Macchabées

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cet article fait partie d'une série sur
les Juifs et le judaïsme
         

Qui est Juif ? · Terminologie · Culture

Judaïsme · Les bases
Dieu
Tanakh (Torah / Neviim / Ketouvim)
Talmud · Halakha · Fêtes · Midrash
613 Mitzvot · Coutumes · Prière · Synagogue ·
Philosophie · Éthique . Eschatologie
Cacheroute · Conversion

Groupes ethniques
Ashkénazes · Séfarades · Mizrahim ·
Tribus Perdues . Falashas .
Samaritains . Juifs des montagnes ·
Juifs en Inde . Krymchaks . Boukhariotes

Histoire des Juifs par pays
Algérie · Égypte (ancienne) · Éthiopie · Maroc · Soudan · Tunisie · Yémen · Nicaragua · Canada · États-Unis · Brésil · Suriname · Birmanie · Chine · Inde · Indonésie · Irak · Iran · Royaume d'Israël et Israël · Kurdistan · Liban · Syrie . Turkménistan . Turquie · Allemagne · Autriche · Belgique · France · Espagne · Salonique · Pays-Bas · Pologne · Portugal · Roumanie · Royaume-Uni · Daghestan · Serbie

Mouvances · Rabbins
Orthodoxe ·
Massorti ·
Réformé · Libéral ·
Karaïte ·
Alternatif

Langues juives
Hébreu · Yiddish
Judéo-Arabe · Ladino ·
Karaim

Mouvements politiques · Sionisme
Travailliste · Révisionniste ·
Religieux · Général ·
World Agudath Israel ·
Le Bund · Folkspartei
Yevsektsia
Féminisme juif · Politique israélienne

Histoire · Chronologie · Dirigeants
Ancienne · Temple · Exil babylonien
Jérusalem (Dans le judaïsme · Histoire)
Hasmonéens · Sanhédrin · Schismes
Pharisiens · Guerres judéo-romaines
Diaspora · et le christianisme · et l'islam
Moyen Âge · Kabbalah · Hassidisme
Haskalah · Émancipation · La Shoah
Aliyah · Israël (Histoire)
Conflit arabe · Conflit israélo-palestinien

Persécution · Antisémitisme
L'Holocauste (la Shoah)
Histoire de l'antisémitisme
Le Nouvel antisémitisme

v · d · m

Famille juive qui mena la résistance contre la politique d'hellénisation forcée pratiquée par les Séleucides au IIe siècle av. J.-C..

Les Macchabées (Makabim en hébreu) ont fondé la dynastie des Hasmonéens. Le surnom de Macchabée est celui de Juda, troisième fils du prêtre Mattathias. L'étymologie en est controversée. Il s'agit soit de l'acronyme « MaKaBi » formé des premières lettres du verset biblique « Mi Kamo’ha Ba-elim Hachem » qui veut dire : « Qui est comme Toi entre les dieux, Seigneur », soit du mot MaQaB, qui signifie « marteau ». De nombreux clubs sportifs israéliens portent ce nom car « marteau » prend le sens de « mouvement ».

Dans la tradition chrétienne, le nom de Macchabées est réservé aux sept fils et à leur valeureuse mère, dont le martyre est rapporté au chapitre 7 du deuxième Livre des Macchabées. L'insistance de ce deuxième livre sur le martyre et sur la résurrection des morts est probablement à l'origine du sens dérivé de « cadavre » qu'a pris le mot Macchabée.

Sommaire

[modifier] La révolte des Macchabées

Maccabées, toile de Wojciech Stattler, 1844
Maccabées, toile de Wojciech Stattler, 1844

Le royaume indépendant de la Judée était tombé entre les mains des Babyloniens en -586 ou -587.

La Judée était ensuite devenue une province perse après la conquête de l'empire babylonien par Cyrus le Grand, vers -540.

La province devint ensuite une partie de l'empire d'Alexandre le Grand, après que celui-ci eut conquis la région sur l'empire perse, vers -332.

Après le partage de l'empire d'Alexandre, la Judée devint une province du royaume Hellénistique de Syrie, un royaume qui, bien que peuplé majoritairement de non-grecs, se considérait comme le défenseur de la culture grecque.

La révolte des Maccabées fut provoquée par la politique intolérante d'Antiochos IV de Syrie, maître de la Judée à la suite de la victoire de son père sur les Égyptiens en -198.

Persuadé de la supériorité absolue de la civilisation Hellénistique, Antiochos IV voulait se servir de celle-ci pour réaliser l'unité de ses États face à la menace romaine. Antiochos IV voulait en particulier étendre la Religion grecque antique. La religion Juive devenait donc un adversaire.

En -168, il soumit la Judée à un régime d'occupation militaire. Le temple de Jérusalem fut profané et utilisé pour des sacrifices à Zeus Olympien.

Le vieux prêtre Mattathias donna alors le signal de la rébellion juive en tuant un Juif apostat et en s'enfuyant avec ses cinq fils dans les collines de Judée, d'où il mena une guérilla contre l'occupant.

À la mort de Mattathias (-166), la direction de la résistance passa à son troisième fils Juda Macchabée, qui devait laisser son surnom à toute sa famille.

Juda battit à plusieurs reprises les armées syriennes, et après avoir repris Jérusalem et purifié le Temple, il obtint en -163 du régent syrien Lysias la liberté de culte pour les Juifs.

Cependant, comme l'indépendance politique ne leur était pas accordée, le combat se poursuivit et Juda Macchabée périt en -161, en combattant l'armée syrienne de Bacchidès. Son frère Jonathan prit à son tour le commandement, chassa Bacchidès de la Judée (-158), profita des querelles qui divisaient les héritiers du trône séleucide et se fit investir des fonctions de grand prêtre (-152). Mais il fut tué par Tryphon en -143.

Citation : « Un prêtre, Mattathias, fils d'Asamonée, du bourg de Modéin, prit les armes avec sa propre famille, - il avait cinq fils - et tua Bacchidès à coups de poignard ; puis aussitôt, craignant la multitude des garnisons ennemies, il s'enfuit dans la montagne. Là beaucoup de gens du peuple se joignirent à lui ; il reprit confiance, redes­cendit dans la plaine, engagea le combat, et battit les généraux d'An­tiochos, qu'il chassa de la Judée. Ce succès établit sa puissance ; reconnaissants de l'expulsion des étrangers, ses concitoyens l'élevèrent au principat ; il mourut en laissant le pouvoir à Juda, l'aîné de ses fils ». Flavius Josèphe Guerre des Juifs - Livre 1 (Chap.1, 1;3)

[modifier] Le royaume des Maccabées, ou Hasmonéens, ou Asmonéens

Dernier survivant des cinq fils de Mattathias, Simon Maccabée obtint enfin de Démétrios Nicator la reconnaissance de l'indépendance juive en -141. C'est avec Simon que commence la dynastie hasmonéenne.

Il fut aussi le grand prêtre du temple de Jérusalem. Ces deux fonctions devinrent héréditaires dans sa famille. La souveraineté politique et le direction religieuse étaient fusionnées en une seule personne.

Après l'assassinat de Simon par son gendre (-135), les Séleucides réussirent à rétablir pendant quelque temps leur domination sur la Judée, mais le fils de Simon, Jean Hyrcan Ier (-134/-104), reconquit l'indépendance dès -129, à la mort d'Antiochos VII Sidétès.

Il s'empara d'une partie de la future Transjordanie, de l'Idumée et de la Samarie, où il détruisit vers -108 le temple des Samaritains.

Pour assurer le pouvoir de la dynastie, les Iduméens furent convertis de force au Judaïsme, ce qui est une exception dans l'histoire d'une religion réticente devant les conversions.

À sa mort, une lutte dynastique éclata entre ses deux fils : Aristobule (qui régna un an de -104 à -103), et Alexandre Jannée (-103/-76). Ce dernier prit le titre de roi.

Le royaume hasmonéen qui poursuivait énergiquement la réaction culturelle contre l'hellénisme, atteignait vers 75 avant notre ère une étendue comparable à celle qu'auraient eue d'après la Bible le royaume de Salomon.

Alors qu'Alexandre Jannée avait montré des sympathies pour le parti des prêtres, les Sadducéens, sa veuve, Salomé Alexandra (-76/-67) s'appuya davantage sur les rabbins Pharisiens.

Après sa disparition, une nouvelle guerre civile éclata entre ses deux fils, Jean Hyrcan II et Aristobule II.

Ces querelles dynastiques permirent l'intervention de Pompée, général Romain, qui s'empara de Jérusalem en -63. À compter de cette date, la Judée devint un protectorat romain et ne retrouvera plus son indépendance sous direction juive avant l'indépendance d'Israël, en 1948.

Hyrcan II, devenu vassal et allié des Romains, dut renoncer au titre de roi et gouverna comme grand prêtre.

En -40 av. J.-C., les Parthes envahirent la Syrie-Palestine et soutinrent Antigonos, un fils d'Aristobule, comme prétendant au trône de Judée au détriment d’Hyrcan II, qu'ils emmenènent en captivité.

Hyrcan II avait eu comme proche conseiller Antipater, un Iduméen converti au Judaïsme. Le fils de celui-ci, Hérode, se fit reconnaître "roi des Juifs" par le Sénat romain en -40 avant notre ère. Il reconquit le pays avec les Romains jusqu'en -37.

Il régna sur la Judée après l'exécution du dernier des hasmonéens (Antigone), allié des Parthes, en -37 avant notre ère. Il mourut en -4 avant Jésus-Christ, après avoir agrandi le temple de Jérusalem. L'actuel Mur des lamentations est le dernier vestige du temple, et est une construction d'Hérode. Ce fils de converti Iduméen fut le dernier roi d'Israël. Compte tenu de ses origines, il n'est pas un hasmonéen, même s'il est leur héritier direct. ses descendants ne régnèrent que sur des parties du royaume de leur père, ils n'eurent plus rang que de tétrarques.

Voir l'article sur les rois Hasmonéens.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes