Mise au point

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La mise au point est l'opération qui consiste, pour un photographe, à régler la netteté de l'image qu'il veut obtenir.

Si la mise au point se fait toujours à une distance donnée, la zone de netteté en profondeur est liée à la profondeur de champ.

Il ne faut pas en déduire que la mise au point doit donner une image nette, le flou pouvant être voulu par le photographe ou impossible à obtenir pour des raisons matérielles.

La mise au point se fait par diverses méthodes, selon le type d'appareil utilisé.

Sommaire

[modifier] Aucun réglage

Les appareils les plus simples sont réglés sur l'hyperfocale. Ils ne nécessitent donc pas d'intervention de l'utilisateur. L'image est généralement nette sur toute la gamme des distances prévues pour l'appareil (le plus souvent de 1 m à l'infini). C'est le cas de tous les " pap " (Prêts à photographier, aussi connus sous le nom d'appareils jetables).

[modifier] Automatique

Les appareils photographiques modernes sont presque tous dotés de la mise au point automatique dite " AF " pour Autofocus (la traduction en anglais du terme " mise au point automatique ").

Le viseur de l'appareil montre des zones de l'image de visée sur lesquelles l'utilisateur va effectuer la mise au point en pointant l'objet qu'il veut voir net et en pressant le déclencheur à mi-course. Si l'appareil est suffisamment perfectionné, l'utilisateur peut alors recadrer avant de prendre la photo.

Sur les appareils les plus performants, en général des reflex, il est possible de choisir la zone de mise au point.

Cette technologie de mise au point s'effectue grâce aux contrastes du sujet ; une situation de faible lumière ou faible contraste peut poser des problèmes de mise au point.

[modifier] Manuelle

[modifier] Au jugé

Les appareils économiques non reflex n'ont souvent aucun moyen de vérifier la mise au point. Il faut alors estimer la distance du sujet et reporter cette distance sur la bague de l'objectif. Cette méthode peut être satisfaisante si l'appareil photo est immobilisé sur un pied et le sujet fixe. Il est très suffisant en photo de paysage où on s'intéresse surtout à la profondeur de champ.

[modifier] Au dépoli

Dès les débuts de la photographie - avant même la photographie en fait - on regardait les images sur un verre dépoli.

On a donc naturellement pris l'habitude de faire la mise au point sur ce verre dépoli, avant de remplacer le verre dépoli par le verre recouvert d'un produit sensible à la lumière.

Ce verre dépoli existe toujours sur les appareils réflexes modernes, mais aujourd'hui il s'escamote automatiquement pour permettre la prise de vue.

Le verre dépoli a été considérablement amélioré par le système de télémètre à coïncidence de Dodin.

Ce système, facilement reconnaissable au cercle clair traversé d'un diamètre situé au centre du dépoli, permet une mise au point rapide et précise. On l'appelle parfois stigmomètre.

Des systèmes " à microprismes ", moins précis que le système Dodin mais plus simples d'usage, ont aussi souvent été utilisés.

En fait, ces différents systèmes sont basés sur le même principe optique.

[modifier] Le télémètre à superposition

Certains appareils non réflex utilisent un télémètre à superposition d'images.

Il s'agit d'un dispositif installé dans un viseur. L'utilisateur voit deux images de l'objet à photographier et doit superposer ces deux images. Ce système a été utilisé également dans l'artillerie et dans le bâtiment, partout ou la mesure des distances est utile.

Il est très précis mais demande du soin. Il a de chauds partisans.

Il faut noter que la mise au point automatique AF est une variante de ce système.

[modifier] Dans les techniques cinématographiques

Compte tenu du rapport de grandissement d'un film projeté sur grand écran et de la nécessité de suivre l'action filmée, la mise au point en prise de vues cinématographique est une opération particulièrement délicate. Elle nécessite, en préparation, que la caméra et les objectifs soient parfaitement calés.

Le cadreur seul ne peut l'assurer pendant les prises. C'est le premier assistant opérateur qui en assure la qualité. Il utilise un décamètre, ou un télémètre laser ou parfois encore des prises de point " à l'œil ", sur le dépoli dépourvu de stigmomètre, voire au jugé (voir supra) et reporte les distances mesurées sur la bague de mise au point.