Discuter:Michel-Ange

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[modifier] Heure de naissance

Michelangelo Buonarroti, plus connu sous le nom de Michel-Ange (Caprese, au nord d'Arezzo, 6 mars 1475 entre 4 et 5 heures du matin - Rome, 18 février 1564), est un peintre, sculpteur, poète et architecte italien de la Renaissance.

Est-il vraiment nécessaire de la préciser, dans l'introduction ? Je me permet de la retirer ; je doute que l'information apportée ne soit essentielle à la compréhension de la vie de Michel-Ange. ;) JB 30 octobre 2006 à 01:37 (CET) (quelques mois plus tôt en fait).

Son nom complet est "Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni", peut-être serait-il bon qu'une encyclopedie digne de ce nom le fasse figurer dans son integralité?Royka 19 avril 2006 à 19:31 (CEST)

[modifier] corps masculin

Il est a noter que Michel Ange avait une fascination pour le corps masculin, c'est pour cela qu'il représentait les femme avec un corps musclé et massif (particularité qui lui était propre). Si le corps est sain, l'âme est forcément bonne. Ce style se remarque particulièrement sur le plafond de la chapelle sixtine....

Fascination peut-être pour un corps féminin différent de celui de notre époque (voir Rubens) plus en rondeurs et plus massif. Se méfier de ses références ethniques ou culturelles propres. "Toute position historique est anachronique" (voir Daniel Arasse). Signé --louis-garden 3 février 2007 à 14:23 (CET)

Certes, mais en histoire il y'a un certain nombre de faits indiscutables, vérifiables ; ce qui est éventuellement anachronique, c'est l'interprétation que l'on peut en faire, marquée par les cadres de pensée d'historiens appartenant à une autre époque. Notez aussi que ce qui est remarquable chez Michel-Ange, ce n'est pas tant le traitement de ses nus féminins que son intérêt évident et majoritaire pour le nu masculin, ce qui le démarque évidemment de Rubens. Est-ce qu'on peut vraiment parler de "fascination" pour le corps féminin chez Michel-Ange de la même manière que chez Rubens ? Personnellement, j'en doute.

Ma référence personnelles en matière de fascination pour le corps masculin est plus Caravage que Michel-Ange. Signé --louis-garden 10 mai 2007 à 15:19 (CEST)

C'est vrai que Caravage érotise de façon évidente le corps masculin dans certains de ses tableaux et que l'art de Michel-Ange n'est pas du tout le même que celui du Caravage. Tout ce que je voulais dire, c'est que Michel-Ange a été amené à faire beaucoup plus de nus masculins que de nus féminins. D'une part, peut-être que les commandes qu'il a reçues l'ont exigé et d'autre part, je crois que ça a aussi en partie à voir avec certaines théories néoplatoniciennes de l'époque -qui ne sont pas exactement les mêmes que celles de l'Antiquité, mais qui se basent sur les dialogues de Platon, comme Phèdre- qui inclinent à voir dans le corps masculin un meilleur truchement vers la divinité que le corps féminin.

Je préfère cette explication (principes néoplatoniciens) qui replace le contexte historique. Signé --louis-garden 11 mai 2007 à 09:50 (CEST)
Et si cette fascination avait un rapport avec son homosexualité ? --82.226.146.184 6 novembre 2007 à 12:54 (CET)
Goto début du paragraphe. Signé -- louis-garden (On en cause) 6 novembre 2007 à 13:58 (CET)

Homosexualité.

Bien sûr, cette fascination a un rapport avec son homosexualité. Prenez un autre exemple de peintre de la Renaissance : Raphaël, qui, comme le note Vasari dans ses Vies des artistes célèbres, mentionne ses nombreuses maîtresses, était résolument hétérosexuel; il y'a des gens qui disent que l'art n'a aucun rapport avec la vie et les impulsions de l'artiste, notamment lorsqu'il est question d'homosexualité ; mais alors ils devraient en tirer les mêmes conclusions lorsqu'il s'agit d'artistes hétérosexuels ; or, il est évident que Raphaël accorde quant à lui la suprématie aux sujets féminins et pas au corps masculin. Les femmes représentées par Raphaël ne sont pas masculinisées. Pour ce qui est de Michel-Ange, c'est le contraire ; quelqu'un nie-t-il que la forme masculine est omniprésente dans son oeuvre ? Non. Ce ne serait évidemment pas suffisant de le constater pour dire qu'il était homosexuel ; de même, si Vasari ne le mentionnait pas, personne ne pourrait dire que Raphaël était hétérosexuel. C'est là que les choses deviennent intéressantes : le cas de Michel-Ange est lui aussi à relier à tout un tas d'indices et de preuves de son homosexualité. Certains de ses contemporains étaient convaincus qu'il était homosexuel ; c'est le cas de l'Arétin qui, bisexuel, était lui même bien placé pour parler de la chose. Mais le plus intéressant, ce sont les allusions de Michel-Ange lui-même. Michel-Ange a écrit des poèmes enflammés à Tommaso de Cavalieri ; pourquoi "enflammés" ? Tout simplement parce qu'il avoue lui-même brûler pour un tel prodige de beauté. Donc, il était amoureux de Cavalieri et quand un homme est amoureux d'un autre homme, il s'agit par essence d'un amour homosexuel ; d'ailleurs, le petit-neveu de Michel-Ange, qui a publié ses poèmes en 1623 ne s'y pas trompé : il a remplacé tout ce qui était grammaticalement masculin dans ces poèmes par des tournures féminines, en expliquant d'ailleurs pourquoi cette falsification en note : les poèmes en l'état original étaient inconvenants parce qu'ils exprimaient l'amour de Michel-Ange pour un homme plutôt que pour une femme. Il est à noter que Cavalieri n'était pas le seul : Michel-Ange a écrit d'autres poèmes de la même facture à un nombre non négligeable d'autres garçons, poèmes qui ont été tout autant censurés. Il est à noter que les poèmes à Cavalieri ont été accompagnés de dessins, dont l'un représente l'Aigle/Jupiter/Michel-Ange emporter au ciel Ganymède/Cavalieri. Tout le monde connaît ce mythe grec du berger troyen emporté par Zeus sur le mont Olympe pour devenir son échanson et son amant. De l'Antiquité, Raphaël a par exemple retenu la figure des trois Grâces, qu'il peint, en vrai connaisseur du corps féminin, de manière exquisément féminine. Michel-Ange, quant à lui, envoie à un garçon qu'il trouve excessivement beau un dessin représentant l'aigle avec Ganymède, le symbole par excellence de l'amour homosexuel -ou plutôt pédérastique, rappelons que Cavalieri était beaucoup plus jeune que Michel-Ange. Ce dessin seul, dans les circonstances où il est envoyé, suffirait à démontrer que Michel-Ange était passionément attiré par les garçons et par leur beauté. Et il y'a encore beaucoup de preuves qui pourraient être développées, notamment dans les écrits et les oeuvres mêmes de Michel-Ange, ce qui fait toute leur valeur et les rend indiscutables. Propos du 14 janvier 2008 à 17:33 de la part de 86.212.250.114 (d · c · b)

Voici un extrait de la littérature que Michel-Ange envoyait à ses amants ; peut-on être plus explicite ?

"... Inconsidérément, j'ai été entraîné à écrire à votre Seigneurie, croyant pour ainsi dire avoir affaire à une petite rivière que je pourrais traverser à pied sec... mais maintenant que j'ai quitté la rive, ce n'est pas une petite rivière que j'ai trouvée, mais l'océan qui est apparu devant moi, dressant ses eaux immenses (...) Ah ! si je pouvais retourner à la rive dont je suis parti, je le ferais volontiers... mais puisque je suis où je suis, nous ferons de notre coeur un roc, et nous marcherons en avant. (...) Votre nom nourrit mon corps et mon âme, emplit l'un et lautre d'une telle douceur que je ne sens plus l'ennui ni la crainte de la mort. Je ne sais si c'est de mon coeur ou de ton visage que vient le mal, ce mal qui déplait d'autant moins qu'il s'accroît davantage, ou de l'ardente torche de tes yeux. ..."

"Tu sais bien que je sais, mon seigneur, que tu sais que je m'en suis venu jouir de toi de plus prés ; et tu sais que je sais que tu sais qui je suis : alors, pourquoi tarder à nous fêter l'un l'autre ?

Si l'espoir dont tu m'as bercé n'est pas trompeur, s'il est vrai que tu vas combler mon grand désir, que s'abatte le mur qui les sépare encore, car le tourment qu'on cèle est un double martyre ..."

" Ce n'est pas toujours faute grave ni mortelle que de brûler pour un prodige de beauté si le coeur en est attendri de telle sorte qu'un trait divin y puisse aisément pénétrer.

L'amour s'éveille : il dresse, il empenne ses ailes et ne fait point obstacle au vol des passions vaines ; c'est le premier degré d'où, vers son créateur dont elle a toujours faim, l'âme prend son essor.

L'amour auquel je songe, tend vers les hauteurs. Mais tout autre est celui des femmes : un coeur sage et viril ne doit pas se consumer pour elles. L'un vous attire au Ciel et l'autre vers la Terre ; L'un dans l'âme est logé, l'aute habite les sens et décoche sa flèche à vil et bas objet. "