Milan Konjović

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Milan Konjović, en serbe cyrillique Милан Коњовић (né à Sombor le 28 janvier 1898 - mort à Sombor le 20 octobre 1993) était un peintre serbe. En raison de sa palette colorée et de son style expressif, les critiques l'ont surnommé « le dernier des fauves »[1]. Il était membre de l'Académie serbe des sciences et des arts.

Sommaire

[modifier] Biographie

Vlaho Bukovac, un ami croate et un maître de Milan Konjović
Vlaho Bukovac, un ami croate et un maître de Milan Konjović

Milan Konjović effectua ses études élémentaires et secondaires à Sombor entre 1904 et 1916. En 1914, eut lieu sa première exposition, composées de quelques cinquante œuvres peintes dans la nature, sur le vif.

En 1919, il fut admis à l'Académie des Beaux-Arts de Prague, dans la classe de Vlaho Bukovac ; mais il quitta l'Académie dès la fin du second semestre et continua sa formation de manière indépendante, en fréquentant notamment l'avant-garde tchèque. Il fit ainsi la connaissance du peintre croate Jan Zrzavý qui l'initia à l'art de Léonard de Vinci.

Il poursuivit ensuite ses études à Vienne et visita les musées de Munich, Berlin et Dresde.

Il arriva à Paris en mai 1924 et y resta jusqu'en 1932, avant de retourner dans sa ville natale de Sombor. Dans les années 1929-1933, Milan Konjović s'engagea dans un style de peinture que l'on appelle "période bleue". En 1931, il exposa à la Galerie Bing et Cie, en 1932 à la Galerie van Leer et en 1937 à la Galerie Mouradian-Vallotton. Il participa également à plusieurs Salons parisiens. À Sombor, il peignait la ville mais aussi les gens et les paysages de sa région. L'été, il peignait les villes de Dalmatie comme Mlini, Cavtat, et Dubrovnik.

À la période bleue succéda une "période rouge" qui dura de 1934 à 1940. Mais, en 1941, Konjović fut conduit comme prisonnier de guerre à Osnabrück. Après sa libération, il commença à peindre des pastels et plus particulièrement en 1943, 1944 et 1949. De 1945 à 1952, il commença créer des œuvres employant des couleurs atténuées ; cette période de sa création est appelée la "période grise".

L'année 1953 est considérée comme un tournant dans le style de Konjović, avec le recours à des couleurs pures, extrêmement vives. Les années 1953-1960 sont ainsi surnommées la "période coloriste", suivie de la période dite "associative" (1960-1984). À cette époque Milan Konjović s'engagea des "colonies d'artistes" qui travaillait en Voïvodine. En 1985 commence la "période byzantine", avec des compositions traitant de thèmes empruntés à l'histoire de l'Empire byzantin.

À la fin de 1990, Konjović avait créé environ trente œuvres nouvelles, complétant le corpus des quelques 6 000 œuvres déjà réalisées, peintures, pastels, aquarelles, temperas, dessins, tapisseries, décors de théâtre, dessins de costumes, vitraux, mosaïques etc.

Au cours de sa vie, Konjović exposé 297 fois de manière individuelle, et il a participé à quelques 700 expositions collectives, dans son pays d'origine aussi bien qu'à l'étranger. Il fut ainsi montré à Prague, New York, Londres, Amsterdam, Sao Paolo, Rome, Modène, Athènes, Paris et Moscou. Le 10 septembre 1966, la Galerie Milan Konjović ouvrit à Sombor ; elle présente aujourd'hui une sélection d'environ 1 060 œuvres. En 1979, Konjović fut élu à l' Académie de Voïvodine pour des arts et les sciences ; en 1986, il devint membre correspondant de l' Académie yougoslave des arts et des sciences et, en 1992, membre de l'Académie serbe des sciences et des arts.

[modifier] Périodes

[modifier] Les débuts 1913-1928

[modifier] Pérode bleue : 1929-1933

[modifier] Période rouge : 1934-1940

[modifier] Période grise : 1945-1952

[modifier] Période coloriste : 1953-1960

[modifier] Période associative : 1960-1985

[modifier] Période byzantine : 1985-1990

[modifier] Références

[modifier] Liens externes

[modifier] Lectures

  • Lazar Trifunovic Mythe et réalité dans la peinture de Milan Konjović Seconde édition - Sombor, 1990
  • Miroslav Josic Le siècle de Milan Konjović (1898-1993)

[modifier] Voir aussi

Liste de peintres serbes

[modifier] Note

  1. Source : article de la wikipédia serbe.
  2. L'allusion à la fresque de l'Ange blanc du monastère de Mileševa est évidente