Mise en main (équitation)

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De manière générale, la "mise en main" en équitation est un terme se reportant aux concepts de placé de la tête et de position de l'encolure : elle regroupe toutes les actions du cavalier visant à apprendre à son cheval comment se placer. Mais pas seulement : ce terme englobe en outre la mise en place d'un dialogue main/bouche. Ainsi, le cheval apprend a se placer, a ecouter et le cavalier apprend a discuter. La mise en main est un travail de fond, rigoureux et récurrent à différencier de la mise sur la main qui permet d'obtenir les fruits d'une mise en main bien faite : un placé tête-encolure adapté et surtout, sans résistance.

Que faire ?

Que chercher ?

Qu'obtenir ? Une mise en main bien faite est caracterisee par la légèreté de la main, la comprehension mutuelle et un confort durable. Un vieil adage d'affirmer qu' "il faut être deux pour tirer" ainsi pour être léger, il faut maintenir un contact franc et constant avec la bouche de sa monture, ceci afin d'éviter les heurts. La tension appliquée ne saurait excéder quelques centaines de grammes : la main doit être ferme et douce ("main de fer dans un gant de velours"), le poignet et l'epaule souples afin que le cheval puisse se tendre, sans pour autant s'appuyer ou la fuir. Mettre en main, c'est aussi se comprendre, apprendre au cheval qu'il ne doit pas fuir ou amplifier une tension, mais "ecouter" ce que lui dit le cavalier. Et enfin, elle permet de trouver un compromis entre efficacite et confort pour le cheval, mais aussi pour le cavalier



La mise sur la main? Avant meme de mettre un cheval sur la main, on peut discuter se faire comprendre de lui : lui dire de tourner, de s'arreter... cela constitue deja une partie de la mise en main. Mais pour aller au dela, faire des figures plus complexes, deplacer le centre de gravite de son cheval, lui donner des ordres plus fins, moins visibles... il faudra toujours passer par une mise sur la main. Le plus petit commun denominateur des mises sur la main semble etre la constance de l'angle que forment les segments tete/encolure du cheval (compris entre 45 et 120 degres). Mais cette fourchette est assez large et la hauteur -voire la forme- que prend l'encolure sont tres variables suivant l'exercice ou le cheval.


Le ramene? Descente d'encolure?

Il existe au moins deux parametres sur lesquels jouer pour modifier l'equilibre du cheval. Un troisieme serait la position du garrot que l'on preferera haute. En realite, il ne s'agit pas seulement de garrot, mais aussi la base de l'encolure. Ainsi un garrot haut est caracterise par la "disparition" de l'os du garrot a proprement parler entre les muscles sureleves de la base de l'encolure. A l'inverse un garrot bas ou affaisse sera bien visible et aux contours creux.


L'encolure peut etre maintenue droite, la tete haute, le garrot bas, avec le chanfrein legerement en avant de la verticale (angle tete/encolure de 100-120 degres) : c'est la position exigee en concours de dressage de classe E. C'est une position par "defaut" qui consiste simplement en un ramene de la tete. Cette position entretient generalement des tensions aux niveau de la nuque qui bloquent la locomotion du cheval. Malgre tout, ce placement peut-etre necessaire a l'abord d'un droit par exemple. Le cavalier plus experimente favorisera dans le meme contexte la tete haute, le chanfrein legerement en avant de la verticale, l'encolure legerement curve et le garrot proeminent, ce qui favorise l'engagement des posterieurs, evite la crispation de l'avant-mains et ameliore "l'enroulement" autour de l'obstacle. En dressage de haut niveau, le garrot doit rester proeminent, l'encolure doit faire montre d'une harmonieuse inflexion, la nuque doit constituer le point le plus haut et la tete est a la verticale. Cela permet, en repoussant le centre de gravite du couple vers l'arriere d'obtenir un degagement de l'avant-main et un engagement maximal.

La mise sur la main en gardant l'encolure dans le prolongement du dos n'est souvent utilise que par les randonneurs ou en endurance. Ce que l'on recherche dans ce cas la, c'est la stabilite et l'economie d'energie. Il ne sert a rien de faire engager les posterieurs, ni de liberer l'avant-main. En outre, on place rarement la tete, ce qui permet une totale liberte de mouvement. Le cheval peut alors librement voir ce qui l'entoure, ce qu'il trouve rassurant.

Il est aussi d'usage de mettre son cheval sur la main suite a une extension d'encolure. La tete est alors basse. En general cette disposition est adoptee lors du travail (par opposition a la presentation). Il y a, la encore, plusieurs niveaux. La tete peut se situer a hauteur des genoux, l'angle tete/encolure devant etre maintenue entre 90 et 110 degres. Cette position engendre l'etirement du dos et un travail musculatoire soutenu. Il est tout a fait possible d'obtenir un bon engagement des posterieurs dans cette position. En outre, elle est ideale pour travailler le rebond et l'impulsion. Toutefois, il faut absolument prendre garde que le garrot ne s'affaisse pas : trop souvent, l'encolure reste droite, alors le garrot est bas et on obtient un cheval "sur les epaules" (i.e. dont le centre de gravite est decale vers l'avant). On se devra alors d'obtenir plus d'engagement et un garrot qui s'eleve (bien que la tete, elle, reste basse). Cette position est souvent adoptee par les cavaliers de saut et de dressage professionnels lorsqu'ils travaillent. On l'utilise la plupart du temps durant la detente et sur quelques foulees si on sent que le cheval se crispe. On qualifie d'encapuchonne un cheval qui a l'encolure curve et la tete a hauteur du poitrail. C'est une faute en concours de dressage. Mais au travail cette position peut se reveler fort utile, surtout dans la gestion de l'impulsion ou dans les allures retrogrades. Cependant, cette position entraine souvent un affaissement du garrot (sans pour autant impliquer l'avancement du centre de gravite) et une tension au niveau de la troisieme ou quatrieme vertebre. Ce qui est incompatible avec la decontraction de l'avant main. C'est aussi ce que Baucher nommait le "ramene outre". L'hyperflexion (?Rollkur) consiste a ramener le bout du nez presque en contact avec la partie inferieure de l'encolure. Des etudes veterinaire ont demontre que, bien faite, il n'y avait aucun danger pour le cheval. En effet, certains deffenseurs des animaux ont ete horrifies de voir des chevaux montes comme cela. Ils s'inquetaient de l'obstruction des voies aeriennes et des mefaits que cela pouvait avoir sur les os et ligamments de l'encolure. Neanmoins, ceci n'est utilise que par des professionnels qui jugent a-propos, ponctuellement, d'en faire usage.




Decontraction? 3pts de decontraction

Qu'en retire-t-on? - decontraction generale du cheval. De fait, cela lui apprend a se placer dans une position confortable (voire de relachement ~~) puisque adaptee a sa morphologie et au travail qu'il doit effectuer. En outre, il est plus facile de gerer temps de travail et temps de pause avec un cheval qui a une bonne mise en main qu'avec un cheval qui se place comme il l'entend : quand le cavalier lui demande de se placer, il sait qu'il faut se concentrer, sinon, qu'il est tout simplement en "recreation". De plus, une bonne mise en main est souvent synonyme d'une bonne comprehension mutuelle importante quelque soi(en)t la ou les diciplines pratiquee(s). Erreurs a eviter?

Certains affirment que la mise s



A-propos? Une avant main trop souvent entravee par un cavalier dont les jambes, trop presentes, ne cessent de contredire les ordres donnes par les mains. Il faut s'en garder, maintenir autant que possible la coherence dans ses actions, c'est ce que l'on nomme "l'a-propos" en equitation.