Maximilianus Transylvanus

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Frontispice de la première édition du récit de Transylvanus De Moluccis Insulis.
Frontispice de la première édition du récit de Transylvanus De Moluccis Insulis.

Maximilianus Transylvanus (c. 1490 – c. 1538), est l'auteur au XVIe siècle du premier récit imprimé de la première circumnavigation de l'histoire accomplie sous le commandement de Juan Sebastián Elcano en 1522 au cours du voyage de Magellan.

En 1520, Transylvanus publie à Augsburg un texte en latin qui décrit la nomination de Charles V au titre d'empereur en 1519 à Molins de Rei: « Legatio ad sacratissimum ac invictum Caesarem divum Carolum .... ab reverendissimis et illustrissimis principibus ... qua functus est ...Federicus comes palatinus in Molendino regio vlt. Novembris Anno MDXIX », chez Sigismund Grimm et Marx Wirsung. Il semble donc que Transylvanus est déjà secrétaire particulier de Charles. Et c'est en tant que secrétaire de l'empereur pour le compte de qui Magellan est parti découvrir les îles aux épices par l'ouest que Transylvanus s'entretient avec les survivants du voyage, les dix-huit hommes qui sont revenus à bord de la Victoria en septembre 1522. Parmi eux Juan Sebastián Elcano, Francisco Albo, et Hernando de Bustamante qui se présentent à la cour à Valladolid à l'automne 1522. Il rédige alors « Maximiliani Transyuani Caesaris a secretis epistola, de admirabili & novissima hispanoru in orientem navigatione, que auriae, & nulli prius accessae regiones sunt, cum ipsis etia moluccis insulis ». Il s'agit à l'origine d'une lettre envoyée rapidement à Matthäus Lang von Wellenburg, le cardinal-archevèque de Salzburg qui souhaitait avoir des nouvelles du périple[1]. Sa lettre est datée du 24 octobre 1522. Elle est imprimée et publiée à Cologne en janvier 1523. Malgré les tensions entre Charles V et François Ier de France, une édition du texte voit le jour à Paris en juillet 1523 par le soins de Pierre Viart. Une édition revue est publiée à Rome par Minutius Calvus (Minizio Calvo), en novembre 1524[2].

Sommaire

[modifier] De Moluccis Insulis

Le récit proposé par Transylvanus à partir des témoignages des survivants n'est pas à prendre au pied de la lettre. C'est toutefois à partir de ce texte que l'Europe a pu en tout premier lieu satisfaire sa curiosité concernant le premier tour du monde réalisé par un navire espagnol. Le récit beaucoup plus complet d'Antonio Pigafetta n'est pas publié avant 1526, à Paris. Les récits de Pigafetta et Transylvanus divergent sur les responsabilités dans le massacre dit du « banquet de Cebu » au cours duquel vingt-six espagnols sont victimes des indigènes. Transylvanus avance qu'Henrique de Malacca, l'esclave de Magellan a manigancé le complot[3]. Pigafetta, qui n'a pas participé au banquet à cause d'une blessure, accuse Duarte Barbosa.

Le récit de Transylvanus comporte une description précise de la façon dont les épices sont cultivés et il relève que « les indigènes se sont réparti les forêts, comme nous le faisons avec nos vignes. »[4].

Un exemplaire de la première édition de cette publication est conservé à la Bibliothèque Beinecke de livres rares et manuscrits. Une seconde édition est conservée au Scheepvart Museum d'Amsterdam.

[modifier] Édition en traduction française de la lettre

  • « La lettre de Maximilianus Transylvanus » in Xavier de Castro (dir), Jocelyne Hamon & Luís Filipe Thomaz, Le voyage de Magellan (1519-1522). La relation d'Antonio Pigafetta & autres témoignages, Chandeigne, 2007, p. 883-918. Traduit du latin par Anne-Lise Darras-Worms.

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Maximilianus Transylvanus ».
  1. (en) Samuel Eliot Morison, The European Discovery of America: The Southern Voyages 1492-1616, New York, Oxford University Press, 1974, p. 325.
  2. Xavier de Castro (dir), Le voyage de Magellan (1519-1522), Chandeigne, 2007, p. 884
  3. Xavier de Castro (dir), op. cit., p. 906-907.
  4. Xavier de Castro (dir), op. cit., p. 915. Traduction du latin de Anne-Lise Darras-Worms.
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