Musique alsacienne

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La musique alsacienne est essentiellement orchestrale. Naturellement tournée vers l'Est, elle est proche de la musique allemande, autrichienne, suisse et tchèque. Comme dans beaucoup d'autres régions, après une quasi-disparition après guerre, du fait de la raréfaction des formations (dans les deux sens du terme) militaires, il y a un nouveau regain d'intérêt pour ce type de manifestation folklorique.

L'Alsace a de par son histoire une particularité bilingale et binationale, étant un temps française, un temps allemande, un temps française, un temps allemande, etc. Dès lors, c'est en alsacien, un dialecte germanique qu'elle s'exprime dans sa musique.

Depuis des siècles, l'Alsace est aussi liée aux Habsbourg et donc à l'Empire austro-hongrois, qui bien sûr a aussi apporté son influence ici, notamment avec la musique viennoise des Schrammel.


Orgue selon Schweitzer
Orgue selon Schweitzer

[modifier] Le cas Schweitzer

On ne peut parler de musique en Alsace sans évoquer sa figure marquante : Albert Schweitzer, philosophe, médecin, mais surtout aussi musicien, musicologue et facteur d'orgue. Schweitzer, fils de pasteur, a très tôt été baigné dans la musique d'orgue et s'est bien concentré sur l'héritage de Jean-Sébastien Bach, tant au point de vue de l'interprétation que de l'analyse. On lui doit aussi la conception d'un système d'orgue nouveau, dont quelques exemplaires sont encore implantés en Alsace. Bien qu'il n'ait pas œuvré pour la musique alsacienne proprement dite, en tant qu'Alsacien, il a néanmoins œuvré à la vie musicale populaire, en donnant de nombreux concerts d'orgue tant à la cathédrale de Strasbourg, que dans les modestes églises de Kaysersberg ou Gunsbach.

[modifier] Bloosmusik

La musique typique, jouée lors des festivités campagnardes, s'appelle Bloosmusik ou Blôsmusik, c'est-à-dire, musique "à souffler", ce qui est une manière de dire qu'elle est produite par un orchestre d'instruments à vent, proche d'un brass band, avec vingt à trente musiciens. Alors que depuis la guerre la musique de chambre urbaine a disparu, ce sont les fanfares villageoises qui ont pris le relais, accompagnant parfois les danses alsaciennes. Les musiciens sont en général vétus de gilets rouges et pantalons noirs typiques.

[modifier] Stubenmusik

Par ailleurs, de même qu'en Bavière, chaque brasseur alsacien (Kronenbourg, Fischer, Meteor, etc.) avait son orchestre dédié de Stubenmusik ("musique de taverne").

[modifier] Singermacher

L'Alsace est une terre riche en compositeurs ou auteurs (Singermacher), ainsi en est-il de Charles Beck, Paul Boistelle, Emile Diemer, Willy Dorsel, Félix Ehlinger, Ferdinand Erbsland, Gaston Fraulob, Joseph Graff, Arthur Herzog, Rémy Huber, Frédérick Linck, Jules Mayer, Robert Meyer, Géo Rieb, André Ritter, Charles Schaaf, Charles Thomann et Arthur Weber... Pourtant, la demande va plutôt actuellement vers la musique tzigane (Bohemische) telle que pratiquée à Vienne.

Guggenmusik
Guggenmusik

[modifier] Guggenmusik

Forte de l'influence suisse, la musique alsacienne a également développé une Guggenmusik ("musique à voir" ou "parade") qui intervient notamment dans les carnavals de la région rhénane (cf. carnaval de Bâle).

[modifier] Cabaret

On ne peut passer sous silence le personnage de Roger Siffer, un chansonnier bien connu en Alsace qui œuvre beaucoup pour la préservation de l'alsacien, au sein notamment de son cabaret strasbourgeois ("la Choucrouterie").

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