Discuter:Nationalisme basque

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[modifier] Le nationalisme : pour et par...

Je sais pas qui a écrit cette page mais je ne trouve pas du tout neutre. C'est une page sur le nationalisme basque écrite par un nationaliste basque!

En plus, celui qui l'a écrit montre une grande ignorance sur l'histoire espagnole et basque. Je trouve que décrire Sabino Arana comme un homme qui luttait contre le racisme en Afrique du Sud est assez trompeur. Les thèses du nationalisme basque promulguées par Sabino Arana était basées sur la supérioritée raciale du peuple basque: Un peuple qui, selon lui n'avait pas était "contaminée" par la sang semitique (arabo-musulmane ou juive) des maketos castiliens. C'est difficile de distinguer cette idéologie de celle des nazis en Allemagne.

Utilisateur:Aiveperez

Propositions: réécriture ? traduction d'un interwiki ? Diablo 16 octobre 2006 à 17:49 (CEST)

Traiter de raciste Sabino Arana c'est faire preuve, à mon sens, soit d'un anachronisme total, soit d'une très grande mauvaise foi... Au XIX° siècle, à la suite des travaux de Charles Darwin, tous les auteurs européens utilisent le terme de "race" là où nous utiliserions aujourd'hui le terme de "peuple". Chamberlain parle de "race britannique", et Jules Ferry, notre "grand" Jules Ferry, notre républicain de gauche dans les années 1870-1880, parle de "race française" (ce qui lui vaut les quolibets de Clémenceau). Le terme revêt à cette époque une connotation scientifique, ce qui explique son utilisation abondante. Sabino Arana n'est d'ailleurs pas le seul à parler de race basque, puisque les anthropologues, encore dans les années 1960-1970, prélevaient des échantillons sanguins dans les villages du Pays Basque, pour faire apparaître des séries statistiques sur les groupes sanguins et le facteur rhésus. Au delà des termes, il convient de se pencher sur les faits. Sabino Arana est anti-colonialiste. Ce qui en fait une quasi exception dans l'Europe de son époque. Et le télégramme de félicitation qu'il envoie au Président Roosevelt à propos de l'indépendance de Cuba l'atteste. Cela peut expliquer la colère des nationalistes espagnols, qui abreuvent leur littérature de qualificatifs péjoratifs concernant Sabino Arana. Curieusement, les secteurs proches de l'ETA utilisent les mêmes insultes. Il y a des rapprochements qui donnent à réfléchir.

Je suis plutot d'accord avec le dernier intervenant. Le contexte historique est une clef pour comprendre Sabino Arana. Tout d'abord, le sentiment nationaliste espagnol est lui-même basé sur la notion de race, de "limpieza de sangre". Le nationalisme espagnol est ségrégateur: les juifs et les musulmans sont expulsés d'Espagne après la Reconquista. Le socialisme espagnol, qui se répand dans la région de Bilbao à la fin du XIX° siècle est violemment anti-basque. N'oublions pas la célébre phrase d'Engels, à propos des guerres carlistes: "Les Basques sont une ordure de peuple". C'est dans ce contexte de haine contre les Basques que Sabino Arana intervient. Et sa prose garde des traces des violentes polémiques qu'il suscite. Mais pour qualifier quelqu'un de raciste, il faut voir ses actes: jamais le nationalisme basque, en acte, n'a été raciste. Durant la guerre civile espagnole de 1936-1939, le gouvernement basque a combattu aux côtés de la République, en liaison avec la Gauche espagnole. Qui était raciste à ce moment là: les nationalistes basques, ou les nationaux espagnols qui grattaient les tombes pour enlever toute inscription en langue basque?

En fait le nationalisme basque est une réponse au nationalisme espagnol. Tant que l'Espagne était une monarchie décentralisée, respectant les libertés et lois des provinces basques, la cohabitation entre couronne d'Espagne et peuple basque n'a posé aucun problème. Les Basques ont activement participé à l'aventure des grandes découvertes espagnoles: Elkano faisant le 1er tour du monde, de Garay explorant le Rio de la Plata.etc.. Ce n'est qu'au XIX° siècle, lorsque les libéraux espagnols ont voulu construire un Etat espagnol centralisé "à la française", en supprimant les droits et libertés basques, que ces derniers ont pris les armes. De même ETA, mouvement révolutionnaire, est un bébé de Franco et du franquisme. En 1936, avant la guerre civile espagnole, le grand mouvement basque est EAJ-PNV, mouvement démocrate-chrétien. A la mort de Franco, en 1975, le seul héritage qu'il laisse à l'Espagne, c'est ETA.