Maurice Chabas

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Maurice Chabas est un peintre symboliste français né à Nantes en 1862 et mort à Versailles en 1947, il est le frère du portraitiste Paul Chabas. Formé à L' Académie Julian où il a pour professeurs William Bouguereau et Robert-Fleury. Sa première exposition a lieu au Salon des Artistes Français en 1885 où il présentera ses oeuvres jusqu'en 1913, il y découvre Pierre Puvis de Chavannes qui l'influencera par son style est ses sujets. Il expose beaucoup notamment au Salon des Amis des Beaux-Arts de Nantes de 1890 à 1907 et à divers salons d'inspiration chrétienne. Artiste sensible et mystique il adhère aux pensées développées par Péladan et participe à tous les salons de la Rose-Croix de 1892 à 1897, Il y rencontrera Alphonse Osbert dont certaines oeuvres sont proches par l'inspiration et la technique et fait partie de Groupe des Inquiets( plus tard appelé l'Eclectique) qui exposera en 1894[1]. Ses peintures symbolistes de factures encore académiques, se parent de titres aux noms évocateurs d'un idéal mystique qu'il pense être nécessaire à l'être humain: " Celsa( Phase extatique)" ou "Mélété( Mélodie du soir-sensation de calme et de recueillement)". Sa notoriété s"étend et dès 1895 son oeuvre est l'objet d'une exposition à la Galerie des Arts réunis (avenue de l'Opéra) à Paris. Le divisionnisme lui fait adopter un style moins classique pour ses paysages de rêve et es ciels éthérés. Parallèlement il réalise de nombreux décors comme celui de la mairie de Montrouge en 1884, du XIV arrondissement de Paris en 1889, de la mairie de Vincennes[2] en 1898 ou la gare de Lyon-Perrache. A partir de 1900, il s'oriente vers une simplification stylistique, soumise à une pensée spirituelle et cosmique qui aboutit vers 1920 à une abstraction totale, dont il présentera les travaux à Nantes en 1925 mais aussi à la Galerie Devambez en 1913 laquelle édite un recueil de lithographies accompagné d'un texte du peintre "Vers l'Amour suprême",destiné à éléver les âmes et les aimanter vers les états supérieurs de la Vie universelle. Présent aux Salons de la Société nationale des beaux-arts depuis 1913, aux Expositions universelles de Paris en 1900 et Bruxelles en 1910, fondateur du Salon des Tuileries et devient membre du Salon d'Automne ainsi que de la Société idéaliste et de la Société moderne et expose au Carnegie Institute of Pittsburgh. Il restera fidèle à un spiritualisme éxalté qu'il défend encore en 1935 dans une lettre au directeur des Beaux-Arts et conservée aux Archives nationales: " L'Humanité actuelle a besoin d'un idéal supérieur. Nous ne pouvons plus vivre dans le déséquilibre créant la désharmonie qui mène à la destruction et à la mort. Il faut-l'Esprit- pour donner la vie à la matière et aux oeuvres[3]. Maurice Chabas était le père de l'Historien et Académicien André Castelot et du comédien Jacques Castelot.

Sommaire

[modifier] Quelques-unes de ses oeuvres...

  • Méditation dans un parc, huile sur toile, 38 x 45 cm, Walter F.Brown collestion.
  • Vers la Lumière, encre de chine et aquarelle sur papier, 22,5 x 30 cm, vers 1895, collection particulière.
  • Paysage, huile sur toile, 46 x 39 cm, vers 1895, collection particulière.

[modifier] Bibliographie

  • La mosaïque de l'hémicycle du Cinquantenaire Brabant Tourisme, Mars 1992.
  • Maurice Chabas et les mondes de l'au-delà Communication du 1er février 2003 au Musée du Louvre.
  • Maurice Chabas de l'espoir à la conviction.

Visioconférence du 1er février 2005 à l'Université de Jussieu.

[modifier] Liens externes

  • Maurice Chabas, et la Belgique, des liens privilégiés, 2002[1]

[modifier] Notes et références

  1. Les Peintres de l'âme,le Symbolisme idéaliste en France par Jean-David Jumeau-Lafond, catalogue de l'exposition éponyme au Musée d'Ixelles en 1999.
  2. Les fresques réalisées par Maurice Chabas à la Mairie de Vincennes: les tableaux de la salle des mariages ont été classés monuments historiques en 1982. Sur la façade sud, six tableaux marouflés évoquent l'histoire de Vincennes : on y reconnaît le donjon, la porte du village, l'obélisque du bois, le polygone d'artillerie, la vallée de la Marne et l'hôtel de ville. La façade nord est occupée par un décor mural de vingt-cinq mètres de long, représentant le lac Daumesnil. Ces tableaux aux tons doux et fondus, joints aux boiseries, aux vitraux et au plafond à caissons, donnent à la salle des mariages une beauté majestueuse.
  3. Catalogue de l'Exposition: de Puvis de Chavannes à Matisse et Picasso, Palazzo Grassi, Venise, éditions Flammarion, 2002, sous la direction de Serge Lemoine