Musique minimaliste

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La musique minimaliste, dont certains sous-styles sont qualifiés de musique répétitive ou musique de phase, est un courant de musique contemporaine apparu dans les années 1960 aux États-Unis. Les principaux représentants en sont Steve Reich, Philip Glass, LaMonte Young, John Adams, Terry Riley, Michael Gordon et plus tard Michael Nyman. La création du terme date de 1974 et due au compositeur britannique Michael Nyman[1].

L'esthétique de la musique minimaliste est basée sur plusieurs points :

  • un retour à une harmonie “consonante” (voire tonale, ou modale dans certaines œuvres)
  • la répétition de phrases, figures ou cellules musicales avec ou sans petites variations graduelles

Sommaire

[modifier] Naissance

Il s'agissait alors de faire une rupture avec le post-sérialisme, qui devenait une musique dont la structure était de plus en plus rigide. Le courant de la musique répétitive est aussi un retour à la musique tonale. La répétition à profusion des "micro-cellules mélodiques", s'entremêlant et jouant parfois avec des "micro"-intervalles (comme les quarts de ton, ou encore les huitèmes de ton).

On pourrait faire remonter les prémisses de la musique minimaliste à certaines œuvres d'Erik Satie (Vexations, 1892-93) et de Marcel Duchamp (Readimades, Erratum musical) et même de Schönberg (Farben op. 16 no 3).

[modifier] Influences

Bien que née principalement aux États-Unis, les plus fortes influences de la musique minimaliste se trouvent dans les cultures indienne, indonésienne et ghanéenne[réf. nécessaire], dont le compositeur Steve Reich, par exemple, étudiera les bases de gamelan indonésien et des percursions africaines.

Dans 4'33 de John Cage (1952), une composition qui ne dure que le temps indiqué par son titre, nous n'entendons que les sons ambiants, l'œuvre n'étant elle-même qu'une césure prolongée, l'exécutant ne produisant aucun son; cette œuvre peut être considérée comme le précurseur de certains des traits les plus saillants du minimalisme. L'intérêt de Cage pour le zen est bien connu.

La musique de La Monte Young découle de son étude des théories indiennes classiques ; la musique indienne fut également l'inspiration de Terry Riley pour In C (1964) et celle de Philip Glass pour ses opéras. Dans les années 1970, Reich se rendit en Afrique pour étudier le jeu des tambours ghanéens et en inclut les éléments de base dans sa musique comme pour Drumming (1970). Russell Hartenberger et Robert Becker de Nexus ont étudié les tambours africains et ont aussi été membres réguliers de l'ensemble instrumental de Reich. Enfin une influence majeure de la musique de phase, de Reich et Glass en particulier, est le gamelan indonésien et plus largement la musique balinaise qu'ils ont tous les deux étudiée.

[modifier] Localisation

Le mouvement s'installa principalement dans les deux régions des États-Unis les plus ouvertes aux innovations artistiques et aux influences des cultures non européennes : New York et la Côte ouest. Le minimalisme a également des adeptes en Grande-Bretagne et en Europe continentale, mais il demeure avant tout un phénomène new-yorkais et californien. Certains théoriciens font une différence entre le « minimalisme statique » (Ligeti, Feldman) et le « minimalisme à pulsion » (Reich, Glass, Adams). Comme on pourrait s'y attendre, sa répercussion est grande dans la musique populaire et commerciale (la formation de Riley vient du jazz et Glass a emprunté quelques techniques au rock).

[modifier] Œuvres fondatrices essentielles

[modifier] Principaux compositeurs associés au mouvement

[modifier] Notes et références

  1. in Experimental Music. Cage and beyond par Michael Nyman, éditions Schirmer Books, New York, 1974.