Mohammed Bakr al-Sadr

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Ne doit pas être confondu avec Mohammad Sadeq al-Sadr.

Le Grand Ayatollah Sayyid Mohammed Bakr al-Sadr (1er mars 1935 – 9 avril 1980) était un religieux chiite irakien né à Al-Kazimiya (Irak). Beau-père de Moqtada al-Sadr (à la tête de l’armée du Mehdi), il avait notamment pour cousins les dignitaires chiites Mohammad Sadeq al-Sadr et Musa al-Sadr. Son père Haydar al-Sadr était également un religieux chiite de haut rang. Sa lignée remonte à Mahomet à travers le septième imam du chiisme, Musa al-Kazim.

Dans les années 1960, il fonde à Nadjaf, ville sainte du chiisme en Irak, le mouvement Ad-Daawa.

En 1979, Mohammed Baker al-Sadr émet une fatwa proscrivant l'adhésion au Baas irakien et juge licite le recours à la violence face à l'oppresseur[1]. En avril 1980, au lendemain d'un attentat manqué perpétré par des Chiites contre le vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz, Mohammed Baker al-Sadr est exécuté par pendaison par le gouvernement de Saddam Hussein, en compagnie de plusieurs membres de sa famille[2], avant qu'un tracteur traîne son cadavre et celui de sa sœur dans les rues de Nadjaf.

Dans la vidéo pirate de l'exécution de Saddam Hussein diffusée par Al-Jazira, on entend un des témoins rendre hommage à l'Ayatollah Mohammed Bakr al-Sadr[3].

[modifier] Références

  1. cf. Vincent Hugeux et Scarlett Haddad, "Chiites : Le deuil et la revanche", L'Express, 24 juillet 2003
  2. cf. Alain Gresh, "Qui a tué l'ayatollah Mohamed Sadek Al Sadr ?", Le Monde diplomatique, juillet 1999
  3. cf. "Avant sa mort, Saddam se proclame sauveur de l'Irak", nouvelobs.com, 3 janvier 2007