Nationalisme révolutionnaire

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Le nationalisme révolutionnaire (NR) est une idéologie et une doctrine politique qui se différencie fortement du nationalisme traditionnel. Ce courant est classé à l'extrême droite par ses adversaires, notamment en raison de son nationalisme, positionnement que réfutent les militants qui s'en réclament.

Sommaire

[modifier] Description

Le nationalisme révolutionnaire serait selon ses partisans un mouvement qui associe une vision nationaliste du monde et une vision socialisante de la société, avec des références et des thématiques attribuées traditionnellement à la gauche. Son aile gauche est le national-bolchévisme. Sa parenté idéologique avec le national-syndicalisme est évidente.

Refusant à la fois le capitalisme libéral et le communisme égalitariste, d'où le terme de « Troisième voie » ou tercérisme[réf. nécessaire], les NR prônent un socialisme à l'échelle continentale, un empire européen respectant les différences culturelles et ethniques, débarrassé du capitalisme destructeur des identités[réf. nécessaire]. Les NR rejettent aussi le racisme traditionnel suprémaciste[réf. nécessaire], au profit d’une conception différentialiste de la société, un différencialisme garant de la préservation des différentes identités culturelles et ethniques propres à chaque peuple. Les nationalistes révolutionnaires rejettent donc le libéralisme et ce qu'ils considèrent comme sa tendance à abattre les frontières, à mélanger les peuples et uniformiser les cultures, faisant disparaître leur unicité.

Les combats des NR se situraient en marge de ceux menés par l'extrême droite classique. Les NR ne nieraient pas l'existence des classes sociales, et soutiendraient les mouvements ouvriers de lutte. Les NR s'impliqueraient aussi dans le combat écologiste. Les organisations tercéristes soutiennent les mouvements nationalistes arabes et rejettent violemment le sionisme. Les NR militent pour la création d’un front anti-système, regroupant les ennemis radicaux du système.

Les NR revendiquent une filiation avec Auguste Blanqui, Corneliu Zelea Codreanu, Joseph Proudhon, Georges Sorel, Edouard Berth , Georges Vacher de Lapouge, Manuel Hedilla, Ramiro Ledesma Ramos, Juan Peron, Ernst Jünger, Ernst Niekish, les frères Gregor Strasser et Otto Strasser, Jean Thiriart[réf. nécessaire].

Parmi les dirigeants politiques mondiaux actuels, Hugo Chávez, Vladimir Poutine, Jean-Marie Le Pen et Mahmoud Ahmadinejad inspirent du respect aux NR pour leur discours anti-impérialiste américain et sont souvent cités dans leurs publications[réf. nécessaire].

Parmi les symboles utilisés par le nationalisme révolutionnaire on retrouve les couleurs rouge et noire et le trident.[réf. nécessaire]

Le nationalisme révolutionnaire est aujourd'hui représenté en France par le groupe Les Nôtres[réf. nécessaire] et fut par le passé représenté par des organisations telles que le Réseau radical, Nouvelle résistance, Unité radicale, GUD, Troisième voie ou encore Jeune Europe fondée par Jean Thiriart.

Au niveau international, les NR ont été structurés dans le Front européen de libération, puis dans le Réseau géopolitique européen[réf. nécessaire].

Ce courant est idéologiquement très proche du mouvement eurasiste dans l'ex-URSS, du péronisme ou du bolivarisme en Amérique latine ou du Baas dans les pays arabes[réf. nécessaire].

[modifier] Mouvements

[modifier] Citations

  • « Antifascisme et nationalisme de libération ne peuvent ni ne doivent être opposés », W. Venohr[réf. nécessaire]
  • « Il n'y a plus de gauche ou de droite. Il y a le système et les ennemis du système. », Eduard Limonov[réf. nécessaire]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Travaux universitaires

  • Jean-Yves Camus, « Une avant-garde populiste : "peuple" et "nation" dans le discours de Nouvelle résistance », Mots, n°55, juin 1998, p. 128-138 (analyse approfondie de la doxa nationaliste révolutionnaire).
  • Alexandre Faria, Unité radicale : histoire d’un mouvement nationaliste-révolutionnaire, Mémoire de maîtrise en histoire, Université Toulouse 2.
  • Nicolas Lebourg, Les Nationalismes-révolutionnaires en mouvements : idéologies, propagandes et influences (France : 1962-2002), Thèse de doctorat en histoire, Université de Perpignan.

[modifier] Liens externes

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