.

Les forces armées canadiennes utilise le terme guerre axée sur les réseaux.

[modifier] Opérations réseau-centré

Il est apparu après la première guerre du Golfe que la guerre en réseau ne concernait pas seulement le champ de bataille lui-même, mais également la préparation des opérations militaires bien avant la bataille. Le concept réseau-centré s'est ainsi naturellement étendu aux domaines de l'ordonnancement, de la logistique, et de la gestion. On parle donc d'opérations réseau-centré (en anglais network centric operations, NCO).

Par la suite, le concept a été élargi progressivement à toutes les entreprises des secteurs économiques stratégiques comme l'énergie, qui utilisent des réseaux informatiques étendus à travers le monde.

Claude Revel et Eric Denécé décrivent comment le gouvernement des États-Unis appuie les entreprises américaines à l'exportation avec une politique d'"advocacy", en employant de nouveaux concepts de technologies de l'information [1].

[modifier] Programmation informatique

Cette stratégie a une traduction dans la gestion des données.

En particulier, il est vital d'utiliser des métadonnées (catalogues, registres de métadonnées), afin de faciliter la recherche et le partage d'information.

Voir : Network Centric Computing Issues of Document Description in HTML par Eric J. Miller, Associate Research Scientist.

Eric J. Miller emploie les métadonnées du Dublin Core.

[modifier] Sécurité

Le mouvement des Opérations réseaux-centrés et des interconnexions de nombreux systèmes militaires vers un Réseau d'Information Global (GIG) va accroître le besoin en sécurité à niveau multiple (MLS).

Le consortium NCOIC est partenaire de LynuxWorks, qui est en mesure de fournir des applications de sécurité de niveau EAL-7.

[modifier] Experts

France

Allemagne

  • Université de Magdebourg,
  • Université de Lübeck
  • Université Humboldt
  • TU Munich

Belgique

  • Université de Louvain, Belgique

Portugal

  • Université de Coimbra

Grèce

  • Université de Patras

Japon

  • Université d'Osaka

Voir : 12e workshop IEEE sur les systèmes parallèles, distribués, et réseau centré.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

[modifier] Références

  1. Claude Revel et Eric Denécé, l'autre guerre des États-Unis - Économie : les secrets d'une machine de conquête

[modifier] Liens externes

Sites francophones

Sites anglophones