Mouvement du 30 septembre 1965 en Indonésie

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Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 1965, six généraux du haut état-major de l'armée de terre indonésienne sont enlevés par des groupes de soldats. Trois résistent et sont abattus. Les six sont emmenés à la base aérienne de Halim près de Jakarta, la capitale de l'Indonésie.

Le 1er octobre à 7 heures du matin, un officier de la garde présidentielle, le lieutenant-colonel Oentoeng, annonce à la radio être à la tête d'un "mouvement du 30 septembre", en indonésien Gerakan September Tigapuluh, qu'il définit comme "intérieur à l'armée, et dirigé contre le "conseil des généraux" ... qui projetait un coup contre-révolutionnaire...".

L'après-midi, un deuxième communiqué annonce qu'un "conseil de la Révolution" va assumer l'autorité suprême. Puis la radio diffuse une déclaration de soutien du chef de l'armée de l'air, le général Omar Dhani.

Un général inconnu, Soeharto, organise la répression. En quarante-huit heures, les rebelles sont arrêtés.

En réaction à ce que le régime va désigner par l'acronyme très évocateur de "Gestapu", Soeharto décrète la dissolution du Parti communiste indonésien (PKI), accusé d'en être l'auteur. S’ensuit une chasse aux communistes qui durera des mois et fera entre 500 000 et un million de morts selon les estimations.

Voir aussi : Histoire de l'Indonésie

[modifier] Bibliographie

  • Cayrac-Blanchard, Françoise, Indonésie, l'armée et le pouvoir, L'Harmattan, 1991