Miguel Maura

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Miguel Maura (Miguel Maura Gamazo, né le 13 décembre 1887 à Madrid, mort en 1971 à Saragosse) était un homme politique espagnol du premier tiers du XX° siècle.

[modifier] Biographie

C'est un des fils de l'homme politique libéral Antonio Maura. En 1916, il est élu député aux Cortès par la circonscription d'Alicante.

D'abord partisan de la dictature de Primo de Rivera, il évolue de positions monarchistes vers un républicanisme modéré, rejoignant le parti de Niceto Alcalá Zamora, la Droite Libérale Républicaine, ultérieurement Parti républicain conservateur, organisations qui accordent une grande importance au catholicisme. En 1930, il fait partie du premier comité révolutionnaire républicain et signe en août l'Accord de Saint-Sébastien. Il est arrêté après l'insurrection de Jaca en décembre 1930.

Lorsque la IIe République est proclamée en avril 1931, il devient ministre de l'Intérieur dans le gouvernement provisoire de Niceto Alcalá Zamora, qui démissionne en octobre 1931 après l'approbation par les Cortès des articles de la Constitution contraires aux intérêts de l'Église Catholique. Après la victoire du Front populaire en février 1936, il mène une campagne pour une "dictature républicaine" capable de lutter contre les désordres apparus à ce moment.

Lors du déclenchement de la rébellion militaire (juillet 1936), le président de la République, Manuel Azaña lui propose de former un gouvernement d'union nationale (incluant les insurgés), mais Maura refuse (Azaña obtient ensuite l'accord de Martínez Barrio, mais c'est un échec). Se sachant recherché par les milices du Front populaire, Miguel Maura sollicite l'aide du socialiste Indalecio Prieto ; celui-ci lui fournit un avion qui l'emmène à Toulouse[1].

Il revient en Espagne en 1953 ; en 1962, il publie son livre Asi cayó Alfonso XIII (Ainsi est tombé Alphonse XIII).

[modifier] Liens de parenté

[modifier] Notes

  1. Selon Pierre Broué, La Révolution espagnole, Flammarion, 1973, collection Champs, page 96, Miguel Maura est revenu ensuite en zone républicaine, étant présent à la réunion des Cortès le 1° octobre 1937 ; sa présence est fortement critiquée par la CNT, mais la période du gouvernement Negrín est celle du retour à l'ordre et est plus favorable aux modérés.