Mohamed Fadhel Ben Achour
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Mohamed Fadhel Ben Achour (محمد الفاضل بن عاشور), né en 1909 et décédé en 1970, est un intellectuel tunisien.
À l’âge de neuf ans, il commence à apprendre le français et l’arabe[1]. Il a ensuite successivement obtenu plusieurs diplômes[1] :
- le certificat de l'examen d'entrée à l'enseignement théologique à la mosquée Zitouna ;
- le diplôme de fin d'études secondaires alors appelé certificat attatoui ;
- le certificat de réussite au concours d'aptitude pédagogique (CAP) au premier et deuxième degré.
Plus tard, Ben Achour devient directeur de la Khaldounia puis de l’Institut des recherches islamiques, annexé à la Khaldounia, et enfin membre de l’Association de la langue arabe au Caire[1]. Il a aussi été mufti de Tunisie et recteur de l’Université Zitouna[2].
À la même époque que Tahar Haddad, le cheïkh Ben Achour publie sa fatwa, fruit d’un ijtihad personnel[2]. Habib Bourguiba écrit à Salah Ben Youssef en mai 1951 à propos de Ben Achour :
« Le problème zitounien est en train d’évoluer dans une direction dangereuse. La question de Tahar Ben Achour, de Fadhel Ben Achour, de la Grande mosquée me donne des soucis [...]. C'est pourquoi, j’ai essayé de neutraliser, voire de conquérir Fadhel Ben Achour, en vue de priver le clan religieux de la seule tête pensante et agissante qu’il possède en Tunisie[3]. »
Il est l’un des seuls tunisiens religieux qui a défendu les dispositions du Code du statut personnel (CSP)[4] sous prétexte qu’elles constituent des interprétations éventuelles de l’islam[5]. Il définit le CSP comme étant « un impératif des temps modernes [...] mais toujours conforme aux textes fondateurs de l’islam »[5].
Il a un fils prénommé Yadh, juriste et professeur à la faculté des sciences juridiques de Tunis, qui est l’auteur de Politique, religion et droit dans le monde arabe paru en 1992[5],[6]. Par ailleurs, l'école préparatoire Fadhel Ben Achour est nommée ainsi en son honneur[1].
[modifier] Publications
- Le mouvement littéraire et intellectuel en Tunisie, Le Caire, 1956
- Les auteurs de la pensée islamique au Maghreb arabe, Tunis, 1965
- Les bases de la Renaissance littéraire en Tunisie, Tunis, 1968
[modifier] Références
- ↑ a b c d (fr) Biographie de Mohamed Fadhel Ben Achour (Bouhageb.com)
- ↑ a b (en) « Tunisia. Celebrating Fifty Years of Women’s Emancipation », The Library of Congress, 30 novembre 2006
- ↑ (fr) Tahar Belkhodja, « Le Kef et le rêve unitaire : La conférence de Tanger », Les trois décennies Bourguiba. Témoignage, éd. Publisud, Paris, 1998
- ↑ Yadh Ben Achour, Politique, religion et droit dans le monde arabe, éd. Cérès, coll. Enjeux, Tunis, 1992 p. 216 (ISBN 9973700767)
- ↑ a b c (fr) Ridha Kéfi, « Et Bourguiba libéra la femme », Jeune Afrique, 27 août 2006
- ↑ (fr) Ridha Kéfi, « Les intellectuels, les oulémas et les despotes », Jeune Afrique, 25 avril 2000