Discuter:Louis Dalmas

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[modifier] Un éditorial de Louis Dalmas dans B.I.

Décidément, les Serbes n’ont pas de succès avec les femmes. Après Louise Arbour, Madeleine Albright, Carla del Ponte, Sylvie Matton, Louise Lambrichs, entre autres, voilà Florence Hartmann qui ajoute son petit crottin haineux à la diffamation générale. Avec ce rebondissement inattendu : si les archanges de la morale sévissant à La Haye n’ont pas pu prouver la culpabilité des principaux “criminels” de Belgrade, c’est parce que leur vertueuse croisade a été sabotée par une communauté internationale craignant de voir étaler au grand jour quelques-unes de ses turpitudes. Une façon originale d’expliquer un échec – notamment dans le cas de Slobodan Milosevic – dû bien plus à une absence de preuves qu’à une prétendue protection de l’accusé. Maurice Pergnier, Patrick Barriot et Kosta Christitch vous disent – mieux que moi – ce qu’on peut penser de cette crise de racisme antiserbe, opportunément relayée par les grands médias au moment où se décide le sort du Kosovo. Les clichés resurgissent, les mensonges se répètent. L’un d’entre eux, particulièrement tenace, mérite quelques mots. C’est celui du soit-disant “génocide” de 8.000 musulmans en 1995, à Srebrenica. Hartmann, qui sait probablement que cette fable ne correspond à aucune réalité, est prudente. Elle n’affirme pas, elle se contente d’insinuer. Interviewée par l’Express (6 septembre 2007), elle ne dément pas l’interrogateur qui parle du massacre de 8.000 civils. “8.000 personnes manquent à l’appel”, se contente-t-elle de répondre. Sans plus préciser, elle noircit le contexte. Dans son livre, par exemple, l’évacuation des femmes et des enfants de Srebrenica, organisée par Mladic, devient une “déportation”. Evidemment, il fallait discréditer l’opération car elle prouvait qu’il n’y avait jamais eu de “génocide”. C’est par la répétition de ces petites touches que le massacre est coulé dans le bronze du fait acquis. Incontestable, indiscutable, irréfutable. Comme pour tout préjugé, vouloir le déraciner n’est pas discuter rationnellement, c’est commettre un péché moral. On n’a pas le droit de mettre un dogme en question. Pourtant elles s’accumulent, les indications qui ébranlent ce dogme. Beaucoup sont recensées dans le livre “Le dossier caché du ‘génocide’ de Srebrenica”, publié par les Editions du Verjus. Sur les 8.000 “disparus”, 3.000 ont été retrouvés par la suite, apparemment indemnes, sur les listes électorales de la Croix Rouge. Jusqu’ici, environ 2.200 cadavres de toutes origines ont été officiellement exhumés en différents endroits, dont certains restes remontent à des combats antérieurs à juillet 1995 (on est loin des 8.000 musulmans exécutés). L’affaire de Srebrenica a été montée en épingle comme diversion à la plus féroce opération de nettoyage ethnique depuis la Seconde guerre mondiale, qui se déroulait au même moment : l’expulsion par les Croates, équipés et armés par les USA, de 250.000 Serbes (vraiment civils cette fois !) de la Krajina. Tout cela est désormais de notoriété publique. Mais Hartmann, enfermée dans ses mensonges, affecte de ne pas le savoir. Si les obsédés de son genre voulaient bien descendre de leur piédestal de moralité offensée, on pourrait discuter sans passion de ce qui a dû se passer à Srebrenica. L’hypothèse la plus raisonnable est que trois éléments (dont la réalité a été prouvée par de nombreux témoignages) se seraient combinés pour faire de la chute de la ville un épisode sanglant. 1) Des combats ont éclaté entre musulmans qui voulaient défendre leur position et musulmans qui voulaient l’abandonner. 2) Les unités de l’importante garnison musulmane de Srebrenica (soit-disant démilitarisée) qui s’enfuyaient dans les forêts avoisinantes ont été attendus par les forces serbes qui les ont décimées. 3) Mladic, après avoir séparé les combattants prisonniers des femmes et des enfants, a donné l’ordre de les évacuer (comme cela s’est fait sans incident à Tuzla), mais ils ont été attendus par les survivants des villages des environs, incendiés et pillés pendant trois ans par les hommes de Naser Oric. C’est là, après le départ de Mladic, qu’ont eu lieu des règlements de comptes et des exécutions sommaires. Tout cela accumule les victimes mais ne sort pas du cadre horrible de toute guerre. Le dogme d’un massacre ordonné de la population civile n’est qu’une pure invention. Hélas, rechercher la vérité dans les faits est impossible avec des gens qui crachent au lieu de penser. Ou qui pontifient au lieu de réfléchir. En cela, Hartmann ne fait que suivre l’exemple des trois grâces du potin mondain qui règnent sur l’intelligentsia parisienne : BHL, Finkielkraut et Glucksmann. Ils ont soutenu la farce du TPI depuis le début, se sont trompés dans toutes leurs analyses, et continuent à se croire aussi infaillibles que le pape. Pourtant leurs contorsions politiques devraient pousser à s’en méfier. BHL (l’ami de l’intégriste musulman Izetbegovic), pour qui la gauche n’existe plus, dit qu’il en fait toujours partie ; Finkielkraut (l’ami du profasciste et antisémite Tudjman), pour qui la gauche n’existe plus, ne sait plus où il en est ; Glucksmann (l’ami des terroristes tchétchènes), pour qui la gauche n’existe plus, a franchement rejoint la droite. Un trio de confusionnistes mentaux dont Florence Hartmann s’est inspirée pour théoriser sa désinformation. Et un récital d’acrobaties qui ne leur évitera pas la chute finale. Ils finiront tous, avec la porte-parole de la cour d’injustice, dans la poubelle de l’histoire. Louis DALMAS