Maca

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Maca
Katia Humala-Tasso récoltant desLepidium meyenii à Achacachi (Bolivie)
Katia Humala-Tasso récoltant des
Lepidium meyenii à Achacachi (Bolivie)
Classification classique
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Dilleniidae
Ordre Capparales
Famille Brassicaceae
Genre Lepidium
Nom binominal
Lepidium meyenii
Walp., 1843
Classification phylogénétique
Ordre Brassicales
Famille Brassicaceae
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La maca (Lepidium meyenii) est une plante à racine pivotante de la famille des Brassicaceae. Elle est cultivée comme aliment et pour ses vertus médicinales depuis le Néolithique dans les Hautes Andes péruviennes, à l'altitude de 3500 à 4200 mètres au dessus du niveau de la mer.

Sommaire

[modifier] Description

Lepidium meyenii existe encore à l'état sauvage dans les Andes, à l'étage de la puna, où elle porte le nom de « chichicara » en quechua et de « januckara » en aymara. La partie aérienne est réduite, mais la racine est très charnue.

Les principales espèces sauvages de Lepidium andins sont Lepidium chichicara et Lepidium bipinnatifidum. Leur racine filiforme n'est jamais consommée comme aliment; seule la partie aérienne est employée en décoction comme vermifuge, un remède très connu dans les Andes.

Une autre espèce sauvage à racine charnue, très proche du type de Walpers et des exemplaires de Lepidium meyenii sauvages conservés à l'Herbier national de Bolivie à Cota-Cota, Lepidium kalenbornii Hitchcock, a été découverte par Pierre-Olivier Combelles et Katia Humala-Tasso dans la région du lac Chinchaycocha ou lac Junin, berceau de sa culture dans les Andes centrales du Pérou.

La maca est une espèce en voie de domestication qui retrouve rapidement ses caractéristiques sauvages lorsqu'elle est à l'abandon. Sa domestication est peut-être liée à celles des Camelidae sud-américains (lama, alpaca) au Néolithique, les engrais animaux favorisant le développement de sa racine[1].

L'espèce Lepidium meyenii, qui comprend donc une forme cultivée et une forme sauvage d'aspect variable, a été décrite par Wilhelm Gerhard Walpers en 1843 d'après un exemplaire recueilli à Pisacoma (3919 m d'altitude) à environ 60 km au sud du lac Titicaca, dans le département de Puno au Pérou. Ce lectotype était soit d'origine totalement sauvage soit issu de macas cultivées retournées à l'état sauvage après la mise en jachère du champ d'origine.

La réintroduction expérimentale de la Maca en Bolivie a été réalisée en 2000 par la biologiste de l'Institut Français d'Etudes Andines (IFEA) Katia Humala-Tasso et par Pierre-Olivier Combelles à la station « Belen » de la Faculté d'Agronomie de l'Université Mayor de San Andrés de La Paz, près d'Achacachi (Bolivie), au bord du lac Titicaca.

La maca est l'une des très rares plantes à pouvoir survivre dans les conditions climatiques extrêmes qui sévissent sur les hauts plateaux des Andes : soleil implacable et températures élevées le jour, gel intense la nuit, vents violents et soutenus qui dessèchent la plupart des végétaux et causent une importante érosion des sols, créant de ce fait des conditions semi-désertiques.

Les macas les plus intéressants sont cultivées sur des terres vierges, espaces de la steppe de la puna n'ayant jamais été cultivées auparavant.

Les macas cultivées sur la même parcelle année après année à l'aide d'engrais chimiques ont un goût amer et sont véreuses.

Au Pérou, la maca est transformée de plusieurs façons : crue, cuite ou séchée. Avec la maca, les Péruviens préparent des biscuits, des gâteaux, des chips, et des boissons.

La maca n'est pas un médicament, mais peut être commercialisée comme complément alimentaire. C'est une source alimentaire de qualité supérieure. Le tubercule est utilisé depuis des milliers d'années par la population locale. À présent, les Péruviens utilisent encore la maca comme source alimentaire. Mais aussi au-delà des frontières du pays, la maca est maintenant connu, tant en Amérique du Sud et du Nord qu'en Europe.

La maca est surtout connue sous le nom de « ginseng péruvien », parce que cette plante stimulerait la libido, tant chez les hommes que chez les femmes. Par ailleurs, la maca pourrait encore posséder d'autres effets positifs. Il n'y a aucun effet secondaire connu.

Ses potentialités médicinales sont actuellement en cours d'étude pour identifier les molécules actives dans l'utilisation traditionnelle. Les trois écotypes principaux semblent avoir des effets légèrement différents sur les hommes et les femmes, mais toujours bénéfiques pour la fertilité.

[modifier] Synonyme

  • Lepidium peruvianum G. Chacón de Popovici
Ce nom donné d'après un exemplaire cultivé de la région de Huancayo est abusive car l'auteur (pharmacologiste) n'a pas tenu compte de l'espèce sauvage et du fait que la forme cultivée est en voie de domestication, c'est pourquoi il n'a pas été validé par les taxinomistes. Ceci est peut-être à mettre en rapport avec la tentative de brevet de la maca par des sociétés américaines au cours des dernières années.

[modifier] Notes et références

  1. Humala-Tasso K. et Combelles P.-O., 2007

[modifier] Bibliographie

  • Combelles, Pierre-Olivier & Humala-Tasso, Katia Kusiqoyllur. La maca, une culture d’altitude millénaire. Pour la Science N° 311 (septembre 2003) : 25-29.
  • Humala-Tasso Combelles, Katia, 1997. Approche agro-écologique de la maca (Lepidium meyenii Walpers) dans la région du lac Chinchaycocha - Andes centrales du Pérou. D.E.A. Paris VI-Paris XI-INAPG.
  • Humala-Tasso Katia & Combelles Pierre-Olivier, 2007. Maca - Lepidium meyenii Walpers. Pitunilla/IAEE/IEE, Auffargis (France). 89 p.; ill..ISBN-978-2-917445-00 [1]

[modifier] Liens externes