Maërl

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Le maërl est un dépôt qui se forme notamment le long des côtes de Bretagne et qui est constitué de débris d'algues marines riches en calcaire, souvent mélangé avec du sable et des débris coquilliers.


Les algues qui l'ont produit avaient la propriété de bio-cristalliser certains éléments minéraux de l'eau de mer, ce qui explique qu'il soit très riche en calcium et en magnésium, fer et oligoéléments bioassimilables. En zone polluée ou à certaines époques, il a pu

Sommaire

[modifier] Utilisations

Le maërl est traditionnellement utilisé dans l'agriculture côtière bretonne car il constitue un très bon amendement pour sa richesse en magnésium, l'un des (micro nutriments les plus demandés par les plantes à croissance rapide) ainsi qu'en fer et en oligo-éléments.

De plus le maërl corrige les pH trop bas et ainsi permet à la plante de mieux absorber les nutriments du sol.

Le maërl est aussi utilisé marginalement en traitement de l'eau potable, pour la reminéralisation et la correction du pH, en aquariophilie, ainsi que pour aménager des allées en remplacement des gravillons.

[modifier] Ecologie

Les bancs de maërl (vivant ou mort) sont une biocénose remarquable, comparable toutes proportions gardées au corail dans les zones tropicales ; leur destruction par les extractions (désormais conduites avec des dragues industrielles) menace la biodiversité dans les zones côtières, et cette exploitation sera très probablement interrompue dans les prochaines années, d'autant qu'il existe des substituts pour toutes les applications du maërl.
Elle a déjà été quasiment arrêtée dans les autres pays européens où il existe du maërl (notamment au Royaume-Uni).

[modifier] Protection ?

La directive Habitats considère les bancs de maërl comme habitat nécessitant protection et gestion, tandis que les deux espèces formant le maërl (Lithothamnium corallioides et Phymatholithum calcareum) ne doivent théoriquement pas être exploitées.

En Bretagne, 5 bancs sont exploités à l’intérieur de zones Natura 2000 (dont 3 représentent 80 % des 500 000 t débarquées annuellement). Le ministère français chargé de l'environnement estime que la « protection de ces habitats suppose que l’on trouve un substitut au maërl, tels que les sédiments calcaires marins ou les coquilles de mollusques marins broyés, comme la crépidule, espèce envahissante »[1].

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

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