Madeleine Sologne

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Madeleine Sologne, de son vrai nom Madeleine Simone Vouillon, actrice de théâtre et de cinéma française, née le 27 octobre 1912 à La Ferté-Imbault (Loir-et-Cher), décédée le 31 mars 1995 à Vierzon (Cher).

Sommaire

[modifier] Avec Jean Marais, l'idole d'une génération

Issue d'une famille modeste vivant dans un village près de Romorantin, en Sologne, région à qui elle empruntera son surnom, elle quitte La Ferté-Imbault à la mort de son père. Elle se place à 16 ans comme apprentie chez Caroline Reboux, célèbre enseigne de création de chapeaux à la mode, à Paris. Elle ouvre ensuite son propre magasin de modiste.

En 1936, elle épouse Alain Douarinou, technicien du cinéma. Elle devient parallèlement le modèle du peintre Mojzesz Kisling, qui l'incite à prendre des cours de théâtre, ce qu'elle fera auprès de Julien Bertheau et de Jacques Baumer. Sa première expérience théâtrale est dans "Boccace, conte 19", mise en scène par Julien Luchaire. Elle fait ses débuts au cinéma, décrochant un petit rôle dans "La vie est à nous" de Jean Renoir, en 1936.

Sa chevelure brune la voue ensuite aux rôles de gitanes, notamment dans "Les gens du voyage", de Jacques Feyder. Elle progresse dans la carrière en partenaire de Fernandel dans "Raphaël le tatoué" de Christian-Jaque. En 1941, elle accède au statut de vedette aux côtés de Erich von Stroheim et Robert Le Vigan dans "Le monde tremblera". En 1941, la voilà dans "Fièvres" de Jean Delannoy, en femme de Tino Rossi, dévorée par la jalousie et mourant de chagrin devant l'infidélité de son mari.

La consécration viendra avec "L'éternel retour", écrit par Jean Cocteau et réalisé par Jean Delannoy. Le thème développe la légende modernisée de Tristan et Iseult. Aux côtés d'un débutant, Jean Marais arborant le désormais célèbre chandail jacquard, elle incarne Nathalie, nouvelle Iseult à la longue chevelure blonde (elle s'est teinte pour l'occasion). Le couple, qui symbolise la jeunesse vivant sous le joug de l'Occupation, devient mythique aux yeux de toute une génération. Les jeunes filles se coiffent désormais « à la Madeleine Sologne », avec une longue mèche tombante.

Ce personnage considérable et la notoriété qui s'en suit sera paradoxalement son chant du cygne. Après quelques rôles mineurs, la comédienne abandonne les plateaux en 1948. On la voit encore au théâtre, notamment dans "La forêt pétrifiée" de Robert Emmet Sherwood, puis dans "Aux quatre coins" de Jean Marsan et dans "L'homme traqué" de Francis Carco.

On l'apercevra une dernière fois au cinéma en 1969, dans "Le temps des loups" de Sergio Gobbi. Divorcée de Alain Douarinou, elle avait ensuite épousé le directeur de production Léopold Schlosberg.

Madeleine Sologne décède dans une maison de santé de Vierzon, le 31 mars 1995.

[modifier] Filmographie

[modifier] A savoir

Jean Delannoy avait un instant pensé à Michèle Morgan pour tenir le rôle d'Iseult aux côtés de Jean Marais/Tristan, dans "L'éternel retour". Mais celle-ci était retenue à Hollywood pour le tournage "Higher and higher" et de "Two tickets to London". Il choisit donc Madeleine Sologne, sous réserve qu'elle change la coloration de ses cheveux...

[modifier] Liens

Bien que n'ayant jamais pris de cours de Théâtre ,elle débuta aux cotés de JEAN DARNEL dans " LE PECHEUR D'OMBRES de JEAN SARMENT en SUISSE Elle continua une carrièrethéâtrale avec VICTOR HUGO, GIRAUDOUX (LA GUERRE DE TROIE N'AURA PAS LIEU ),LES PARENTS TERRIBLES de JEAN COCTEAU , HAMLET et y obtint de grands succès.