Malaria Atlas Project

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Le Malaria Atlas Project (MAP en abbrégé) est financé depuis 5 ans par le Wellcome Trust (Royaume-Uni)[1]. Il s’agit d’un projet mené conjointement par le Malaria Public Health & Epidemiology Group (Centre for Geographic Medicine, Kenya) et le Spatial Ecology & Epidemiology Group (Oxford University, Royaume-Uni). Deux noyaux complémentaires ont été créés récemment respectivement pour les continents américains et la région Asie-Pacifique.

L’objectif principal de ce projet est d’une part de développer un modèle détaillé des limites de l’aire de distribution du paludisme causé par Plasmodium falciparum et Plasmodium vivax à l'échelle mondiale, et d’autre part de déterminer l'endémicité du paludisme au sein de ces limites. La dernière tentative de cartographie des risques liés au paludisme à l’échelle mondiale date des années 60. Malgré son ancienneté, cette étude représente malheureusement encore à l’heure actuelle la meilleure source de données pour de nombreuse régions. Cartographier, modéliser et effectuer des prédictions pour les populations à risques permettra de disposer d’un outil mis-à-jour et fiable pour estimer l’impact actuel et futur du paludisme.

La première étape du projet, qui durera jusqu'à fin 2008, consiste à collecter et archiver les données. Les différentes méthodes selon lesquelles nous développons notre base de données sur les prévalences parasitaires, sont décrites dans l'article de Guerra et al., 2007[2]. Le MAP a pour objectif de diffuser en libre accès toutes les données collectées dans le cadre de ce projet et pour lesquelles les autorisations nécessaires ont pu être obtenues. L'accès complet aux données de prévalence parasitaire est prévu pour juin 2009, et ce afin d'assurer l'exhaustivité de nos données et de valider nos carte d'endémicité.

Le MAP a récemment diffusé en libre accès de nouvelles données (pas de risque, risque instable ou risque stable) sur les limites spatiales du paludisme causé par Plasmodium falciparum à l'échelle mondiale. La diffusion de ces données coincide avec la parution d'un article dans PLoS Med[3] décrivant la méthodologie utilisée. N'hésitez pas à visiter le site Web du Malaria Atlas Project pour consulter les données et suivre l'évolution des nouvelles initiatives du projet quant à la cartographie de la distribution des principales espèces d'anophèles vecteurs du paludisme chez les humains.

[modifier] Références

  1. Hay SI, Snow RW, « The Malaria Atlas Project: Developing Global Maps of Malaria Risk. », dans PLoS Medicine, 3, p. e473
  2. Guerra CA, Hay SI, Lucioparedes LS, Gikandi P, Tatem AJ, Noor AM, Snow RW, « Assembling a global database of malaria parasite prevalence for the Malaria Atlas Project. », dans Malaria Journal, 6, p. 17
  3. Guerra CA, Gikandi PW, Tatem AJ, Noor AM, Smith DL, Hay SI, Snow RW, « The limits and intensity of Plasmodium falciparum transmission: implications for malaria control and elimination worldwide. », dans PLoS Medicine, 5, p. e38

[modifier] Liens externes