Maurice Fenaille

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Maurice Fenaille (1855-1937) était un pionnier de l'industrie pétrolière et un grand amateur d'art.

Son père qui s'était associé en 1853 avec un négociant en graisses, s'associe en 1855 avec deux autres personnes et met en vente la Saxoléine, huile de pétrole destinée à l'éclairage. C'est le début de l'ère pétrolière.

En 1881, Maurice Fenaille, entré dans l'entreprise quelques années plus tôt, part travailler aux Etats-Unis dans la filiale de Fenaille et Despeaux installée à New York. Lorsque son père décède en 1883, il revient en France et il lui succède à la tête de l'entreprise. Il ajoute à la Saxoléine, l'Oléonaphtine et le Saxol, deux lubrifiants, ainsi que le Benzo-moteur, essence pour voitures et avions.

L'entreprise continue à se développer en même temps que l'utilisation du pétrole dans la vie courante. L'entreprise est renommée "La Pétroléenne" avant de prendre en 1936 le nom de "Standard Française des Pétroles", puis, en 1952, de "Esso Standard".

Parallèlement, Maurice Fenaille voyage en Angleterre, en Espagne, en Palestine, en Italie, en Allemagne, en Egypte, où il assiste à l'ouverture du tombeau de Toutânkhamon. Il ramène de ses voyages les dernières nouveautés : des piscines, l'électricité domestique, des automobiles et des avions.

Amateur d'art, il consacre une grande partie de son temps et de son argent à une activité de mécénat, au profit des Musées français mais aussi au profit de nombreux artistes contemporains auxquels il commande des œuvres (Auguste Rodin, Antoine Bourdelle, Viala, Jules Chéret...)

Il épouse en novembre 1887 Marie Colrat, née et élevée au château de Montrozier, près de Rodez.

En 1903, Maurice Fenaille devient membre de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron. Mais, il va également étendre son activité à des domaines très variés : il crée une école d'agriculture, un centre de rééducation agricole pour les mutilés de guerre, un sanatorium, un atelier de fabrication de tapis.

Il achète et aménage également l'hôtel de Jouéry dont il fait don à la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron en 1929. Cet hôtel est devenu, après son décès en 1937, un musée qui porte son nom.

Maurice Fenaille prêta, sans intérêts, à la Société des Amis du Louvre la somme de 150 000 francs[1] pour l'acquisition du tableau d'Ingres: Le Bain turc.

[modifier] Bibliographie

  • Catalogue de l'exposition Maurice Fenaille, Les secrets d'un mécène, 2000, musée Denys Puche, Rodez, ISBN 2-9507907-1-2

[modifier] Note

  1. En Euros 2007 soit 449 203,50; un Franc 1911 = 2,99469 Euros.