Wikipédia:Lumière sur/s:Fermina Màrquez

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Fermina Màrquez

Désormais, Joanny aurait trois heures éblouissantes dans sa journée, si éblouissantes qu'elles éclaireraient toutes les autres heures d'une clarté nouvelle. C’était de une heure à deux heures et de quatre heures à six heures de l’après-midi.

Jamais ses réveils n’avaient été plus joyeux. Comme l’été s’avançait, l’aube paraissait une heure au moins avant que le tambour donnât le Signal du lever. Eveillé avant tout le monde, Joanny regardait le jour grandir ; encore engourdi, les idées confuses, il sentait du bonheur au fond de lui, quelque part en lui, il ne savait pas au juste où ; puis il se demandait pourquoi la vie était si belle, et sa conscience, en se réveillant tout à fait, lui disait : « Fermina Màrquez ».

Valéry Larbaud (1881-1957) – Fermina Màrquez (éd. Fasquelle, 1911) (ch. XI)