Mohamed Charfi
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Mohamed Charfi, né le 11 octobre 1936 à Sfax et décédé le 6 juin 2008 à Tunis[1],[2], est un universitaire et homme politique tunisien.
[modifier] Biographie
Issu d'une famille de lettrés religieux et après des études à Paris, il participe à la création du mouvement d'extrême gauche Perspectives[2]. En 1968, la plupart des militants du mouvement sont arrêtés : Mohamed Charfi passe un an en prison où il s'éloigne des positions de ses camarades attirés par le maoïsme[2].
À sa sortie de prison, il reprend le chemin de l'université et devient assistant puis professeur de droit privé à la faculté de droit de Tunis et à la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis où il est professeur émérite à partir de 1996.
En 1981, il devient président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme jusqu'à ce que le président Zine el-Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis deux ans, le nomme ministre de l'éducation et des sciences le 15 avril 1989. Il met alors en chantier une réforme qui établit une nette séparation entre l'enseignement religieux et l'instruction civique et qui ouvre les écoles et lycées à la pensée contemporaine et au regard critique[2]. En 1994, il démissionne de son poste de ministre pour marquer son désaccord avec le durcissement du régime[2].
Jusqu'à la fin de sa vie, il participe à des conférences sur l'avenir de la société musulmane, le fossé entre l'Orient et l'Occident, les moyens de réconcilier le musulman avec l'histoire de sa religion, etc. Dans son livre paru en 1998, Islam et liberté. Le malentendu historique, il dénonce ainsi l'extrémisme religieux et présente un point de vue libéral sur l'islam. Il est aussi appelé à siéger au sein de la commission de haut niveau des Nations unies pour le dialogue des civilisations.
En 2002, il lance un « Manifeste de la République » en réaction à la réforme constitutionnelle qui prolonge la durée des mandats présidentiels[2].
Marié à une physicienne et père de trois filles, Mohamed Charfi décède le 6 juin 2008 et se voit inhumé le lendemain au cimetière du Djellaz à Tunis.
[modifier] Bibliographie
- Islam et liberté. Le malentendu historique, éd. Albin Michel, Paris, 1999
- Introduction à l'étude du droit, éd. Cérès, Tunis, 2003