Madeleine Colin

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Madeleine Colin, née en 1905, à Paris 15e , morte le 23 janvier 2001, était une militante de la Fédération CGT des PTT. Lors du 30e Congrès de la CGT, tenu en juin 1955, elle fut élue membre du Bureau confédéral de la CGT. Elle quittait cette instance en 1969. Elle a dirigé de 1955 à 1975 le mensuel féminin syndical Antoinette.

Sommaire

[modifier] esquisse biographique

[modifier] l'engagement

Issue d'un milieu "petit-bourgeois" parisien, écrit-elle dans son livre autobiographique, Madeleine Colin commence à travailler aux PTT en 1925: reçue au concours des dames-employées, elle est affectée pour travailler au Central téléphonique parisien Gutemberg-Louvre, puis au central Daumesnil à Vincennes. A la suite des événements de février 1934, elle s'inscrit dans le courant qui porte au pouvoir le Front populaire. Lectrice de la presse de gauche, elle adhère une première fois à la CGT. Durant l'Occupation allemande elle effectue quelques actes de résistance individuelle mais non sans danger. A la Libération de la France, d'un même mouvement, elle réadhère à la CGT et s'engage au Parti communiste français. A la suite de sa participation active aux grèves de l'automne 1947, elle est sanctionnée par un déplacement administratif. En 1950, elle accède au bureau fédéral de la Fédération des PTT. Le rôle de premier plan qu'elle tient lors du vaste mouvement gréviste d'août 1953, intervenant notamment dans les services où la main d'œuvre féminine est nombreuse, tel celui des Chèques postaux la fait remarquer par les dirigeants de la Confédération. Elle entre au CA (Commission administrative) de la CGT en 1953.

[modifier] la responsable du secteur féminin de la CGT

Lors du 30e Congrès du Syndicat, en juin 1955, elle est élue au Bureau confédéral de la CGT. Elle a en charge la politique syndicale vers les femmes. Elle crée dès sa prise de fonction un organe mensuel syndical destinée aux femmes: Antoinette. Cette revue devint au fil des années un organe largement diffusé au sein des entreprises, abordant sous des angles novateurs, les questions féminines. Madeleine Colin quittait le bureau confédéral en novembre 1969. Elle restait directrice d' Antoinette, jusqu'en 1975 : le magazine féminin de la CGT se trouvait, au seuil des années 1970, en adéquation avec les revendications du mouvement des femmes. En ce domaine, il devançait une évolution plus lente de l'ensemble de la CGT. Christiane Gilles lui succédait et continuait l'impulsion donnée par Madeleine Colin au journal et au secteur féminin de la Centrale syndicale.

Madeleine Colin a été membre du Comité central du Parti communiste français de 1956 à 1959.

[modifier] bibliographie de Madeleine Colin

  • Ce n'est pas d'aujourd'hui, femmes, syndicats, luttes de classe: éditions sociales, Paris, 1975.
  • Traces d'une vie dans la mouvance du siècle, Paris, autoédition, 1990.

[modifier] autres sources

  • articles parus dans le Relais, bulletin de l'Institut CGT-PTT d'Histoire sociale, numéros 9 et 10, 2001.
  • Les Cahiers de l'IHS-CGT, N° 77, mars 2001: "Madeleine Colin, une grande dame".