Madonna della Misericordia (Piero della Francesca)

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Madonna della Misericordia
Piero della Francesca, 1445-1462
polyptyque huile, tempera et or sur bois
273 × 330 cm
Sansepolcro
partie centrale du polyptyque montrant la Vierge de Miséricorde
partie centrale du polyptyque montrant la Vierge de Miséricorde

La Madonna della Misericordia est une œuvre polyptyque à dorures de Piero della Francesca commandée en 1445 mais teminée que 17 ans plus tard. Elle est conservée au Palazzo Civico de Sansepolcro.

Son nom vient du grand panneau central (134 cm x 91 cm), qui montre la Vierge qui couvre souverainement les pénitents sous son manteau grand ouvert, dans une pose et avec un visage aussi hiératique que ceux de la Madonna del Parto du même artiste.

[modifier] Composition

Panneau central de la Vierge de Miséricorde couvrant de son manteau ouvert ceux qui revendiquent sa protection représentés plus petits en taille, quatre de chaque côté ; on remarquera un des personnages cagoulé et les commanditaires.

Dans le premier grand panneau de gauche figurent saint Sébastien et saint Jean-Baptiste.

Dans le tympan (panneau du haut) la Crucifixion ; de part et d'autre l'Annonciation en deux parties et saint François à droite.

Dans le panneau de droite, saint André et saint Bernard.

[modifier] Analyse

Une analyse géométrique revèle l'usage de deux cercles de composition : l'un centré sur la figure de la Vierge, l'autre englobant sa cape ouverte. les pentagones inscrits dans ces cercles règlent les répartitions picturales.[1]

[modifier] Anecdote

Aldous Huxley, l'auteur du «Meilleur des Mondes», fait allusion à cette œuvre dans son livre de voyages « Chemin faisant ».

Lui qui qualifiait la toile de la Madonna della Misericordia du plus beau portrait jamais réalisé, a sauvé indirectement la fresque de la destruction au plus fort de la Seconde Guerre mondiale : En 1944, Sansepolcro se trouve sur la ligne de front. Anthony Clarke, officier dans l’artillerie, qui avait lu le livre de voyage de Huxley, n’entendait pas endosser la responsabilité de la destruction de ce qu’Huxley avait qualifié de «plus belle peinture au monde». Il donne l'ordre de cesser temporairement le feu. Le lendemain, les forces alliées purent s’emparer de la bourgade sans coup férir. Clarke demanda ensuite qu’on lui indique où se trouvait la fresque et la trouva intacte.

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