Wikipédia:Lumière sur/Jean-Paul Marat

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Jean-Paul Marat est un révolutionnaire français né en 1743. Assassiné dans sa baignoire le 13 juillet 1793 par Charlotte Corday, il est connu pour avoir été le rédacteur de 'L'Ami du peuple et un des plus ardents défenseurs de la mort du roi Louis XVI.

[modifier] Marat journaliste

Au début du mois de septembre 1789, Marat apparaît sur la scène politique. Le 12, il publie le premier numéro du “Publiciste parisien, journal politique, libre et impartial“, avec en exergue la devise de Rousseau : “Vitam impendere vero“ (“consacrer sa vie à la vérité“). Le 16 septembre 1789, le journal change de titre pour devenir “L’Ami du peuple, journal politique, libre et impartial, publié par une société de patriotes“. C’est surtout sous ce vocable d’Ami du peuple que Marat passera à la postérité.

“L’Ami du peuple“ est un quotidien, il comporte normalement 8 pages en 8°, parfois 10 ou 12, quelques fois 16. De septembre 1789 à septembre 1792, Marat fera ainsi paraître 685 numéros (la publication n'étant pas continue au cours de ces trois années mais soumise à des interruptions).

En avril 1792, soutenu par sa femme, encouragé par le Club des Cordeliers, Marat reprend ses parutions, son quotidien continue à suivre les événements mais il livre aussi de plus en plus souvent des textes aux allures de pamphlets et aux titres significatifs : “La Révolution toute en pantalonnade“, “La patrie prête à périr et le peuple chantant victoire…“, “Le plan de la Révolution absolument manqué par le peuple“, “La dernière ressource des citoyens“, “Obstacles invincibles qui s’opposent parmi nous à l’établissement de la liberté“, “Les Français, de tous les peuples du monde, le moins fait pour la liberté“. La parution est discontinue, en raison de nouveaux décrets d’arrestation. Mais Marat la compense par d’autres formes de publications.

En septembre 1792, Marat est nommé adjoint au comité de surveillance de la Commune de Paris, créé le 12 août.

[modifier] Marat député

Le 9 septembre 1792, Marat est élu député de Paris à la Convention, le septième sur vingt-quatre, par 420 voix sur 758 votants. Le registre d’inscription porte qu’il demeure alors rue des Cordeliers et que son élection est enregistrée le 20 septembre.

Le 21 septembre paraît le dernier numéro de “L’Ami du peuple“ et le 25 septembre, le premier numéro du “Journal de la République française, par Marat, l’Ami du peuple, député à la Convention nationale“.

Le journaliste n’est plus au premier plan, il est devenu la plume du député. À la Convention, Marat intervient avec énergie, le plus souvent à contre-courant, dans un climat de luttes acharnées. À la continuité du journal s’ajoute désormais celle des Discours, dont son intervention mémorable du 25 septembre reste un modèle. Quoique membre du législatif, Marat reste en permanence menacé de proscription. Il sera contraint de se tenir prudemment à l’écart de l’Assemblée en octobre-novembre 1792, et les propositions de décrets en vue de son arrestation se succèdent encore de décembre 1792 à avril 1793.

Le 3 juin 1793, il suspend volontairement son activité à la Convention puis doit prendre une retraite forcée en raison d'un nouvel accès d’une maladie inflammatoire sans doute héréditaire - sur l'acte de décès de son père figure la même maladie - dont il a déjà eu plusieurs attaques. “Le Publiciste de la République française“ n’en est d'ailleurs pas interrompu pour autant. Il ne le sera que par l’assassinat de Marat, le 13 juillet, par Charlotte Corday. Le dernier numéro du journal date donc du… 14 juillet 1793.

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