Mathieu-Guillaume-Thérèse Villenave

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Mathieu-Guillaume-Thérèse Villenave par Gavarni en 1839
Mathieu-Guillaume-Thérèse Villenave par Gavarni en 1839

Mathieu-Guillaume-Thérèse Villenave, littérateur, journaliste, avocat, bibliophile et grand collectionneur d'autographes (1762-1846)

Sommaire

[modifier] Biographie

Né à Saint-Félix de Caraman (Haute-Garonne), le 13 avril 1762, frère aîné de sept autres enfants, il fut destiné d'abord à l'état ecclésiastique. Doué pour les lettres, il monta à Paris et devint précepteur et se lia d'amitié avec Madame de Staël. Il quitta l'habit ecclésiastique quand éclata la révolution française et vint épouser à Nantes miss Tasset, une française qui avait passé sa jeunesse à Londres, dont il eut deux enfants, Mélanie Waldor, poète et romancière, et Théodore Villenave, poète. Il embrassa la profession d'avocat et vers le milieu de 1792, il accueillit en sa maison nantaise l'astronome et homme politique Bailly avant que celui-ci ne fut arrêté un peu plus tard à Melun et envoyé à l'échafaud. En 1793, ce fut au tour de Villenave et sa femme d'être arrêtés en septembre. On enferma madame Villenave au château de Luzancey, sur les bords du fleuve qui servait de théâtre aux exécutions de Carrier, tandis que lui fut transporté avec 131 nantais à Paris, tous signalés, comme lui, pour leurs opinions contre-révolutionnaires. Ils faillirent être fusillés à Ancenis et noyés à Angers, comme Villenave en fait le récit dans sa Relation du voyage de cent trente-deux Nantais. Ceux qui survécurent, comme lui, furent acquittés par la suite. Il exerça ensuite sa profession d'avocat et pris la défense des membres du comité révolutionnaire de Nantes et aussi de la plupart des chefs vendéens, dont le général Charette. Il abandonna sa profession d'avocat pour ne plus se consacrer qu'à la littérature. Sous l'Empire et la Restauration, il prit part à la rédaction de plusieurs journaux dont La Quotidienne et le Courrier français. Il traduisit Ovide et Virgile. En outre Villenave avait une collection de livres et surtout d'autographes remarquable. Il fut un des premiers à propager le goût des autographes en France. Il mourut à Nantes, le 16 mars 1846.

[modifier] Œuvre non exhaustive

  • Ode sur le dévouement héroïque du prince Maximilien-Jules-Léopold de Brunswick, 1786
  • Relation du voyage des cent trente-deux Nantais envoyés à Paris, 1794
  • La Jacobiniade, poème héroi-comique sur l'horrible catastrophe des Jacobins, 1794
  • Vie d'Ovide, contenant des notions historiques et littéraires sur le siècle d'Auguste, 1809
  • Les Destins de la France dans les élections de 1815, 1815
  • Les Deux genres, 1834
  • Abélard et Héloïse, 1834
  • De l'Amour, considéré dans tout ce qu'il y a de grand et de beau. Fragment en vers, 1841
  • Extrait d’un poème sur la vie future, 1842
  • Société de la morale chrétienne, 1842

[modifier] Document

Page titre de son tout premier manuscrit Hymne à la mort, 1778
Page titre de son tout premier manuscrit Hymne à la mort, 1778

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